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Les sionistes meurent, la résistance palestinienne demeure

Comité Action Palestine (octobre 2016)

Shimon Peres, l’un des  fondateurs de l’entité sioniste, vient de mourir. Comme un seul homme, la plupart des chefs d’Etat du monde impérialiste sont venus se prosterner devant sa dépouille. Ils exprimaient ainsi une nouvelle fois leur soutien plein et entier au projet colonial sioniste que ce dirigeant israélien incarnait plus que tout autre.

D’abord en charge de l’approvisionnement en équipements militaires auprès des grandes puissances dans les années 50, il fut la cheville ouvrière de l’accord qui engagea le gouvernement socialiste français dans la crise de Suez en 1956. Cet accord conduisit par la même occasion à la livraison de la technologie nucléaire à Israël. Il fut ensuite reconnu comme l’un des plus grands artisans de la politique de colonisation des terres palestiniennes, notamment pendant la période des accords d’Oslo. En tant que Premier Ministre, il fut également le principal ordonnateur du bombardement du QG de l’OLP à Tunis en 1985 qui fit 68 morts, et surtout du massacre de Qana au Liban en 1996 où 106 personnes périrent sous les bombes israéliennes.

C’est donc à  cet homme de « paix » que les dirigeants occidentaux sont venus rendre hommage. La présence de M. Abbas, président de l’Autorité palestinienne,  à ces obsèques a provoqué la colère des Palestiniens. Il apparaît au grand jour qu’il n’est que le représentant du pouvoir supplétif mis en place par l’occupant au moment des accords d’Oslo pour mater la Résistance palestinienne et permettre la poursuite du processus colonial. Sa prosternation devant la dépouille du criminel sioniste a un sens : à défaut d’un soutien populaire palestinien, il est venu quémander le soutien des dirigeants israéliens pour préserver son pouvoir.

Shimon Peres est mort, M. Abbas s’abaisse, mais la lutte de libération de la Palestine est bien vivante et le peuple palestinien toujours debout.