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Violences policières : la justice contre le peuple

MARCHE POUR YANIS* LE 5 NOVEMBRE2022

Prise de parole du Comité Action Palestine

Yanis a rejoint la liste déjà longue des victimes de violences policières. Comme tant d’autres avant lui, il est victime deux fois de la violence d’Etat : une première fois de la part de la police, une deuxième fois de la part de la justice.

Cette violence d’Etat s’abat sans pitié sur les habitants des quartiers populaires, qui depuis trop longtemps subissent le racisme d’Etat avec une discrimination dans tous les domaines, ses contrôles au faciès, sa violence policière raciste, sa justice raciste, son école raciste, son embauche raciste.

La peine de mort a été abolie, mais la police exécute dans la rue des jeunes Arabes et Noirs « pour refus d’obtempérer ». Oui le racisme d’Etat tue dans les quartiers populaires, tue sans espoir de justice pour les victimes et leurs familles.

Cet héritage colonial persistera tant que les habitants de ces quartiers seront assignés à la pauvreté dans laquelle ce système capitaliste a plongé des millions de personnes.

En effet, la violence économique et la violence policière sont intimement liées.

L’Etat déploie davantage de violence parce qu’il est incapable de donner une réponse sociale, incapable de satisfaire l’aspiration des classes populaires à vivre dans des conditions dignes. Cette violence policière est un mode de gestion de l’ordre social, où chacun doit rester à sa place, aussi injuste soit elle. On le voit dans les quartiers, on l’a vu avec les gilets jaunes, on le verra demain avec tous ceux qui résiste contre cette société injuste.

Si donc les classes populaires n’obtiennent jamais gain de cause devant les tribunaux, à qui et à quoi sert cette justice ?

Justice de classe, justice raciste et coloniale ! De même que les Palestiniens n’obtiendront jamais justice devant les tribunaux de l’occupant, les classes populaires en France n’obtiendront jamais gain de cause complet et réel devant la justice de la république bourgeoise.

Mais on le voit aujourd’hui, les opprimés s’organisent et résistent.

Le Comité Action Palestine dénonce la violence d’Etat qui n’a d’autre objectif que de maintenir un ordre social injuste. Il salue la mémoire de Yanis. Face à cette injustice républicaine, il ne reste qu’une seule voie : la mobilisation de tous les concernés pour résister à l’oppression.

CAP – 5 novembre 2022

*Yanis, 20 ans, est décédé à la suite d’une course-poursuite avec la police le 14 avril 2021 à Saint Denis. Sa famille a organisé une marche blanche ce samedi 5 novembre 2022 à Saint-Denis 

Le Comité Action Palestine était présent avec de nombreuses autres associations dont #justicepouryanis @reseau_verite @pour_gaye @justicepouribo @JusticeBabacar @JusticePrAngelo @VeriteDieng et bien d’autres.