Appel à rassemblement de protestation Mardi 8 Mars, 18h, place de la Victoire, Bordeaux Dissolution du Comité Action Palestine : la dictature en marche.

Dissolution du
Comité Action Palestine : la dictature en marche.

« Le fascisme n’est pas le contraire de
la démocratie, mais son évolution par temps de crise ». Bertolt Brecht  

Le ministre de l’intérieur Gérald
Darmanin a annoncé, le 24 février, son intention de dissoudre l’association  Comité action Palestine (Bordeaux),  en même temps que la fermeture administrative
de la mosquée de Pessac et la dissolution du collectif Palestine Vaincra
(Toulouse).

Cette annonce est survenue le jour même
du diner du CRIF où le Premier ministre Jean Castex a affirmé
que Jérusalem est « la capitale éternelle du peuple juif ».

Cette dissolution a été rendue possible
par la loi « confortant le respect des principes de la république »,
votée le 24 aout 2021, qui instaure dans le pays l’arbitraire et un droit
d’exception. Outil de répression politique, cette loi s’inscrit dans le cadre
d’une offensive réactionnaire et liberticide du gouvernement français, empêtré
dans la gestion déplorable d’une situation sociale, économique et sanitaire
très dégradée.

Dans un climat politique inquiétant où
les musulmans et leur liberté associative sont devenus la cible prioritaire de
la répression, le gouvernement s’attaque aussi aux associations de solidarité
avec les Palestiniens et s’attaquera demain à toute opinion jugée différente ou
subversive.

Hier c’était le CCIF, Baraka City,
aujourd’hui le Comité Action Palestine, Palestine Vaincra, l’association de la
mosquée de Pessac et Nantes révoltée. A qui le tour demain ?

Au-delà des divergences, le mouvement
associatif de résistance doit prendre la mesure du danger que fait peser le
gouvernement sur la liberté d’expression en criminalisant l’antisionisme et toute
voix jugée non conforme à sa définition arbitraire et autoritaire de l’action
politique associative. La liberté d’expression est un principe qui vaut pour
tous et ne doit pas être à géométrie variable, soumis au bon vouloir du
prince !

Il est urgent de rassembler et
instaurer un rapport de forces propre à défendre notre liberté associative.
Nous appelons à un sursaut salutaire de tous ceux et celles qui estiment que la
liberté d’expression est un droit inaliénable.

C’est pourquoi, nous faisons appel ici à toutes les organisations, associations, collectifs, militants à signer cet appel contre la répression qui vise à museler le soutien aux Palestiniens.

Ont signé ce communiqué jusqu’à présent : International Solidarity Movement – France, Cgt éduc’action33, Comité vérité et justice 31, Elles o pluriel, Association EAB, Collectif69palestine, Poitiers Palestine, CLAP 33, Bordeaux en Luttes, Jaunes Etc, Forum Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires FUIQP, Les Alliés de la Paix, AFA Strasbourg, ANC  (association nationale des communistes), Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah.

Charte du Comité Action Palestine

Contrairement à ce qu’elle prétend être, la domination occidentale signifie
la régression économique, sociale et politique la plus totale pour les peuples
du Sud. L’impérialisme et le colonialisme qu’il sécrète dans différentes
régions du monde ne sont rien d’autre pour les peuples dominés
qu’asservissement, oppression, massacre, racisme, misère et injustice. La
résistance des peuples dominés, son émergence, sa structuration et son
renforcement, sont le résultat mais aussi la négation la plus radicale de cette
logique de répression et de destruction propre à l’hégémonie occidentale.

L’histoire de la Palestine de la fin du 19ième siècle jusqu’à aujourd’hui
concentre l’essentiel des rapports de domination de types impérialiste et
colonialiste. La colonisation juive, c’est-à-dire l’épuration ethnique, a été
rendue possible à ses débuts par des puissances coloniales (Angleterre, France)
et bénéficie aujourd’hui du soutien de l’ensemble du monde occidental
(Etats-Unis et Europe). Des points de vue historique et géopolitique, la cause
palestinienne est centrale. Au niveau historique, l’enjeu est dorénavant d’accélérer
le dépérissement de la domination impérialiste occidentale après sa violente
remise en cause au cours de la phase de décolonisation des années 50 et 60. Au
niveau géopolitique, l’enjeu est de libérer un territoire de la colonisation
juive qui permet de contrôler toute la région du Moyen-Orient.

