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Appel à manifestation, samedi 26 juillet, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

Vive la Résistance Palestinienne

Le colonialisme juif en Palestine est une longue histoire de crimes, de massacres et d’épuration ethnique. Depuis le déclenchement de cette nouvelle agression militaire à Gaza, on compte déjà plus de 600 Martyrs palestiniens, dont de très nombreux bébés et enfants, femmes, et personnes âgées.

Chaque guerre israélienne contre les Palestiniens poursuit le même objectif : anéantir la résistance palestinienne. Mais inlassablement celle-ci met en échec le plan israélien de colonisation de toute la Palestine. Chaque guerre renforce la résistance palestinienne et affaiblit l’ennemi sioniste. Encore une fois la détermination et l’intelligence de la résistance palestinienne surprennent les agresseurs israéliens et le monde. Fortes de leur soutien populaire, à Gaza et dans toute la Palestine, les branches armées de l’ensemble des organisations de la résistance ont montré leur capacité à atteindre la totalité du « territoire israélien » : Tel aviv, Jerusalem occupée, Dimona, Haifa ont été la cible des roquettes palestiniennes. L’efficacité de la résistance est également remarquable au sol et les pertes de l’ennemi égalent déjà celles de la guerre de 2006 lancée par Israël contre le Liban. Seule la lutte armée a montré son efficacité et la montre encore. Malgré blocus et la répression sanglante, la résistance est en train de réaliser un exploit.

« C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense » (Nelson Mandela).

De plus, dans toute la Palestine, que ce soit en Cisjordanie ou dans la partie occupée en 1948, à al-Quds, al-Khalil (Hébron), Ramallah, Bethleem, Jenin, Nazareth, Amara, la jeunesse palestinienne brave les chars de l’armée d’occupation à coup de cocktails molotovs.

Partout dans le monde la cause palestinienne devient populaire. Les peuples manifestent leur soutien aux Palestiniens et dénoncent cette guerre atroce qui prend la forme d’une guerre d’extermination soutenue par le Président de la République française.

Non seulement, F. Hollande apporte son soutien plein et entier à ce carnage, mais sur ordre du CRIF, il prend des mesures d’exception. Par un déni de démocratie jamais vu depuis la guerre d’Algérie, l’Etat français interdit des manifestations de solidarité envers le peuple palestinien et fait condamner des militants à des peines de prison ferme. La soumission française à la volonté israélienne est sans précédent !

Les Palestiniens ne devront désormais compter que sur leurs propres forces et la vague de soutien populaire dans le monde entier. Et, il semble bien que l’Histoire de la Palestine soit aujourd’hui à un tournant. Sur les traces de la résistance des Vietnamiens, des Algériens, des combattants du Hezbollah au Liban, les Palestiniens marchent vers la victoire. La sauvagerie du colonialisme juif n’a pas pu les faire plier.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres sionistes. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.




Carnage à Gaza, la résistance palestinienne ne fléchit pas !

Communiqué de presse

« C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense » (Nelson Mandela)

Depuis le 8 juillet, Israël bombarde sans discontinuer la Bande de Gaza, faisant subir à la population palestinienne les pires atrocités. En deux semaines d’offensive aérienne, près de 600 Palestiniens sont tombés en martyrs dont un grand nombre d’enfants et l’on compte 100 000 déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza après le déluge de feu qui s est abattu sur le quartier nord de Chajaya. Dans cette guerre asymétrique, rien n’a été épargné par les bombes de l’occupant sioniste : habitations, mosquées, hôpitaux, résidences pour handicapés.

Si l’objectif israélien apparait clairement, semer la terreur au sein de la population palestinienne, il dissimule en revanche très mal l’échec de la stratégie sioniste. Refusant la proposition de cessez-le-feu, les organisations de la résistance palestinienne ont poussé le Israël  à l’erreur, celui de l’offensive terrestre. En effet, depuis le 17 juillet, l’armée sioniste s’est lancée dans une opération au sol dans laquelle elle a déjà perdu 29 soldats. Israël est entrain de s’embourber tandis que la résistance palestinienne se renforce sur le plan opérationnel et sur le plan de la légitimité tant au niveau interne qu’au niveau international.

