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Le capitalisme : l’ennemi des peuples

Comité Action Palestine (mars 2023)

Partout sur cette Terre, les peuples sont confrontés au même système économique. Basé sur l’exploitation sans limites des ressources et des travailleurs, partout il détruit la nature et partout il appauvrit les masses. En France ou en Palestine, le capitalisme ruine des vies parce que là où il y a la vie, il voit des profits. Et là où il y a des profits à faire, il cherche à soumettre des hommes et des nations entières. En France, il défait systématiquement les conquêtes sociales. La réforme des retraites n’est qu’un moment de cette contre-offensive du grand capital qui a une seule logique : faire baisser les salaires et augmenter le taux d’exploitation des travailleurs pour générer le maximum de richesses chez les possédants des instruments de production.

En Palestine, l’impératif du grand capital occidental et des monarchies arabes est de maintenir coûte que coûte le peuple palestinien sous la botte et de pérenniser le contrôle des ressources naturelles de la région, et en particulier l’approvisionnement en hydrocarbures à bas prix. Ici ou là-bas, le capitalisme n’a qu’un mot d’ordre : le profit ! Rien ne doit prévaloir sinon le calcul froid du montant des prochains dividendes engrangés par les actionnaires sans foi ni loi. Ecraser les faibles, ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre et tenter de vivre dignement. Ecraser les peuples qui se révoltent, en soutenant les dictatures en Afrique, en Asie et surtout la dictature coloniale en Palestine.

 Et comme cela ne suffit pas, les dirigeants capitalistes fomentent des guerres, agitent le chiffon rouge du terrorisme pour terroriser leur population, soufflent sur les braises toujours chaudes du racisme et de la guerre des civilisations. Diviser pour mieux régner et vendre au passage ses armes à des régimes impopulaires pour conduire des guerres contre leur voisin et leur propre peuple. Leur but est de rendre insurmontables les barrières qu’ils dressent entre les peuples. Ils complotent, manigancent et manipulent pour que coule à flot l’argent vers ceux qui en ont déjà trop. Qu’ils soient Français, Saoudiens, Américains, Israéliens, Allemands ou Anglais, alors que bien des choses les séparent, les capitalistes sont tous d’accord et unis pour soumettre les peuples et le monde au règne de l’argent, l’argent Dieu.

La pertinence politique des gilets jaunes a popularisé l’idée que la première violence est la violence économique, celle du frigo vide, des salaires bas et des pensions de retraites misérables. La violence populaire n’est qu’une réaction des classes populaires rejetant les conditions sociales indignes que les gouvernants à la solde des capitalistes leur imposent. Leur dignité devait passer par une explosion de colère dans la rue. Protester contre la réforme des retraites est de la même veine. Les travailleurs refusent un avenir plus sombre encore que le présent et cherchent à protéger les générations futures de la sauvagerie capitaliste. En Palestine, la résistance armée contre la colonisation israélienne veut aussi donner un avenir meilleur aux enfants palestiniens. La violence première est coloniale, les Palestiniens se défendent légitimement et continueront à se défendre jusqu’à la libération de leur terre. Partout, le capitalisme crée un même destin révolutionnaire aux peuples : ils doivent se libérer du joug capitaliste et de ses prolongements impérialistes. L’avenir de l’humanité doit en passer par là.