Si la Palestine reste le champ de lutte fondamental contre le colonialisme
juif, il n’en reste pas moins qu’en Occident le soutien à la cause
palestinienne réside dans une grande mesure dans le combat politique et
idéologique contre le sionisme implanté au cœur même des Etats occidentaux. En
France en particulier, tout militantisme antisioniste authentique se doit de
dénoncer non seulement le colonialisme juif en Palestine mais aussi toute
organisation ou institution qui travaille ici au service de la domination
sioniste.

C’est pourquoi le COMITÉ ACTION PALESTINE, association régie par la Loi du
1er juillet 1901, œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple
palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine.

Nos principes du soutien à la cause palestinienne sont :

* La condamnation du sionisme comme mouvement
politique colonialiste et raciste.

* Le soutien inconditionnel à la résistance du
peuple palestinien et à son combat pour son autodétermination et son
indépendance nationale.

* La reconnaissance du droit inaliénable au retour
de tous les réfugiés chez eux.

* La libération de tous les résistants
emprisonnés.

(consulter la
suite de la charte sur www.comiteactionpalestine.org)

Nous rendons hommage à tous les Martyrs de la cause palestinienne et à tous
les résistants emprisonnés. Nous exprimons notre totale solidarité à Georges
Ibrahim Abdallah et appelons une nouvelle fois à sa libération.

Vive la Résistance ! Vive la Palestine ! Force et Victoire au
Peuple Palestinien !




Dissolution du Comité Action Palestine : la dictature en marche.

Communiqué :

« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise ». Bertolt Brecht  

Le ministre de l’intérieur Gérald
Darmanin a annoncé, le 24 février, son intention de dissoudre l’association  Comité action Palestine (Bordeaux),  en même temps que la fermeture administrative
de la mosquée de Pessac et la dissolution du collectif Palestine Vaincra
(Toulouse).

Cette annonce est survenue le jour même
du diner du CRIF où le Premier ministre Jean Castex a affirmé
que Jérusalem est « la capitale éternelle du peuple juif ».

Cette dissolution a été rendue possible
par la loi « confortant le respect des principes de la république »,
votée le 24 aout 2021, qui instaure dans le pays l’arbitraire et un droit
d’exception. Outil de répression politique, cette loi s’inscrit dans le cadre
d’une offensive réactionnaire et liberticide du gouvernement français, empêtré
dans la gestion déplorable d’une situation sociale, économique et sanitaire
très dégradée.

Dans un climat politique inquiétant où
les musulmans et leur liberté associative sont devenus la cible prioritaire de
la répression, le gouvernement s’attaque aussi aux associations de solidarité
avec les Palestiniens et s’attaquera demain à toute opinion jugée différente ou
subversive.

Hier c’était le CCIF, Baraka City,
aujourd’hui le Comité Action Palestine, Palestine Vaincra, l’association de la
mosquée de Pessac et Nantes révoltée. A qui le tour demain ?

Au-delà des divergences, le mouvement
associatif de résistance doit prendre la mesure du danger que fait peser le
gouvernement sur la liberté d’expression en criminalisant l’antisionisme et toute
voix jugée non conforme à sa définition arbitraire et autoritaire de l’action
politique associative. La liberté d’expression est un principe qui vaut pour
tous et ne doit pas être à géométrie variable, soumis au bon vouloir du
prince !

Il est urgent de rassembler et
instaurer un rapport de forces propre à défendre notre liberté associative.
Nous appelons à un sursaut salutaire de tous ceux et celles qui estiment que la
liberté d’expression est un droit inaliénable.

C’est pourquoi, nous faisons appel ici
à toutes les organisations, associations, collectifs, militants à signer cet
appel contre la répression qui vise à museler le soutien aux Palestiniens.

 On peut dissoudre une association, mais pas la vérité et l’aspiration à la justice, et encore moins la volonté qui anime le militantisme de lutter contre l’oppression d’où qu’elle vienne.

