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La victoire certaine du prisonnier Hisham Abu Hawash

Rim al Khatib (Beyrouth), le 4 janvier 2022

Hisham Abu Hawash a vaincu ses bourreaux et sera libéré début février 2022. Vive la résistance palestinienne ! Vive la Palestine ! Honneur au combattant de la liberté !

Depuis plus de 140 jours, le prisonnier détenu administratif Hisham Abu Hawash mène la grève de la faim illimitée, pour réclamer sa libération.

Contrairement à ce que prétend la presse sioniste,
Hisham Abu Hawash n’a pas été arrêté pour avoir mené une opération militaire
contre l’occupant. Il a été arrêté et détenu sur ordre du service de
renseignements le Shabak, qui craint une nouveau soulèvement général (intifada)
en Cisjordanie occupée, ce qui signifie qu’il est détenu arbitrairement, comme
tous les détenus administratifs, sur simple présomption du Shabak. Mais la
presse sioniste, et toutes ses alliées dans le monde, préfèrent raconter des
mensonges plutôt que d’accuser les dirigeants sionistes de semer la terreur en
Palestine.

Le combat qui se déroule à présent, entre le peuple
palestinien et l’entité coloniale sioniste, va au-delà de la lutte du
prisonnier, héros palestinien, Hisham Abu Hawash, qui risque la mort à tout
instant. C’est le combat entre la volonté palestinienne, qui réclame la
liberté, et celle de l’institution coloniale, qui sème la mort et la
destruction en Palestine. Dans tous les cas, le combat va s’achever avec la
victoire du peuple palestinien, que Hisham soit assassiné sur le lit de
l’hôpital où il a été emmené il y a quelques jours, ou qu’il soit enfin libéré,
avec l’annulation définitive de la détention administrative dont il est
victime.

Hisham Abu Hawash, le prisonnier et héros
palestinien, est en train d’être assassiné à petits feux, par le gouvernement
sioniste, qui n’ose prendre la décision de sa libération. Car il a décidé de
mettre fin à la vague des grèves de la faim menées par les prisonniers détenus
administratifs, qui ont gagné et retrouvé leur liberté, depuis celle menée par
Khodr Adnane, il y a onze ans de cela. Depuis ce moment, ce sont des dizaines
de detenus administratifs qui ont réussi à vaincre l’administration coloniale,
en menant cette lutte où leur corps devient une arme. Un corps dirigé par une
volonté d’acier, la volonté palestinienne, contre une entité et ses multiples
institutions, dont l’unique but est de faire taire la voix de ceux qui
réclament la liberté.

Mettre fin à la vague des grèves de la faim que
mènent les détenus administratifs, pour empêcher que le régime de la détention
administrative et la répression sauvage ne soient mis en cause à l’échelle
internationale. Depuis que les grèves de la faim se sont succédées, l’administration
pénitentiaire, et derrière elle, les divers appareils répressifs et les prisons
sont en état d’alerte.

Cette forme de lutte  pacifique menée par le détenu administratif
soulève les questions de la détention arbitraire, de la terreur exercée contre
une population exténuée, de l’occupation tout court par une armée de colons
dont les crimes ne se comptent plus. Elle rappelle le sort des prisonniers
palestiniens, plus de 5000 à présent, celui des enfants détenus, des femmes,
des prisonniers malades et blessés, des corps des prisonniers décédés en prison
et confisqués, qui ne sont pas remis aux familles, car les sionistes
poursuivent la détention des corps, jusqu’à la fin de « la peine
encourue ». Ainsi fonctionnent les lois de l’entité coloniale.

Le gouvernement sioniste est dans l’impasse, il ne
peut prendre aucune décision, notamment en ce qui concerne les prisonniers,
depuis la « grande évasion » en septembre dernier, évasion menée par
6 prisonniers, 5 du mouvement du Jihad islamique en Palestine, et 1 des
Brigades d’al-Aqsa, 4 ayant été condamnés par les tribunaux militaires
sionistes à la détention à vie, pour faits de résistance à l’occupation, et
deux autres en attente d’être traduits devant les tribunaux. Depuis cette date,
et bien que l’évasion n’ait duré que quelques jours, les sionistes ne pensent
qu’à se venger des prisonniers, car elle a représenté un grand défi :
s’évader à plusieurs de la prison nommée « le coffre-fort » à cause
de son système sécuritaire qui serait hermétique, mais rien n’est impossible
pour la volonté palestinienne, respirer la vie quelques jours en Palestine
occupée en 48, pouvoir se déplacer jusqu’à la ville de Jénine pour certains,
faire des déclarations hautement révolutionnaires lors des séances au tribunal
et saluer le peuple palestinien et sa lutte, c’est tout cela que les sionistes
veulent effacer, en réprimant, isolant et déplaçant les héros d’une prison à
l’autre, ou d’une section à l’autre. Jusqu’à présent, lettres et déclarations
de l’un ou l’autre de ces héros continuent à défier le système pénitentiaire de
l’occupant.

L’occupant est dans l’impasse car la résistance
palestinienne l’a mis en garde, il y a quelques semaines, si jamais il osait
assassiner un dirigeant, cadre ou militant palestinien, à l’intérieur ou à
l’extérieur des frontières de la Palestine occupée, lorsqu’il avait envisagé de
le faire, pour sortir de son impasse concernant la bande de Gaza. Le dirigeant
Ziad Nakhalé, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine,
l’a clairement affirmé : s’il assassinait un Palestinien, les fusées de la
résistance frapperaient directement Tel Aviv. Il y a quelques jours, il a ajouté que
le décès- martyre du prisonnier Hisham Abu Hawash, qui combat la mort et
l’occupant à la fois, après 140 jours de grève de la faim, sera considéré comme
un assassinat ciblé, ce qui signifie que son décès entraînera la frappe de Tel
Aviv. Les brigades d’al-Quds, branche militaire du mouvement, se sont mises en
état d’alerte.

Est-ce que l’occupant supportera une nouvelle
guerre contre la résistance dans la bande de Gaza ? Des pressions, arabes
et internationales, s’exercent sur lui, pour ne pas envenimer la situation, et
libérer le héros Abu Hawash, d’autant plus qu’il est un détenu administratif,
arrêté et détenu arbitrairement, n’étant accusé d’aucune charge par ses
tribunaux militaires.

L’occupant est dans l’impasse, car le libérer,
c’est se soumettre à la menace de la résistance et risquer de faire éclater son
gouvernement fragile, et ne pas le libérer c’est risquer une nouvelle guerre,
avec une résistance qui vient de finir des manoeuvres militaires unifiées de
toutes ses branches militaires.

La grève de la faim du prisonnier héros Hisham Abu Hawash est plus qu’une simple grève de la faim, c’est la volonté de la résistance qui défie une nouvelle fois l’occupant, c’est la question des prisonniers, les héros palestiniens, qui rappellent tous les jours que la Palestine vit et résiste, que le peuple palestinien n’abandonnera ni sa résistance, ni sa volonté de libérer la Palestine.

Dessin: C. Latuff