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« Nous défendons notre existence en tant que nation menacée, et il n’y a pas d’autre voie que la résistance »a

Fathi Shiqaqi

Interview au quotidien « al-Arab » le 25 octobre 1992

Calendrier Palestine Libre 2016 « Palestine: la boussole des opprimés »

« Nous appelons, souhaitons et agissons pour faire échouer les négociations, car en vérité, ce ne sont pas des négociations qui se déroulent, mais plutôt un diktat imposé par une partie sur l’autre, sous l’égide d’une partie entièrement alignée aux côtés de notre ennemi. C’est un diktat et non des négociations. Lorsque deux parties s’assoient à une table pour négocier, l’une ne peut en sortir que pour négocier et l’autre peut en sortir pour faire la guerre. Cela indique le niveau que nous avons atteint.

       Nous savons que les circonstances internationales sont difficiles et complexes, et que le rapport de forces n’agit pas en notre faveur, dans tous les cas, et qu’il est très déséquilibré en faveur de notre ennemi, mais nous sommes certains que la loi du changement est en cours, que cette situation n’est pas éternelle et qu’elle présente en son sein les facteurs de faiblesse. Notre nation possède les termes de la puissance, ce qui lui permet, si elle sait les utiliser, de briser cette équation inique et d’imposer son respect par le monde.

Le changement arrivera certainement. Nous pensons qu’il est souhaitable qu’il advienne alors que nous sommes en position de résilience, de fermeté et de résistance, non en portant le papier de la soumission à l’OTAN hébreu. Une condition du changement consiste à être sur ces positions. Nous ne défendons pas seulement le droit d’avoir du lait pour nos enfants, mais nous défendons notre identité, notre existence en tant que nation menacée, et il n’y a d’autre voie que la résistance. Il n’y a de voie que la fermeté et la patience, jusqu’au changement du rapport de forces.

 

Né en 1951, Fathi Shiqaqi fut un des fondateurs, puis le dirigeant du Jihad Islamique en Palestine jusqu’à son assassinat par les sionistes en 1995.