Nous appelons à rassemblement de soutien mardi 8 mars à 18h, place de la Victoire à Bordeaux

Ont signé ce communiqué jusqu’à présent :

*International
Solidarity Movement – France

*Cgt éduc’action33

*Comité
vérité et justice 31

*Elles o
pluriel

*Association
EAB

*Collectif69palestine

*Poitiers Palestine

*CLAP 33

*Bordeaux en
Luttes

*Jaunes Etc

*Forum Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires FUIQP

*Les Alliés de la Paix

*AFA Strasbourg

*Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah

*PCOF33

*UD CGT 33

Ont également dénoncé la menace de dissolution du CAP :

Solidaires, Cgtéduc’action33, UJFP, AFPS, l’AUDRIP, Nantes Révoltés, ISM-France, Sihame Assbague, Révolution permanente, Comité vérité et justice 31, Elles o pluriel, Association EAB, Révolution Permanente Bordeaux, Campagne Unitaire pour la libération de George Abdallah, Comité Poitevin Palestine, Le Parti de Gauche, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, L’anticapitaliste, Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Convergences révolutionnaires, Charleroi pour la Palestine, Collectif69palestine, Collectif Palestine13, AFPS Metz, BDS France, NPA33…

Comité Action Palestine, le 04/03/2022






إعلان جيرالد دارمانين الرامي الى حلّ جمعيتين مناصرتين للشعب الفلسطيني: نداء للتجنيد والمقاومة

أعلن وزير الداخلية جيرالد دارمانين عشية مأدبة عشاء المجلس التمثيلي للمؤسسات اليهودية في فرنسا يوم الخميس 24 فبراير المنصرم عزمه على حلّ جمعيتين متضامنتين مع القضية الفلسطينية: « لجنة العمل من أجل فلسطين » المتواجدة في مدينة بوردو و« النصر لفلسطين »المتواجدة في مدينة تولوز وتذويبهما بحمض الصهيونية

وبحسب الصحافة، يزعم الوزير أن جمعية « لجنة العمل من أجل فلسطين » تؤكد « في ميثاقها، دعمها لجميع المنظمات التي تحارب إسرائيل، بما في ذلك لدى لجوؤها لاستخدام العنف والأساليب الإرهابية ». غير أنّ هذه الادعاءات تتنافى مع واقع الأمر. اذ يدعو ميثاق « لجنة العمل من أجل فلسطين » إلى « الدعم غير المشروط لمقاومة الشعب الفلسطيني ونضاله من أجل تقرير المصير وتحقيق الاستقلال الوطني »، بحيث لا يحمل ولا يُشير الميثاق بتاتاً الى عبارات « العنف » أو « الأساليب الإرهابية »

وخلافاً لأكاذيب الوزير الفظة، فإن الميثاق يلتزم « بعدم مساندة أو دعم أيّ شكلٍ من أشكال النضال » وفقا لمبدأ سيادة الشعب الفلسطيني

وبالرغم من صلاحية مبدأ السيادة في كل مكانٍ وزمانٍ غير أنّ الحكومة الفرنسية تتلاعب به وفقاً للظروف، بحيث تتجاهله في إفريقيا أو في فلسطين بينما تقدّسه وتُكرِّسه في أوكرانيا. فسواء في إفريقيا أو في فلسطين ليس للشعوب الحق في المقاومة كما يحلو لها. بينما تضفي الحكومة الفرنسية الشرعية على استخدام العنف المسلح في أكرانيا. ما يعكس تموضعٌ يستند الى هندسةٍ متغيرة الأبعاد تحددها المصالح الفورية والاستراتيجية الفرنسية

ولطالما سعى المجلس التمثيلي للمؤسسات اليهودية في فرنسا لتُشرِّع الأخيرة قانوناً يُجرِّم التضامن مع كفاح الشعب الفلسطيني. فمن خلال حلّ الجمعية لجنة العمل من أجل فلسطين، تُجرِّم الحكومة النضال ضد الصهيونية وتفدي بالجمعيات المناصرة للشعب الفلسطيني للمعمل الاسرائيلي

واذ تعتبر جمعية « لجنة العمل من أجل فلسطين » أن النضال قد دخل مرحلةً جديدة ً، وتدعو كافة المنظمات المناهضة للصهيونية إلى الرد على الهجوم الرجعي والوحشي للحكومة الفرنسية

فلربّما يمكن تصفية جمعيات، غير أنّه من غير الممكن تصفية الحقيقة، ولا رغبة التطلع إلى العدالة، ولا حتى الإرادة التي تُحفِّز النضال لتحقيق استقلال فلسطين، وعلى كامل أرض فلسطين

!عاشت فلسطين! النصر لفلسطين

جمعية « لجنة العمل من
أجل فلسطين »
بتاريخ 52 شباط / فبراير 2022




Comunicato sull’annuncio del Ministro degli Interni francese, Gerarald Darmanin, riguardo allo scioglimento di due associazioni pro-palestinesi: appello all’impegno e alla resistenza.