A l’instar des guerres des 2008-2009 et de 2012, c’est un nouvel échec qui se dessine pour Israël. Refusant les conditions de la résistance palestinienne (arrêt de toute frappe, levée du blocus, ouverture du poste frontalier de Rafah, libération des prisonniers arrêtés de nouveau avoir été relâchés dans le cadre de l’accord d’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit en 2011), le pouvoir israélien s’est engagé dans une poursuite de la guerre, très périlleuse pour lui.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres israéliens et la criminalisation de la mobilisation pro-palestinienne sur le sol français. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine, mais aussi dans le monde entier.

 

 

 




La résistance palestinienne vaincra le sionisme

La résistance palestinienne vaincra le sionisme

Le colonialisme juif en Palestine est une longue histoire de crimes, de massacres et d’épuration ethnique. Selon un procédé macabre et répétitif depuis sa création, l’entité sioniste vient de déclencher une nouvelle attaque sur la bande de Gaza. En quelques jours, plusieurs centaines de Palestiniens dont une majorité d’enfants et de femmes sont tombés en martyrs sous la pluie des bombes israéliennes.

La mort de trois colons n’est qu’un prétexte  pour lancer l’opération guerrière en cours. Affaiblie sur le plan extérieur car ne parvenant pas à briser l’axe de résistance Liban-Syrie-Iran, et craignant sur le plan intérieur la réorganisation et l’unité des principales factions palestiniennes,  l’entité coloniale sioniste semble vouloir faire de cette attaque une démonstration de force. L’enjeu est de poursuivre la colonisation, intensifier la répression vis a vis des résistants palestiniens et couvrir les actes de barbarie commis par des colons, tel que l’assassinat atroce de Mohamed Abu Khdeir.

Pourtant cette bataille pourrait être une erreur stratégique supplémentaire pour l’entité sioniste. Contrairement à son objectif affiché, elle conduit au renforcement de la résistance palestinienne sur tous les fronts. Dans toute la Palestine, que ce soit en Cisjordanie ou dans la partie occupée en 1948, à al-Quds, al-Khalil (Hébron), Ramallah, Jenin, Nazareth, Amara, la jeunesse palestinienne brave les chars de l’armée d’occupation à coup de cocktails molotovs. A Gaza, la nouvelle force de frappe de la résistance armée, toutes factions confondues, répond de manière efficace à l’agression sioniste. Malgré le blocus et la répression sanglante, la résistance a réussi à rassembler un arsenal de plus en plus sophistiqué sur le modèle de celui du Hezbollah libanais. En quelques jours, plusieurs dizaines de roquettes se sont abattues en territoire occupé. Tel aviv, Jerusalem occupée, Dimona, Haifa ont été atteintes. Seule la lutte armée a montré son efficacité et le montre encore.

Il semble bien que  l’Histoire de la Palestine est aujourd’hui à un tournant. Sur les traces de la résistance des Vietnamiens, des Algériens, des combattants du Hezbollah au Liban, les Palestiniens marchent vers la victoire. La sauvagerie du colonialisme juif n’a pas pu les faire plier.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres sionistes. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.

Comité Action Palestine

11 juillet 2014




Soutien à la Résistance palestinienne Prise de parole du CAP à la manifestation du 16 juillet à Bordeaux

Prise de parole du Comité Action Palestine

Une fois encore, Israël a lancé une agression meurtrière contre les Palestiniens. Depuis 1948 Israël n’a cessé de massacrer, emprisonner, torturer, expulser des Palestiniens. Depuis 1948 Israël est en train de perpétrer un génocide avec le soutien de l’occident et le silence complice des pays arabes.

