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Publié: Fri, 29-Aug-2008
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par Dominique Andrieux *

Quatorze jeunes palestiniens partagent une semaine autour de la culture et de leur identité

Les onze jeunes palestiniens d’origine différente ont fait connaissance à Lormont – Photo D.A.

« Je ne sais pas ce qu’on va faire parce que je ne sais pas ce que vous voulez faire, on devra prendre du temps pour apprendre à se connaître, se reconnaître, accepter de prendre le temps. » Christian Rousseau, comédien de théâtre, s’adressait hier matin en ces termes à onze jeunes palestiniens arrivés la veille à Lormont pour un séjour d’une semaine.

« Ça nous a demandé un an de travail mais nous y sommes arrivés, il fallait voir l’ambiance au moment du repas hier soir, ils ont chanté, dansé », commente Rose-Marie Lou, membre du Comité Action Palestine qui a porté le projet avec le partenariat notamment de la ville de Lormont et le centre social de Génicart.

La cité lormontaise est le symbole d’une première rencontre entre cinq jeunes femmes et hommes vivant en Israël, des adhérents d’Ittijah, une association de jeunes palestiniens, et six autres venus de Cisjordanie, plus précisément du camp de réfugiés d’Aida. « C’est la

première fois que je rencontre des Palestiniens d’état, je m’informe de leurs souffrances, de leurs difficultés », confie Yassar, un étudiant en francais de 21 ans, venu de Ramallah.

Ils travaillent un spectacle . Hier soir, le groupe devait s’enrichir de trois invités, de La GUPS, une association parisienne d’étudiants palestiniens. Et cette « rencontre de jeunes de différentes composantes » aurait pu être plus conséquente si leurs homologues libanais avaient pu obtenir leurs visas.

Les onze jeunes présents hier matin se sont présentés entre eux. À les entendre, une très forte majorité étudie les arts. Un lien qu’ils développeront lors d’ateliers au cours desquels interviendront divers spécialistes, à l’instar de Christian Rousseau. « Nous leur avions demandé de travailler quelque chose en amont du séjour », salive Rose-Marie Lou à l’idée « des bonnes surprises » qui seront présentées samedi prochain, dans le cadre du Festival bleue comme une orange.

« J’ai préparé un sketche de théâtre », glisse Yassar.

« Résister et exister »

Outre l’aspect culturel du séjour, « La question de la Palestine » était hier dans toutes les bouches des onze jeunes qui se donnent « l’objectif d’informer » lors de diverses rencontres (conférence, projection-débat commémoration, blabladej…). « Les Français vont apprendre une image différente de celle, déformante, que leur donnent les médias », confie Yassar, un des jeunes impliqués dans cette rencontre placée sous le thème « Résister Pour Exister ». Une conférence débat se déroule au centre social Génicart ce mardi, à 20 heures, avec Saïd Bouamama, sociologue, sur le thème de « l’Oppression coloniale à l’oppression néocoloniale racisme et discriminations ».

* La mise en forme originale de l’article a été modifiée par nos soins [CAP] pour les besoins de la publication numérique.

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