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Palestine : Journée de la terre- Appel à rassemblement

l’occasion de la Journée de la Terre en Palestine

 

Le COMITE ACTION PALESTINE

lance un

APPEL A RASSEMBLEMENT


le Samedi 2 avril à 15h00 
place de la Victoire, Bordeaux

 

Le 30 mars 1976, six Palestiniens de 48 (c’est-à-dire ceux qui sont restés dans leur pays en 1948 après la création de l’Etat d’Israël), étaient abattus par l’armée d’occupation israélienne, 96 étaient blessés et 300 autres arrêtés. Leur crime ? Avoir manifesté contre l’Etat sioniste qui avait confisqué et déclaré « zone militaire » 1700 hectares appartenant à des villages palestiniens.

Depuis, tous les 30 mars, la Journée de la Terre commémore cet événement partout dans le monde où sont portées les revendications palestiniennes.

Cette journée est avant tout symbolique. Rappelons qu’en 1948, l’Etat juif a détruit plus de 500 villages et expulsé près d’un million de Palestiniens (les réfugiés sont aujourd’hui près de 5 millions), à qui on ne reconnaît toujours pas le droit au retour. La majeure partie de leurs terres a été confisquée par l’entité sioniste. Dès lors, cette politique de judaïsation de la Palestine, qui consiste à voler des terres aux Palestiniens pour les donner aux juifs, s’est poursuivie et intensifiée ; l’épuration ethnique; les crimes de masses, les assassinats de leaders politiques et les emprisonnements de résistants se sont accumulés. La colonisation de toute la Palestine est inscrite au cœur du projet sioniste, soutenu par l’Occident, et notamment par les USA et la France.

Bordeaux offre un parfait exemple de ce soutien à la colonisation : depuis 1984, elle est jumelée avec la ville israélienne d’Ashdod. Fondée en 1948 sur les ruines du village palestinien d’Isdud détruit par les forces militaires juives, cette cité coloniale est l’image même de la politique sioniste de destruction de la Palestine et de la mythification de l’histoire israélienne. Les 5000 habitants palestiniens de l’époque ont tous été expulsés et ils attendent toujours, avec leurs descendants, de pouvoir rentrer chez eux. En même temps, chaque année, 10000 nouveaux colons venus de Russie, d’Amérique du Sud et de France viennent s’installer à Ashdod. Bordeaux s’enorgueillit d’être jumelée avec cette ville coloniale, au point de colporter les mythes sionistes et de tomber dans le révisionnisme. On peut toujours lire sur le site de la ville de Bordeaux qu’Ashdod est construite sur un site biblique. 2000 années d’histoire de la localité, et notamment son passé arabe, sont tout simplement niés.

Le maire de Bordeaux et ministre des Affaires Etrangères, Alain Juppé, est un sioniste cohérent : dès sa prise de fonction, il vole au secours de l’Etat israélien qui vient de perdre en quelques semaines, pour cause de révolutions, plusieurs alliés parmi les dictatures arabes. En effet, la France a pris les devants dans l’agression contre la Libye en faisant adopter la résolution 1973 autorisant de fait la violation de la souveraineté et du principe d’autodétermination du peuple libyen.

Cet acte d’ingérence militaire, qui légitime le recours à la force même s’il n’est pour le moment que question d’interventions aériennes, ne doit tromper personne. Comme toujours, l’impérialisme avance masqué. C’est sous le prétexte de venir en aide à la population libyenne que l’Occident justifie son intervention dont les buts sont en réalité tout autres : maintenir sa domination et préserver ses intérêts économiques, notamment ses intérêts pétroliers.

Une fois encore, sous couvert d’un mandat onusien, l’objectif est bel et bien de préparer, comme en Irak, le terrain à une occupation militaire. La reconnaissance précipitée par certains Etats impérialistes, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, d’un Conseil National libyen, téléguidé par cette même coalition occidentale, n’est qu’une ruse de plus pour justifier l’intervention militaire sous l’égide de l’OTAN. L’objectif est de saborder l’élan révolutionnaire du peuple libyen et plus largement, toutes les révolutions qui font tomber les unes après les autres les dictatures arabes alliées de l’Etat colonial israélien. La perte de ces soutiens arabes et la résistance palestinienne annoncent la fin de la colonisation juive en Palestine et de la domination occidentale dans la région.

La contre-révolution née de cette résolution de l’ONU aura des conséquences désastreuses pour le peuple libyen et tous les peuples arabes, mais elles seront surtout à terme désastreuses pour l’Occident. Perdant peu à peu pied dans le monde arabe, l’Occident, divisé et affaibli, cherche par des tentatives désespérées à garder le contrôle en recourant à des actions armées. Mais il est déjà perdu, l’avenir ne lui appartient plus

Les peuples arabes nous le montrent. Les Révolutions arabes en cours sont un immense message d’espoir pour les peuples opprimés. L’impérialisme et la colonisation ont beau s’imposer grâce à la supériorité technologique et militaire, rien ne résiste à la légitime soif de liberté et de justice qui fait se lever les damnés de la terre.

Ces Révolutions sont loin d’être terminées. Au-delà des revers subis, de grandes victoires ont été acquises et rien ne sera jamais plus comme avant. Les peuples savent désormais que leur volonté et leur détermination peuvent renverser tous les dictateurs et chasser tous les colonisateurs du monde.

Le peuple palestinien sait désormais qu’il n’est plus seul. Lui qui se bat depuis plus de 60 ans pour récupérer sa terre, et qui a toujours été convaincu qu’il ne fallait jamais abandonner la lutte, peut être fier d’avoir été le modèle de résistance et de détermination pour tous les opprimés du monde. Comme les peuples arabes retrouveront la liberté que l’impérialisme leur a depuis trop longtemps confisquée, le peuple de Palestine récupérera la terre qui est la sienne, et le sionisme, mouvement colonial et raciste, sera balayé par le vent de l’Histoire.

Vive la lutte du peuple palestinien.

Vive la lutte des peuples arabes.