Mais depuis les années 2000 Israël perd toutes les guerres : contre les Libanais en 2000 et 2006 et contre les Palestiniens en 2009 et 2012. Cette nouvelle guerre coloniale Israël la perdra aussi. Mardi dernier Israël était prêt à accepter un cessez le feu mais la résistance palestinienne a refusé. Elle pose ses conditions avant de signer un cessez le feu.Ces conditions sont les suivantes :

– « La fin de l’agression contre le peuple palestinien ».
– « La fin du blocus » de Gaza, en place depuis 2006.
– « L’ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l’Égypte ».
– « La libération des prisonniers ’ré arrêtés’ » après avoir été relâchés dans le cadre de l’accord d’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit en 2011.

La résistance aujourd’hui est assez forte pour imposer ses conditions et depuis une semaine elle nous montre qu’elle s’est renforcée : aujourd’hui les roquettes palestiniennes peuvent frapper n’importe où en Israël.

La résistance de Gaza est héroïque même si tous les jours des enfants, des femmes tombent en martyres. Ce n’est pas une guerre contre le Hamas mais une guerre contre le peuple palestinien. C’est pour cette raison que :

Nous dénonçons l’attitude des médias français qui relaient la propagande mensongère des israéliens.

Nous dénonçons le soutien de l’Etat français à Israël. Nous dénonçons François Hollande qui a reçu hier le président du CRIF. C’est François Hollande qui importe le conflit en France en obéissant à Israël et au CRIF…

Nous dénonçons aussi Alain Juppé qui a signé un accord de jumelage avec la ville-colonie d’Ashod en Israël, acceptant ainsi l’épuration ethnique.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.

Vive la résistance palestinienne. Palestine vaincra !




« En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience »

« En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience »

Par Khaled al-Batch

Interviewé par le quotidien al-Akhbar, Khaled al-Batch, responsable des relations extérieures dans le mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que l’armée sioniste a déclenché la guerre contre la bande de Gaza pour déplacer la bataille qui se déroulait dans al-Quds et al-Nasra (entre autres), car elle ne pouvait bombarder ces deux localités avec des F16 comme elle le fait à présent à Gaza. Le genre de bataille qu’elle est obligée de mener contre les localités palestiniennes la harasse et l’exténue, elle préfère avoir le dessus en utilisant sa supériorité militaire.

'En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience'

Introduction

« Depuis le début de la troisième guerre contre Gaza, il est devenu difficile de joindre les dirigeants des organisations palestiniennes qui ont pris les précautions nécessaires et adéquates. al-Akhbar a réussi à joindre le responsable des relations extérieures dans le mouvement du Jihad islamique et a mené ce dialogue avec lui à propos de la position du mouvement quant à l’intensification de la lutte dans les territoires palestiniens et la guerre surGaza ».

Intégralité de l’interview

Q. Tout d’abord, pourquoi le mouvement du Jihad islamique a pris l’initiative de bombarder Tel Aviv à ce moment de la bataille ?

R. D’abord, nous avons légalement le droit de résister dans toute ville de laPalestine occupée. Notre décision a été prise lorsque l’occupant a exécuté de  lourdes attaques, lorsqu’il a visé les maisons des civils et commis des massacres à vue d’œil, lorsqu’il a détruit les lieux de culte et les mosquées, notre devoir a été de riposter fermement. Nous avons bombardé Tel Aviv, qui n’est pas plus important que Gaza, Rafah ou Bayt Lahia.

Q. Que pensez-vous de la trêve alors que la guerre se poursuit, d’autant plus que certaines déclarations palestiniennes continuent à évoquer la trêve, malgré la poursuite de la guerre ?

R. Dès les premiers instants de l’agression contre la Cisjordanie , puis le crime d’assassinat et l’immolation de l’enfant Muhammad Abu Khdayr, il n’a pas été possible, psychologiquement parlant, d’accepter de parler d’une trêve, alors que l’agression se poursuivait sur l’ensemble des territoires palestiniens et qu’il y avait des menaces d’invasion. Tant que l’agression se poursuit, cela nécessite une riposte et un affrontement. Avant et pendant l’agression, notre peuple vit sous occupation et souffre d’un blocus à Gaza, nous avons perdu la vie digne en Cisjordanie et al-Quds, à cause des attaques des colons et des entraves posées par Israël. La position est celle de la résistance. Mais si l’ennemi cesse ses crimes dans tous les lieux, simultanément, et qu’il lève le blocus, nous pouvons alors évoquer la trêve, mais pas moins que les conditions de 2012.

