224 vues
image_pdfimage_print

Comité Action Palestine, le 5 octobre 2024

Georges Ibrahim Abdallah est un résistant libanais, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, arrêté en 1984 en France pour détention de faux-papiers, puis condamné à perpétuité par la justice française pour une présumée implication dans l’assassinat en 1982 de deux diplomates (un attaché militaire américain et un israélien). Le tribunal n’a jamais été en mesure d’apporter des preuves concrètes de sa culpabilité. Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans) et revendique avec Léonard Peltier aux USA, le titre de «doyens des prisonniers politiques dans le monde ». Le 24 octobre 2024, il rentrera dans sa 41ème année de détention, alors que sa peine de sureté est accomplie depuis 1999.

En dépit de deux décisions de justice (en 2003 et 2013) ordonnant une libération sous condition d’expulsion, les gouvernements français successifs de droite comme de gauche le maintiennent en détention. Depuis 2004, année du rejet en appel de la première demande de libération conditionnelle, ce militant de la cause palestinienne s’est vu refuser sa libération à dix reprises. Une nouvelle audience du tribunal d’application des peines se tiendra le 7 octobre à Lannemezan où il est détenu, pour statuer sur sa 11ème demande de libération conditionnelle –expulsion.

Le 7 octobre… il y a peu de chance que l’administration française ait choisi cette date par hasard, reconnaissant elle-même que Georges Ibrahim Abdallah symbolise à la fois la centralité de la cause palestinienne et de la résistance des peuples palestinien et libanais, ainsi que le rôle capital des gouvernements français successifs comme agents de l’impérialisme et du sionisme. 

En effet, depuis des décennies, la Palestine et le Liban sont meurtris par l’impérialisme occidental et le colonialisme sioniste. Mais depuis des décennies, Palestiniens et Libanais se battent côte à côte pour libérer leur terre. Cela fait maintenant une année que les organisations de la résistance en Palestine et au Liban mènent conjointement une nouvelle bataille pour que cesse l’occupation et le génocide en cours à Gaza.  Pour avoir refusé d’abandonner les Gazaouis, le Liban paye maintenant le prix fort avec plus d’un millier de martyrs en deux semaines, un million de déplacés et des bombardements incessants. L’ennemi sioniste, agissant en toute impunité au nom de l’Occident, ne fait pas de différence entre Palestiniens et Libanais, tout comme il ne fait pas de distinction entre résistants en armes et civils désarmés, ni entre organisations de la résistance qu’elles soient d’obédience islamique ou marxiste, assassinant tout aussi bien les responsables du Hezbollah que du FPLP. Et tout comme elle maintient Georges Ibrahim Abdallah en prison, la France s’implique activement pour protéger l’entité criminelle quand celle-ci est sous le feu des missiles iraniens.

Georges Ibrahim Abdallah témoigne aussi de la très grande patience et détermination des résistants face à leurs bourreaux. Le 25 février dernier, il déclarait : « En dépit de cette agression génocidaire de grande envergure contre Gaza ces jours-ci, où des dizaines et des dizaines de milliers de martyrs et des blessés s’ajoute la terrible destruction généralisée à tout l’espace habitable de Gaza, la Résistance reste inébranlable, protégée et adoptée par les masses populaires. Gaza ne portera jamais le drapeau blanc de la capitulation. Ni les sionistes, ni aucune force criminelle ne réussiront jamais à briser la volonté de la Résistance à Gaza ».

Exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah et celles des milliers de prisonniers palestiniens, c’est dénoncer le sionisme partout où il sévit, et soutenir le combat de la résistance jusqu’à la victoire de la liberté en Palestine,  au Liban et partout dans le monde.

print