Il ministro degli interni francese, Gerald Darmanin, ha annunciato, giovedi’ 24 febbraio, alla vigilia della cena del Consiglio di Delegazione delle Istituzioni Ebraiche di Francia (CRIF), la propria determinazione riguardo allo scioglimento di due associazioni solidali della causa palestinese: il Comité Action Palestine (=Comitato Azione Palestina) di Bordeaux e Palestine Vaincra (=Palestina vincerà) di Tolosa, ovvero alla loro “dissoluzione” in acido sionista.

Secondo la stampa, il ministro Darmanin ha affermato che il Comité Action Palestine sostiene “nella sua carta costitutiva tutte le organizzazioni che lottano contro Israele, senza escludere il ricorso alla violenza e a metodo terroristici”. Queste affermazioni contraddicono la realtà dei fatti. Laddove la carta costitutiva del Comité Action Palestine fa appello a un “sostegno incondizionato” della resistenza del popolo palestinese e della sua lotta per l’autodeterminazione e l’indipendenza nazionale”, non vi è menzione alcuna ai termini “violenza” o “metodi terroristici”.

Contrariamente alle flagranti menzogne del ministro la carta costitutiva del Comité Action Palestine si impegna a “a non prendere posizione in favore di una forma particolare di lotta”, in rispetto del principio della sovranità del popolo palestinese. Nonostante il fatto che questo principio dovrebbe essere valido sempre e ovunque, il governo francese lo manipola secondo le circostanze, ignorandolo in Africa o in Palestina e rendendolo sacro in Ucraina. In Africa e in Palestina i popoli non dovrebbero aver diritto di resistere come meglio loro sembra, ma in Ucraina il governo francese legittima l’uso della forza. Ciò riflette piuttosto una posizione a geometria variabile determinata dagli interessi strategici francesi di circostanza.

Il Consiglio di Delegazione delle Istituzioni Ebraiche di Francia (CRIF) ha sempre cercato di favorire la promulgazione di una legge che criminalizzi le solidarietà con le lotte del popolo palestinese.

Il Comité Action Palestine considera questo evento eloquente di una nuova fase autoritaria e lancia un appello all’azione di tutte le organizzazioni antisioniste contro le misure reazionarie e draconiane del governo francese.

Un’associazione puo’ essere sciolta ma nessuno potrà mai dissolvere la verità e l’aspirazione verso la giustizia, e ancor meno la forza di volontà che anima il militantismo in favore della Palestina, della Palestina storica.

La Palestina vivrà! La Palestina vincerà!

Comité Action Palestine – 25/02/2022




Announcement by Gérald Darmanin (French interior minister) of the dissolution of two organisations supporting Palestinians: Call for mobilization and resistance.

The French interior
minister announced on thursday 24 February, the same day of the annual dinner
of the Representative Council of French Jewish Institutions, his
intention to dissolve in Zionism’s acid two organisation of solidarity with
Palestine, the Comité action Palestine (Palestine Action Committee – Bordeaux)
and Palestine vaincra (Palestine Will Win – Toulouse).

According to press
reports, the minister pretends that Palestine Action Committee asserts « in its
charter, its support to all organisation struggling against Israel, including
when using violence and terrorist methods ». However, this is factually wrong. The
Palestine Action Committee’s charter calls for « unconditional support for
Palestinian people and its struggle for self-determination and national
independence. Nowhere does it mention the « violence » or the « terrorist
methods ».

Contrary to
minister’s blatant lies, the charter engages « not to take a position in favour
of this or that form of struggle » in accordance with the principles of sovereignty.
The principle of sovereignty is valid anywhere and at anytime, but the
government manipulates it according to circumstances. In Africa and Palestine,
the peoples are not allowed to resist as they wish but in Ukraine the French
government legitimizes the use of armed violence. Variable geometry position
determined by France’s immediate and strategic interests.

