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palestine1900-2000[1]Le 30 mars 1976, six Palestiniens de 1948 (c’est-à-dire ceux qui ont pu rester en 1948 après la création par la force de l’Etat d’Israël) étaient abattus par l’armée d’occupation d’Israël, 96 étaient blessés et 300 autres arrêtés. Leur crime ? Avoir manifesté contre l’État sioniste qui avait confisqué et déclaré “ zone militaire ” 1700 hectares appartenant à des villages palestiniens.

Depuis lors, tous les 30 mars, la « Journée de la Terre » commémore cet événement en Palestine et partout dans le monde où se trouvent les défenseurs des droits du peuple palestinien. La Journée de la Terre est donc hautement symbolique : elle exprime à la fois le refus et la mobilisation contre l’usurpation de la terre qui est l’essence-même de la colonisation.

La spoliation des Palestiniens par les sionistes a commencé dès la fin du 19ième siècle avec l’arrivée des premières vagues de colons. En 1948, l’Etat juif nouvellement crée sous les auspices de l’ONU expulsa 800 000 Palestiniens et détruisit plus de 500 villages. La majeure partie des terres palestiniennes fut confisquée dans la perspective de fonder le « Grand Israël ». Dès lors, cette politique de confiscation des terres arabes en vue de judaïser la Palestine s’est poursuivie sans relâche, utilisant comme moyens les crimes de masses, les assassinats de leaders politiques ou les emprisonnements de résistants. La colonisation de toute la Palestine est inscrite au cœur du projet sioniste ! La ville d’Al Quds est le lieu où se concentre la lutte entre les forces antagonistes de colonisation et de résistance. La colonisation actuelle des quartiers-est de la ville, leur épuration ethnique et l’entreprise de démolition du 3ième lieu saint des Musulmans ont déjà conduit à la révolte des Palestiniens et ouvrent sans doute la voie à une violente 3ième intifada.

Ce soulèvement s’inscrit dans une longue tradition de lutte du peuple palestinien face à cette monumentale entreprise d’anéantissement de sa société. Même si les difficultés furent énormes, même si Israël est l’un des États les mieux armés du monde, même s’il a été toujours été soutenu par les puissances occidentales (Angleterre, France puis États-Unis, Europe), la résistance palestinienne a réussi à contrecarrer la volonté expansionniste d’Israël. L’évacuation de Gaza en 2005, si elle fut présentée par les dirigeants criminels d’Israël comme un retrait tactique, n’en constitue pas moins pour eux un échec. En effet, ce territoire était devenu ingérable pour les sionistes en raison de l’intensité et de la pugnacité de la résistance du peuple palestinien. Le processus d’expansion d’Israël qui a culminé avec l’occupation de toute la Palestine en 1967, du Golan syrien et du Sinaï égyptien, est entré en déliquescence avec la libération de Gaza.

Et ce n’est pas la seule défaite encaissée par les sionistes dans la région. Car depuis 2005, l’armée des colonisateurs juifs va de déboires en déconfitures. En 2006, l’armée israélienne a dû aussi se retirer du Sud-Liban face à la détermination de la résistance libanaise organisée par le Hezbollah. Six ans auparavant déjà, les soldats de l’entité sioniste durent quitter dans la débandade la plus absolue le Liban après 18 années d’occupation. Le mythe de l’invincibilité de l’État sioniste a volé en éclats, malgré les discours éculés des médias occidentaux qui s’ingénient à nous présenter Israël comme un agent de paix régionale et les résistants islamistes comme des terroristes. La soi-disant paix, toujours promise, jamais réalisée en raison de la nature guerrière et coloniale de l’État israélien, ne fait plus recette auprès du peuple palestinien qui a élu, toujours en 2006, le Hamas aux plus hautes fonctions dans le but de continuer la lutte de libération nationale. Ces élections constituèrent aussi une amère défaite politique pour l’État terroriste d’Israël qui comptait sur une Autorité palestinienne conciliante, inféodée, pour mener à bien sa politique coloniale. En juin 2007, la victoire du Hamas fut parachevée à Gaza après la défaite militaire infligée aux franges collaboratrices du Fatah qui avaient manigancé avec Israël et les Etats-Unis un plan pour renverser le nouveau pouvoir islamiste. La bataille de Gaza, engagée en décembre 2008 pour détruire le Hamas et la résistance palestinienne, s’est soldée par un nouvel échec puisque l’offensive n’a atteint aucun de ses objectifs militaires et politiques.

Confronté à une série d’échecs successifs, l’État israélien perçoit plus ou moins confusément sa fin prochaine, sa descente aux enfers, et cherche dans des tentatives désespérées de retrouver une puissance à jamais disparue. Il affame la population de Gaza, il développe la colonisation en Cisjordanie, il emprisonne par milliers les militants palestiniens, il opère des incursions meurtrières, il adopte chaque jour de nouvelles lois racistes pour étouffer la mobilisation des Palestiniens de 48. Restaurer une puissance évanouie et donner des gages de radicalisme fascisant à une société coloniale qui réclame toujours plus de répression envers les Palestiniens. La campagne des élections législatives israéliennes de 2009 n’avait-elle pas pour enjeu l’attaque et la destruction de Gaza ? Les sondages n’ont-ils pas montré que la population juive d’Israël estimait à une très grande majorité qu’il fallait poursuivre les bombardements au moment où le gouvernement de Tzipi Livni estimait que la guerre perdue devait trouver un terme ?

Plus largement, ces échecs sont ceux des États occidentaux qui, dans leur tentative de soumettre tout le Moyen-Orient à la domination d’Israël et donc à la leur, n’ont pas réussi ni à désarmer ni à contenir les insurrections palestinienne, libanaise, irakienne ou afghane. Au contraire la résistance se trouve aujourd’hui renforcée par la constitution d’un axe moyen-oriental unissant l’Iran, la Syrie, le Liban et maintenant la Turquie. Et une nouvelle déconvenue attend les armées impérialo-sionistes si jamais elles osaient s’en prendre au peuple iranien au nom de la lutte contre la prolifération nucléaire. Mais cette justification guerrière, la même qui avait été utilisée pour envahir l’Irak …, ne doit tromper personne, car s’il devait y avoir désarmement nucléaire il devrait commencer d’abord par les États-Unis, Israël et leurs alliés occidentaux.

En Palestine occupée, le peuple Palestinien est toujours debout, uni depuis plus d’un siècle contre la colonisation et contre cette machine de guerre appelée Israël. Il nous indique la voie à suivre, la voie de la résistance et de la liberté.

Pour le COMITE ACTION PALESTINE , le soutien à la cause palestinienne c’est :

* La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.

* Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son autodétermination et son indépendance nationale.

* La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.

* La libération de tous les résistants emprisonnés.

Le Comité Action Palestine vous convie à deux soirées :

Vendredi 2 avril à 20h30 , au centre d’animation du Haut Floirac
Commémoration de la Journée de la terre en Palestine
Danses et musiques traditionnelles avec le groupe palestinien « Mémoire de notre terre »
Avec la participation du rappeur « Fils du Béton » ( Dravemont, tram A arrêt Dravemont)

Voir notre présentation

 Vendredi 23 avril à 20h00 , Salle du bois fleuri à Lormont,
projection du film de Maryse Gargour
La Terre parle arabe
Le film sera suivi d’un débat avec la réalisatrice

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