Q. Des observateurs disent que les grandes organisations de la résistance (Jihad islamique et Hamas) ont retardé l’annonce de l’envoi de fusées en direction des colonies de l’occupation, la plupart des déclarations ont émané des autres groupes armés. Pourquoi le « Jihad » et le « Hamas » ont tardé à riposter ?

R. Il y a une difféence entre le fait de tirer et de l’annoncer, les Brigades al-Quds, la branche militaire du mouvement du Jihad islamique n’a pas annoncé ses opérations avant la nuit d’avant-hier (7 juillet), et il en est de même pour le Hamas. Il y a une différence entre annoncer une action et l’exécuter, tout en choisissant le moment propice à l’annonce. Il nous faut être précis et clairs.

Q. Pourquoi la guerre aujourd’hui contre la bande de Gaza, deux ans après 2012, alors que quatre années ont séparé cette dernière de la guerre de 2008 ?

R. « Israël » veut déplacer la bataille qui se déroulait dans al-Quds, al-Nasra et Ramallah vers l’espace de Gaza, car il ne peut y utiliser les F16, les navires de guerre ou les chars. Tout ce qu’il peut y faire, c’est utiliser les gaz, les balles en caoutchouc et les matraques. Ce genre de scène fatigue « Israël » et exténue le soldat « israélien », car il ne lui permet pas d’avoir une supériorité dans l’affrontement. Devant Gaza, l’Israélien a l’occasion de reprendre la force de dissuasion et sa renommée, notamment après l’incident des trois colons. Comme à son habitude, l’ennemi a commencé la guerre par des mesures préliminaires, puis le bombardement aérien. D’habitude, il fait appel à l’armée de terre lorsque commence la bataille, mais cette fois-ci, il l’a appelé avant la campagne contre Gaza.

Q. Vous avez dit à plusieurs reprises que si « Israël » lançait une guerre contre Gaza, il serait surpris. Pouvez-vous nous parler de ces surprises ?

R. Je ne suis pas en mesure de parler de ces sujets, ce sont les dirigeants militaires qui en sont chargés. Mais il n’y a aucun doute sur le fait que les organisations de la résistance sont toutes prêtes à accueillir cet instant. Elles riposteront en accumulant leur force jusqu’à ce qu’elles puissent dissuader l’Israélien. Nous parlons d’un conflit qui dure depuis 64 ans, et les Palestiniens ont accumulé de l’expérience et des capacités.

Q. Est-il vrai que la décision du « Jihad islamique » de riposter à toute guerre israélienne dépend du « Hamas » ?

R. Ceci n’est pas vrai, et il est illogique de parler ainsi. La riposte du « Jihad » dépend du maintien de l’occupation et de son agression, et non de la décision du « Hamas ». Le « Hamas » est un mouvement de résistance et il a les mêmes devoirs que les autres organisations. Nous agissons ensemble dans le cadre des ripostes légales, et le « Jihad islamique » est lié à ses convictions et à son analyse de la situation à partir de l’intérêt du peuple palestinien. L’évaluation de la situation reste maître de la décision.

Q. Quel est le rôle égyptien envers l’intensification de la bataille, est-ce qu’il y a des relations directes entre le « Jihad » et le Caire ?

PalestineresistanceR. Il faut rappeler avant toute chose que l’Egypte est présente dans les dossiers du conflit, elle n’est pas absente. Au cours des dernières heures, nous avons entendu parler de contacts, et le « Hamas » nous a annoncé qu’il y a des contacts, mais sans résultats encore. Le Caire ne permettra pas à l’occupation de tuer notre peuple, et nous saluons son rôle, mais nous demandons encore plus d’actes, et notamment au niveau de la Ligue arabe. Nous devons signaler l’ampleur de l’aide accordée par la Ligue arabe aux organisations de l’opposition en Syrie, en Iraq et en Libye, en comparaison avec son soutien à la résistance en Palestine. Il n’y a pas lieu de comparer. Aucun Etat arabe ne nous a apporté de l’aide officiellement, alors que certains Etats islamiques nous apportent de l’aide.