A law
criminalizing solidarity with the Palestinian people has been a long-cherished
desire of the Representative Council of French Jewish Institutions. With
the dissolution of Palestine Action Committee, the government de facto criminalizes
anti-zionist fight and offers on a platter the head of palestinian solidarity
associations to the Israeli Officine.

Comité Action
Palestine considers that the struggle enters in a new phase and calls to all anti-Zionists
organizations to take action against the reactionary and draconian offensive of
the French government.

An association
can be dissolved but you can’t dissolve the truth and the aspiration for
justice, and even less the willingness that animate militantism in favor of
Palestine, of the entire Palestine.

Palestine will
live! Palestine will win!

Comité Action Palestine, 02-25-2022




Anuncio de Gérald Darmanin, de la disolución de dos asociaciones de apoyo al pueblo palestino: Convocatoria a la movilización y a la resistencia

El ministro del interior Gérald Darmanin, ministro del interior de Francia, anuncia el mismo día de
la cena anual del Consejo Representativo de las Instituciones Judías de Francia el jueves 24 de febrero,
su intención de disolver en el ácido del sionismo dos asociaciones de
solidaridad con Palestina, el Comité de Acción Palestina (Burdeos) y Palestina
vencerá (Toulouse).

Según la prensa, el ministro asegura que el CAP dice «en su carta, su apoyo
a todas las organizaciones que luchan contra Israel, incluso cuando hacen uso
de la violencia y de métodos terroristas». Pero esto es objetivamente
falso. La carta del Comité de Acción Palestina llama a un «apoyo
incondicional a la resistencia del pueblo palestino y a su lucha por su
autodeterminación y su independencia nacional». En ninguna parte de la
carta se habla de «violencia» o de «métodos terroristas».

Al contrario de las mentiras groseras del ministro, la carta insta «a no
pronunciarse a favor de tal o cual forma de lucha» de conformidad con el
principio de soberanía del pueblo palestino. El principio de soberanía es
válido en cualquier lugar y en cualquier momento, pero el gobierno
lo manipula según las circunstancias. En África o en Palestina, Francia olvida
este principio, pero en Ucrania parece que sea sagrado. En África o en
Palestina, los pueblos no tienen derecho a oponer la resistencia que deseen,
pero en Ucrania el Gobierno francés legitima el recurso a la violencia
armada. Posición de geometría variable determinada por los intereses
inmediatos y estratégicos franceses.

El CRIF desea desde hace tiempo una ley que criminalice la solidaridad con
la lucha del pueblo palestino. Con la disolución del Comité de Acción
Palestina, el gobierno criminaliza de hecho la lucha anti sionista y ofrece en
bandeja a esta oficina de Israel la cabeza de las asociaciones de apoyo al
pueblo palestino.

El Comité de Acción Palestina considera que la lucha entra en una nueva
etapa y llama a todas las organizaciones anti sionistas a reaccionar a la
ofensiva reaccionaria y liberticida del gobierno francés.

Se puede disolver una asociación, pero no la verdad ni los anhelos de
justicia, y aún menos la voluntad que anima el militantismo en favor de la
independencia de Palestina, de toda Palestina.

¡Palestina vivirá! ¡Palestina vencerá!

Comité de Acción Palestina, 25/02/2022




Annonce par Gérald Darmanin de la dissolution de deux associations de soutien au peuple palestinien : Appel à la mobilisation et à la résistance

Le ministre
de l’intérieur Gérald Darmanin annonce le jour même du diner du CRIF, le jeudi
24 février, son intention de dissoudre dans l’acide du sionisme deux
associations de solidarité avec la Palestine, le Comité action Palestine
(Bordeaux) et Palestine vaincra (Toulouse).

Selon la
presse, le ministre prétend que le CAP affirme « dans sa charte, son soutien à
toutes les organisations en lutte contre Israël, y compris quand elles font
usage de la violence et de méthodes terroristes ». Or c’est factuellement faux.
La charte du Comité Action Palestine appelle à un « soutien inconditionnel à la
résistance du peuple palestinien et à son combat pour son autodétermination et
son indépendance nationale ». Il n’est question nulle part dans la charte de «
violence » ou de « méthodes terroristes ».

