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En dépit de deux décisions de justice ordonnant une libération sous condition d’expulsion, la France et ses gouvernements successifs de droite comme de gauche maintiennent en détention depuis 10 ans le prisonnier politique Georges Ibrahim Abdallah. 

Le 10 janvier 2013, la chambre d’application des peines de Paris confirme la décision de libération conditionnée à un arrêté d’expulsion, prise en 2003 par la juridiction de Pau. Et de nouveau le gouvernement français s’oppose à l’application de cette décision juridique, en refusant de signer le titre d’expulsion et en faisant de nouveau appel.

Comme ses maitres sionistes qui maintiennent en détention administrative, c’est-à-dire sans procédure juridique, ni jugement, de très nombreux prisonniers politiques palestiniens, la France bafoue sa propre justice en maintenant en prison Georges Ibrahim Abdallah.

Ce nouveau refus de la France entraine une campagne de protestation sans précédent au Liban et en Palestine. Les manifestants réclament la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah et exigent la fermeture de tous les centres culturels français dans leurs pays. Pour eux, ces institutions  donnent des leçons de démocratie alors qu’elles représentent un Etat terroriste ayant armé Israël et ayant pris en otage un homme depuis 28 ans pour avoir défendu la cause palestinienne.

Georges Ibrahim Abdallah est un résistant libanais, pro-palestinien, membre du FPLP, arrêté en 1984 en France pour détention de faux-papiers, puis condamné à perpétuité par la justice française pour une éventuelle implication dans l’assassinat en 1982 de deux diplomates (un attaché militaire américain et un israélien). Le tribunal n’a jamais été en mesure d’apporter des preuves concrètes de sa culpabilité. Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de «Doyen des prisonniers politiques dans le Monde ».

Le Comité Action Palestine dénonce avec force l’Etat français qui, au-delà de servir les intérêts sionistes, met en œuvre le même type de politique criminelle et de déni du droit.  Le Comité Action Palestine exige l’application immédiate des décisions de justice et assure de son soutien Georges Ibrahim Abdallah dans son combat contre le colonialisme juif en Palestine.

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