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Comité Action Palestine, le 30 mars 2024

Si l’Histoire retiendra la date du 7 octobre comme un tournant de la lutte palestinienne contre le sionisme, le 30 mars est depuis longtemps une date importante dans la mémoire palestinienne. Le 30 mars 1976, les sionistes avaient tué 6 palestiniens du territoire colonisé en 1948 et fait 96 blessés dont le seul tort est d’avoir manifesté contre le projet de confiscation de 1 700 hectares afin d’en faire une zone militaire. Cette date est commémorée depuis comme la Journée de la terre par les Palestiniens. Avant ce 30 mars 1976 et après, les « Israéliens » ont un seul objectif : voler les terres et éliminer les Palestiniens pour instaurer le pouvoir sioniste sur toute la Palestine et bien au-delà. Les Palestiniens n’ont jamais eu d’autres choix que de résister à cette tentative d’anéantissement programmée et soutenue par l’Occident.

Depuis le 7 octobre, l’opération Déluge Al Aqsa a été un formidable accélérateur de l’histoire. Depuis cette date, l’humanité tout entière sait quelles sont les vraies intentions de l’Etat « israélien » : exterminer les Palestiniens. Et par tous les moyens : les massacres de masse, la destruction, la famine, l’emprisonnement, la torture. Et rien ne semble arrêter cette machine « israélienne » faite pour tuer et coloniser. Sinon la résistance palestinienne.

Les Palestiniens ont fait la démonstration que la force militaire ne peut pas tout. Qu’un peuple déterminé, sûr de son droit, peut faire face à un ennemi surarmé. Ils ont surtout montré que le 7 octobre marque le début de la fin du sionisme. C’est une guerre perdue pour « Israël » et ses soutiens occidentaux. Les sionistes perdent sur tous les fronts de cette bataille. Ils n’avaient pas anticipé les capacités de la résistance palestinienne à tenir sur le long terme. Leur arrogance leur a joué des tours. Ils avaient sous-estimé les Palestiniens et s’étaient surestimés. Après 6 mois de guerre coloniale intense, 35 000 Palestiniens assassinés, la destruction de la quasi-totalité de Gaza, les sionistes sont tenus en échec et perdent du terrain.

Sur le front militaire, l’armée « israélienne » n’a pas réussi son premier objectif : démanteler la résistance et détruire les tunnels. La résistance continue d’harceler l’ennemi sioniste et à lui porter des coups décisifs. Les dirigeants palestiniens qui conduisent les opérations sur le terrain sont introuvables. Les prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains de la résistance. Après 176 jours de bombardements incessants, les sionistes n’ont réalisé aucun de leurs objectifs. Bien plus grave pour eux, la résistance armée s’est renforcée en Cisjordanie. A une échelle plus large, les alliés yéménites et libanais poursuivent leur soutien indéfectible, politique et militaire, aux Palestiniens. C’était la plus mauvaise nouvelle pour les sionistes : l’élargissement international de la résistance au sionisme et à l’impérialisme.

Sur le front politique l’étau se resserre sur les sionistes. Les conclusions de la Cour internationale de justice sur les risques génocidaires avaient gravement détérioré l’image de l’entité sioniste. L’armée « israélienne » est devenue ainsi l’armée la plus immorale du monde. L’adoption à l’ONU le 25 mars de la résolution appelant à un cessez-le-feu accentue la pression internationale sur l’Etat sioniste. De plus en plus isolés, les sionistes deviennent des parias, une bande sanguinaire qui ne respecte ni la vie ni le droit international. Après la Cour Internationale de justice, c’est au tour de l’ONU d’être taxée d’antisémitisme. Selon les sionistes tout ce qui ne va pas dans le sens de l’extermination des Palestiniens est antisémite.

Enfin sur le front idéologique, la bataille est complétement perdue pour « Israël ». La perception de l’opinion internationale a définitivement basculé. Soutenir la résistance palestinienne est aujourd’hui légitime. Partout dans le monde les mobilisations le prouvent. En Jordanie, tous les soirs des manifestants se retrouvent devant l’ambassade sioniste pour exiger la rupture des relations diplomatiques. En Egypte, malgré la répression féroce de plus en plus de voix se font entendre. De Tanger à New York, la mobilisation en faveur des Palestiniens se renforce. A Bordeaux, 6 mois de mobilisation n’ont pas découragé les manifestants. Il ne faut rien lâcher.

Palestine vivra, Palestine vaincra !   

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