Contrairement aux mensonges grossiers du ministre, la charte engage « à ne pas se prononcer en faveur de telle ou telle forme de lutte » conformément au principe de souveraineté du peuple palestinien. Le principe de souveraineté est valable en tout lieu et en tout temps, mais le gouvernement le manipule au gré des circonstances. En Afrique ou en Palestine, la France fait fi de ce principe mais en Ukraine il serait sacré. En Afrique ou en Palestine, les peuples n’ont pas le droit de résister comme ils le souhaitent mais en Ukraine le gouvernement français légitime le recours à la violence armée. Position à géométrie variable déterminée par les intérêts immédiats et stratégiques français.

Le CRIF
souhaite depuis longtemps une loi criminalisant la solidarité avec la lutte du
peuple palestinien. Avec la dissolution du Comité Action Palestine, le
gouvernement criminalise de fait la lutte antisioniste et offre sur un plateau à
cette officine israelienne la tête des associations de soutien au peuple
palestinien.

Le Comité
Action Palestine considère que la lutte entre dans une nouvelle étape et
appelle toutes les organisations antisionistes à réagir à l’offensive
réactionnaire et liberticide du gouvernement français.

On peut
dissoudre une association, mais pas la vérité et l’aspiration à la justice,
encore moins la volonté qui anime le militantisme en faveur de l’indépendance
de la Palestine, de toute la Palestine.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Comité Action Palestine, le 25/02/2022




Menacées de dissolution !

Comité Action Palestine le 24 février 2022

Les associations anti-sionistes sont aujourd’hui la cible de Darmanin. Nous venons d’apprendre par voie de presse qu’il va demander la dissolution de notre association, ainsi que de « Palestine vaincra ». La liberté d’expression est piétinée sans vergogne…rien d’étonnant !

https://www.europe1.fr/politique/information-europe-1-gerald-darmanin-veut-dissoudre-deux-associations-pro-palestine-4095859?fbclid=IwAR035wrEbg3xGnLie876RWv-fKdupoeyEowvs3h3Yuj5UeNY5R5XFD2UNcs




La résistance palestinienne unie face à Israël

L’objectif sioniste de transformation de la Palestine en un Etat juif débarrassé de sa population arabe se traduit en ce début d’année par une reprise des plans de déplacement des villageois du Naqab et du vol de leurs terres. Ces dernières semaines, le défrichage des terres palestiniennes du village Sa’wa par les bulldozers de l’occupant israélien a entrainé une des plus massives vagues de protestation que le Naqab ait connu depuis le soulèvement de la terre en 1976, et ce malgré une répression féroce de la police sioniste avec de nombreux blessés et plus d’une centaine de Palestiniens arrêtés, dont des enfants âgés de moins de 12 ans.
   Dès les premiers jours, les actions de solidarité envers les Bédouins du Naqab menacés d’expulsion se sont multipliées dans toute la Palestine historique, de Gaza à la Cisjordanie en passant par la ville occupée d’Al-Quds. Des manifestants rassemblés devant le siège du gouvernement sioniste réclamaient la libération des détenus et la fin de l’opération de défrichement des terres, arborant le slogan : « de Selwan à al-Araqib, le sioniste va déchanter ».
   L’Etat colonial n’a pas digéré la participation des Palestiniens de 48 (ceux qui vivent sous occupation sioniste depuis 1948) à la résistance lors de la « bataille de l’Epée d’al-Quds » au mois de mai 2021 ainsi que leur soutien aux mouvements de résistance des prisonniers. Depuis cette date, les Palestiniens de 1948, que ce soit dans le Naqab, dans Yafa, al-Lid ou Akka, dans la zone du « Triangle » avec Umm al-Fahim, ou dans la Galilée, participent aux mobilisations générales du peuple et à l’organisation de la lutte face à l’ennemi commun.
   Comble de l’histoire coloniale juive, cette population arabe dont les sionistes essaient de se débarrasser par tous les moyens depuis presque un siècle, considérée comme de quatrième zone et subissant chaque jour la violence d’un Etat raciste et colonial, se voit accusée par le premier ministre sioniste de ne pas se comporter en « bons et loyaux citoyens », en quelque sorte de ne pas renier son appartenance au peuple palestinien.
Cette unité du peuple palestinien dans sa lutte face au nettoyage ethnique programmé a trouvé son expression dans la lutte des habitants du quartier de Sheikh Jarrah menacés d’expulsion au profit des colons, ou encore dans la lutte contre l’accaparement des terres à Beita (Nablus). L’intensification du mouvement de résistance coordonnée au sein des prisons coloniales est également symbolique de cette solidarité, exprimée à travers plusieurs actes héroïques tels que l’évasion de six prisonniers en septembre dernier d’une prison de très haute sécurité.
   Cet épisode glorieux a été vécu comme une véritable humiliation par l’occupant, ainsi que la grève de la faim victorieuse d’Hisham Abu Hawash ou encore la lutte armée de Youssef Al-Mabhouh contre ses tortionnaires coloniaux. Face à cette unité du peuple opprimé, l’Autorité palestinienne, à l’origine de l’assassinat du militant Palestinien Nizar Banat en juin 2021, joue toujours son rôle d’Etat croupion répressif au service de l’Etat sioniste. 
   L’unité exprimée par toutes les composantes de la société palestinienne depuis mai 2021, où qu’elles se trouvent, montre le rejet total de la politique de collaboration avec l’occupant et l’attachement à la résistance comme seul moyen de débarrasser la Palestine du sionisme.
   Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine.
   Il réaffirme les quatre principes suivants :        
– La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.       
– Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.     
– La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.        
– La libération de tous les résistants emprisonnés.

