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Nakba: lutter contre l’anéantissement

Calendrier Palestine Libre 2017 : « Palestine, terre des martyrs »

« Quand les martyrs vont dormir, je me réveille et je monte la garde pour éloigner d’eux les amateurs d’éloges funèbres. Je leur souhaite  » bonne patrie « , de nuages et d’arbres, de mirages et d’eau. » M. Darwich

 Bien avant le vote de résolution 181 des nations unies, le 29 novembre 1947, le nettoyage ethnique faisait partie du projet sioniste en Palestine. Des plans militaires avaient été préparés par la Haganah et dès le « plan de partage »voté, les forces paramilitaires juives lancent leur campagne d’épuration ethnique. Des milliers de palestiniens doivent fuir les bombardements et les massacres perpétrés  par les forces armées de la Haganah, de l’Irgoun, de Stern et du Lehi. Les sionistes expulsent alors de leurs terres 800000 Palestiniens dont les ancêtres vivaient en Palestine depuis toujours. C’est ce que les Palestiniens appellent la Nakba, la grande catastrophe.

Contrairement à la propagande sioniste, la population palestinienne se soulève dès la partition de la Palestine, dite « Plan de  partage ». Le 1er décembre 1947, à la suite des immenses manifestations d’opposition arabe dans tout le pays, le haut Comité Arabe décrète une grève générale de trois jours.

Le même jour, Abdelkader Al Husseini, qui avait participé à la grande révolte arabe en 1936, revient à Jérusalem avec une centaine de combattants entrainés en Syrie et qui encadreront  son armée, la Jaysh Al jihad Al Muqaddas. Avec plusieurs milliers d’hommes,  une attaque d’envergure met en échec les sionistes, assiégés à Al Qods.  Al Husseini qui organisait le siège d’Al Qods tombe en martyr le 8 avril 1948 lors de la bataille pour la prise de la colline du Cassel. La mort de la plus grande personnalité militaire palestinienne marque hélas un tournant décisif.

Des martyrs moins connus tomberont à leur tour. Dans les semaines et les mois qui suivront, 418 villes et villages sont détruits, plus de 15000 palestiniens sont assassinés et dans plus de 70 villages, la population est entièrement massacrée. Le 9 avril, à Deir Yassin, les sionistes de l’IRGUN tuent 254 palestiniens, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées. A Lydda, le 11 juillet, des centaines de martyrs sont fusillés dans la mosquée Dahmash. Le 31 décembre, la Haganah et le Palmah investissent Balad al Sheik et Hawassa, à la périphérie de Haïfa : 76 victimes dont des femmes et des enfants.  Des dizaines d’autres massacres ont lieu comme à Balad Esh Sheikh, Sasa, Hul, El Dawayimeh, Tantura…  Le 15 octobre, l’un des pires massacres a lieu à Dawayma où 300 civils arabes sont assassinés. En Galilée, l’opération Hiram, lancée le 29 octobre, fera 70 martyrs assassinés de sang-froid.

A Yafa, Salim Yafaoui, membre du comité national organise la défense de la ville, mais il est arrêté, emmené dans un camp et froidement exécuté.

Comité Action Palestine (mai 2017)

Photo  : Deir Yassin www.palestineremembered.com