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Bordeaux, ville alliée du sionisme

Déjà connue pour son passé de port négrier, Bordeaux reste fidèle à sa réputation à l’heure où, plus que jamais, l’Etat-colonie d’Israël pratique un blocus total et meurtrier de la bande de Gaza, créant ainsi le plus grand camp de concentration au monde.

Rappelons que depuis plus de 20 ans, Bordeaux est jumelée avec la ville israélienne d’Ashdod, construite sur les ruines du village palestinien d’Isdud, rasé en 1948 par les forces sionistes d’occupation de la Palestine. De fait, l’Etat d’Israël dans son ensemble s’est créé sur la base d’une épuration ethnique qui se poursuit aujourd’hui par le vol de la terre palestinienne et le viol quotidien des droits les plus élémentaires du peuple palestinien.

Rappelons également qu’en 2004, lors des massacres de Rafah, la foire internationale de Bordeaux avait reçu en grande pompe l’ambassadeur d’Israël. Pas un mot de protestation officielle.

Rappelons encore que le Crif, en passe d’organiser sur Bordeaux un colloque sur les traumatismes de la guerre chez les enfants, ne semble pas préoccupé par les effets de l’occupation sur les enfants de Palestine. Apparemment, les seuls enfants dignes d’être évoqués sont ceux de la Shoah. Tous les autres, et surtout les enfants palestiniens, ne connaissent pas la souffrance. C’est le Crif qui, pour mémoire, a vainement tenté, en juillet 2006, d’empêcher la venue à Bordeaux de la troupe de théâtre Al-Rowwad, composée d’enfants palestiniens. Il y a des souffrances qu’il faut mettre en avant, et d’autres qu’il faut nier.

Manifestement, les sionistes sont les bienvenus à Bordeaux. Le mardi 5 février, l’AUJF, association de collecte de dons, organisait un « dîner privé » à la cité mondiale du vin, avec la présence, toutefois démentie, du vice-premier ministre israélien, Haïm Ramon. Ce « dîner privé » qui a malgré tout fait l’objet de comptes-rendus dans la presse, était-il pour Bordeaux le prélude à célébrer à sa façon les 60 ans de la création d’Israël ?

Nous, Comité action Palestine, dénonçons avec force cette collaboration permanente : fêter d’une quelconque manière la création d’un tel Etat, c’est se faire complice de ses crimes. Ses dirigeants doivent être arrêtés et condamnés pour crimes contre l’humanité.