Comité Action Palestine
12 fèvrier 2022




Le Naqab occupé au coeur de la tempête

par Rim al-Khatib (Beyrouth)

Dimanche 30 janvier, une manifestation de soutien à la lutte des
Palestiniens du Naqab, réclamant la libération des détenus et la fin de
l’opération de défrichement des terres, a eu lieu dans la ville occupée d’al-Quds,
devant le siège du gouvernement sioniste avec le slogan : « de Selwan
à al-Araqib, le sioniste va déchanter »..

Il y a quelques semaines, les bulldozers de l’occupant sioniste ont commencé une opération de défrichage des terres du village Sa’wa de la communauté al-Atrash dans le Naqab, soulevant une vague de protestation de la part des habitants palestiniens, une des plus massives que la région du Naqab ait connu depuis la journée de la terre en 1976. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, toute la population de la zone visée par le défrichement s’est soulevée, lançant des bombes incendiaires et des pierres sur les policiers, arrachant les arbres que le KKL avait aussitôt plantés dans la zone défrichée, incendiant des véhicules des forces armées sionistes et lançant, au cours des manifestations, des slogans jugés « subversifs » par les sionistes, car les manifestants revendiquent leur appartenance palestinienne et leur détermination à défendre leurs terres.

C’est la reprise des plans de déplacement de la population du Naqab, et du vol de ses terres. Cette fois-ci l’opération est conduite par l’organisation sioniste KKL qui défriche les terres cultivées ou non, plante des arbres pour empêcher la population palestinienne de cultiver la terre, délimiter le village, l’isoler et le démolir par la suite. Le nouveau plan, après celui de Prawer, présente cependant une nouveauté : reconnaître un village sur 10, parmi les villages non reconnus, déplacer leurs habitants vers ce village, sans cependant étendre sa superficie, modifier le mode de vie des bédouins, pasteurs et cultivateurs à la fois, pour en faire des salariés dans les entreprises sionistes. L’essentiel reste de s’accaparer des terres (3% des terres du Naqab qui sont restées aux Palestiniens), situées au nord, entre la région d’al-Khalil (Cisjordanie) et la bande de Gaza. L’entité sioniste prévoit un grand chantier de constructions dans cette zone, allant des chemins de fer aux centrales électriques, mais surtout une zone militaire abritant les différents appareils militaires et sécuritaires de l’Etat colonial et colonialiste.

Profitant de la vague de criminalité au sein de la communauté palestinienne, dont la responsabilité incombe avant tout aux appareils sécuritaires sionistes, comme viennent de le prouver des développements réçents, le premier ministre sioniste a lancé le coup d’envoi de la guerre contre les Palestiniens du Naqab au mois de décembre dernier, les accusant de répandre la criminalité et de ne pas se comporter en « bons et loyaux citoyens», surtout depuis le mois de mai. La répression féroce de la police sioniste a fait de nombreux blessés, et plus d’une centaine de Palestiniens ont été arrêtés, dont des mineurs âgés de moins de 12 ans, lors des premières manifestations contre le défrichement, et des dizaines d’autres ont été accusés de « troubles ».

