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Après le 7 octobre 2023, « Israël » n’est plus le même. Pendant plus de deux ans, il a réagi avec la plus extrême violence. Dès le lendemain de ce jour fatidique, l’entité sioniste avait pris sa décision : tout détruire, tout raser. Faire disparaître le peuple palestinien avec une puissance de feu inouïe. Et afin de conjurer le sort qui l’attend, c’est-à-dire sa disparition, « Israël » fait encore usage de la violence, malgré les cessez-le-feu signés. L’objectif est d’entretenir la violence pour faire taire les contradictions qui l’affectent. Il ne sait plus où aller ni comment y aller. Il ne sait pas comment agir avec la résistance qui est toujours là et bien là. La tentative de la désarmer, avec l’aide des Américains et des pays arabes, a lamentablement échoué. Peu de pays s’empressent pour être membres de la coalition internationale d’interposition à Gaza. La résistance palestinienne a bien raison d’annoncer que si « Israël » n’a pas réussi à la désarmer par la guerre totale, cette coalition ne parviendra à rien non plus.

Après la guerre de génocide, la voie diplomatique n’est d’aucun secours. Si on considère les gigantesques moyens mobilisés pour éradiquer la résistance, le bilan est catastrophique pour l’entité sioniste. Tuer un grand nombre de Palestiniens ne donne pas forcément la victoire. La France a tué 1,5 millions d’Algériens et pourtant l’indépendance algérienne a eu lieu. Les Américains ont tué 1,7 millions de Vietnamiens et pourtant le Vietnam est aujourd’hui libre. Les pertes énormes en vies humaines à Gaza ne sont pas synonymes de défaite pour les colonisés. Ce qui est apparent n’est pas forcément la vérité. L’une des lois de l’histoire est que l’usage de la violence extrême annonce la fin de la colonisation. La violence sioniste à Gaza confirme cette loi. Elle est le dernier recours pour juguler le rejet massif des colonisateurs par les colonisés. Lorsqu’on bombarde très lourdement, sans discrimination et en violation affichée de toutes les règles humaines, cela signifie que la partie est presque perdue pour les colonisateurs. Cela signifie surtout que les colonisés ont pris leur destin en main. Qu’ils sont prêts à tous les sacrifices pour arracher leur liberté.

Cette violence du colonisateur est en réalité une faiblesse. Elle est le signe que le système colonial entre dans la dernière phase avant son effondrement. La nervosité politique est palpable et met à nu les contradictions entre les sionistes. Ils ne sont pas d’accord entre eux au sujet de la fameuse commission d’enquête sur le 7 octobre, ce jour noir, ce jour où l’entité sioniste a bien compris qu’elle a pris un coup mortel. Que pourrait bien révéler cette enquête ? Que le gouvernement a menti sur toute la ligne sur ce qui s’est réellement passé le 7 octobre ? Que la supposée sécurité éternelle d’« Israël » n’était qu’un effet de l’incorrigible arrogance sioniste et rien de plus ? Que Gaza la déshéritée, sous blocus depuis 15 ans, a fait trembler les fondements de l’entité sioniste et du monde ?

La seule conclusion que devrait tirer cette commission, si elle se met en place, c’est que le sionisme est un échec. Mais les « Israéliens » n’ont pas cette lucidité. Et en ce moment ils en manquent beaucoup, à l’instar du ministre de la guerre, Yisraël Katz, qui a déclaré que des colonies seront établies dans le nord de Gaza, propos aussitôt démentis par le gouvernement sioniste. D’autres rumeurs ont circulé et ont été démenties également. Les services de sécurité sionistes les plus importants subissent de fortes secousses internes. Le régime sioniste a les nerfs à vif. Ce qui était caché ou mis sous le boisseau en temps de guerre affleure à la surface par temps calme. Il est de bonne stratégie pour les Libanais, les Palestiniens et les Iraniens de ne pas répondre à la provocation permanente des « Israéliens ». Il faut maîtriser ses nerfs et laisser les contradictions entre sionistes ronger l’édifice colonial. C’est certainement l’un des moyens les plus sûrs et les moins coûteux d’affaiblir sérieusement « Israël ». 

Non « Israël » n’est plus le même. Il est sous perfusion américaine. Il est menacé par le désordre politique alimenté par l’absence d’une stratégie claire. Il y a un choix à faire. Il faut soit se débarrasser de tous les Palestiniens soit reconnaître un Etat palestinien. Mais « Israël » ne peut faire ni l’un ni l’autre, alors qu’il est de plus en plus isolé dans le monde. Après l’annonce de l’installation de dix-neuf nouvelles colonies en Cisjordanie, quatorze pays, dont des alliés historiques, ont ouvertement condamné ce projet. Le ministre des finances sioniste, Belazel Smotrich, a réagi à cette condamnation internationale en déclarant : « Sur le terrain, nous bloquons l’établissement d’un Etat palestinien terroriste ». Il faudra expliquer à ce sioniste et à tous les dirigeants sionistes qu’il est trop tard. Qu’ils ne peuvent pas bloquer ce que l’histoire a déjà décidé : une Palestine libre de la mer au Jourdain !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Liban vivra ! Liban vaincra !

Yémen vivra ! Yémen vaincra !

Comité Action Palestine

27 décembre 2025

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