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Les prisonniers palestiniens combattants de la liberté

Libérés en 2011 lors de l’opération d’échange de prisonniers, Samer Issawi et Ayman Sharrawneh ont été de nouveau arrêtés au cours de l’été 2012 par les forces sionistes et places en détention « administrative ». Depuis leur arrestation, c’est à dire plus de 210 jours, ils mènent une grève de la faim. Leur état est critique et ils peuvent mourir à chaque instant. Onze autres palestiniens détenus dans les mêmes conditions sont venus rejoindre ce mouvement de grève de la faim illimitée. La détention administrative autorise l’emprisonnement de personnes sans motif ou procès sur la seule motivation qu’ils menaceraient la sécurité de l’entité sioniste. Certains prisonniers palestiniens sont ainsi détenus sous ce régime depuis plus de 8 ans. Rien ne symbolise mieux que la prison coloniale la lutte à mort que livrent les colons aux colonisés.
Si la prison est une perspective certaine pour le résistant, la résistance est aussi l’horizon des prisonniers palestiniens. Leur combat est un combat politique et c’est un repère fondamental de l’identité palestinienne. Ainsi lors de la dernière audition par le tribunal militaire sioniste qui a rejeté une nouvelle fois sa demande de libération, Samer Issawri a déclaré : » Je suis plus fort que l’armée d’occupation et ses lois racistes, je suis Samer al-Issawri, fils de la ville d’Al-Quds. Je vous demande lorsque je tombe en martyr de porter mon âme comme un cri en faveur de tous les prisonniers et prisonnières, que ce soit un cri pour la liberté, la libération et la fin du cauchemar des prisons et de leurs ténèbres étouffantes. Mon combat est plus grand qu’une question de liberté individuelle. Moi-même et mes compagnons héroïques, Tareq, Ayman, Ja’afar, menons une lutte pour tout le peuple palestinien, contre l’occupation et ses prisons, afin que nous soyons libres et maitres de notre Etat libéré et dans notre ville d’Al-Quds. Ne craignez pas que mon cœur s’arrête de battre, ni pour mes mains si elles se paralysent, je suis vivant et je vivrai après ma mort, car Al-Quds bouge dans mon sang, dans ma foi et ma doctrine« .
Unis derrière leurs prisonniers, les Palestiniens ont lancé un immense mouvement de soutien et affrontent quotidiennement l’ennemi sioniste et ses collaborateurs (ONG, Autorité palestinienne), démontrant ainsi que la résistance palestinienne se joue de tous les murs érigés pour la diviser et la détruire.
Nous, Comite Action Palestine, exprimons notre entière solidarité envers la résistance héroïque des prisonniers palestiniens. Nous dénonçons avec force tous ceux qui restent muets face aux crimes de l’occupant sioniste et qui de fait collaborent à cette politique. Nous rendons hommage à tous les martyrs prisonniers parmi lesquels Arafat Jaradat assassine samedi 23 février par ses geôliers sionistes. Nous tenons également à ré-exprimer notre solidarité au résistant Georges Ibrahim Abdallah, maintenu en une sorte de détention administrative par l’Etat français, tous les gouvernements s’etant jusqu’à présent opposes à sa libération, alors qu’il est liberable depuis plus de 10 ans.
Comité Action Palestine