Le gouvernement sioniste, si fragile avec sa coalition, a décidé, non seulement de coloniser le Naqab (et non Néguev, qui est l’appelation sioniste de la région), mais de frapper un grand coup contre sa population, et contre les Palestiniens de 48 plus globalement, qui ont montré sans ambiguité de quel côté ils se situaient, lors de la guerre « Epée d’al-Quds » au mois de mai dernier.

En effet, depuis cette date, les Palestiniens de 48, que ce soit dans le
Naqab, dans Yafa, al-Lid ou Akka, dans la zone du « Triangle » avec
Umm al-Fahim, ou dans la Galilée, participent aux mobilisations générales du
peuple palestinien, dans les prisons et al-Quds essentiellement, comme ils
participent aux débats concernant l’avenir et les moyens de la lutte. Si les
rencontres entre Palestiniens ne se sont pas arrêtés depuis 1967, ou même plus
récemment, depuis l’Intifada al-Quds, pour former des comités communs de
réflexion et de lutte, les nouvelles rencontres basées sur les acquis de
« L’épée d’al-Quds » sont d’une autre nature, prenant en compte ces
acquis et les perspectives qu’ils autorisent.

Une page a été tournée avec la guerre de mai dernier, qui a été suivie par
la grande évasion des six prisonniers de la prison à haute sécurité de Gilboa,
en septembre. Ces deux événements ont provoqué un choc en profondeur, au sein
de la société coloniale sioniste, non seulement à cause des missiles tombés sur
leurs villes, mais surtout à cause de l’attitude euphorique des Palestiniens de
48, qui ont participé, malgré leurs faibles moyens, à cette guerre, aux côtés
de la résistance, et qui ont affirmé leur soutien aux prisonniers et à leur
aventure de liberté.

Cette unité du peuple dans la lutte et pour la lutte est visible, ces
jours-ci, dans la bataille que mènent les Palestiniens du Naqab (occupé en 48)
contre l’entité sioniste. Dès les premiers jours, les Palestiniens de
Cisjordanie, de Gaza ou de l’exil forcé, se sont sentis concernés par cette
lutte, au point de manifester quotidiennement pour le Naqab, d’écrire des
dizaines d’articles pour expliquer les enjeux de la résistance des villages, de
mobiliser les réfugiés du Naqab exilés dans la bande de Gaza ou al-Khalil en
affichant les liens de parenté qui relient cette population. Il ne s’agit plus
d’une zone réservée à la solidarité des Palestiniens de 48. Dans les villages
et localités en lutte en Cisjordanie, ou dans al-Quds, à Sheikh Jarrah,
‘issawiya ou al-Tur, les liens entre ce qui se déroule dans le Naqab et ces
localités sont mis en valeur, et la solidarité s’organise dans la lutte, contre
« le même ennemi » qui a volé le pays, qui vole les terres et démolit
les maisons.

Dans les manifestations organisées par les Palestiniens de l’exil,
notamment dans les villes européennes et américaines, le Naqab figure aux côtés
de Sheikh Jarrah dans al-Quds et de Beita près de Nablus. Dans l’esprit de tous
les Palestiniens et des Arabes mobilisés pour la question, la région du Naqab
stratégique est devenue la zone qu’il faut protéger, coûte que coûte, contre
les visées coloniales.

La lutte de la population du Naqab a aujourd’hui un enjeu qui dépasse la relation entre colonisateurs et colonisés à l’intérieur de l’entité sioniste. Elle est devenue une lutte à l’échelle de toute la Palestine, celle de tous les Palestiniens et la résistance, contre cette entité coloniale qui s’est installée au détriment de leur pays, la Palestine.

Photo:  des manifestants palestiniens prennent part à une manifestation contre le plan de l’occupant israélien de détruire le village Bédouin of Khan al-Ahmar. https://english.palinfo.com/photo-details/74e249ff-fbf6-46da-99be-5434536eb957