Q. Mais, au cours de la guerre précédente, l’Egypte est intervenue pour faire cesser les fusées et il y avait des contacts directs avec le « Jihad islamique ». Avant le début de cette guerre, les prévisions indiquaient la possibilité de fixer la trêve. Qu’est-ce qui s’est passé ?

R. Je répète, « Israël » veut disperser l’attention portée sur la Cisjordanie , al-Quds et l’intérieur occupé (en 48). C’est pourquoi il a ouvert le front àGaza. Par contre, nous voulons que l’attention soit maintenue sur al-Quds et sur la dépouille de l’enfant Abu Khdayr, et que le mouvement populaire se poursuive en Cisjordanie , avec la mise en place des comités populaires.

Q. Comment évaluez-vous le rôle de l’Autorité envers ce qui se passe ?

R. L’Autorité est l’absent présent, elle a injustement traité son peuple, et s’est mise dans une position dans laquelle personne ne doit se mettre. Ce sont nos frères, mais ils se sont mis dans une caisse, ils ne sont ni avec la résistance, ni avec le peuple, ni avec l’occupation, comme s’ils n’avaient de relations avec personne… Il faut que l’Autorité prenne la décision d’interdire la « coordination sécuritaire » tout comme elle doit se diriger vers les Nations-Unies et les organisations internationales. Jusqu’à présent, l’Autorité veut satisfaire les Etats-Unis et « Israël » au dépend de notre peuple, et cela est étonnant. Si elle poursuit cette voie, elle va disparaître de la Cisjordanie , car elle est déjà en position de dissolution.

Q. Certaines estimations disent qu’une troisième Intifada va se déclencher ces jours-ci. Mais des observateurs disent qu’elle sera contre l’Autorité d’abord, puis contre « Israël ». Qu’en pensez-vous ?

R. C’est probable, mais nous souhaitons qu’elle soit contre « Israël » et que nous ne soyions pas pris dans des conflits internes. Malgré tout, l’Autorité ne doit pas se poser entre les masses et « Israël » sous prétexte de protéger les jeunes. Dans tous les cas, elle ne les protège pas, tous les soirs, les Israéliens viennent arrêter les jeunes et eux (les services sécuritaires de l’Autorité) regardent sans riposter. C’est pourquoi la colère populaire gronde en Cisjordanie contre l’Autorité.

Q. Que pensez-vous de l’attitude du président de l’Autorité Mahmoud Abbas, qui a fortement dénoncé l’affaire des trois colons et a faiblement riposté à l’assassinat de l’enfant Abu Khdayr ?

R. Il s’agit d’un des aspects négatifs vécus par Mahmoud Abbas. Il essaie de convaincre la communauté internationale qu’il veut la paix, mais personne ne le croit. Nous le conseillons de se tourner pour consolider la situation interne et achever la réconciliation avec tous ses articles, et qu’il donne au peuple l’occasion d’exprimer sa volonté. C’est l’occasion pour Abu Mazen de soutenir le mouvement populaire. Il est nécessaire d’appeler à une réunion afin de prendre une décision concernant la protection des Palestiniens.

Q. Comment le « Jihad » évalue-t-il le travail du gouvernement d’entente enCisjordanie , ou à Gaza, avec la poursuite de la crise des salaires et des arrestations politiques ?

R. Ce gouvernement est un gouvernement d’entente juste par son nom, mais c’est un gouvernement du Fateh et de Hamas. Il n’a pas été formé par l’entente nationale. C’est pourquoi nous, le « Jihad », nous avons dit que nous saluons la formation du gouvernement mais le soutien apporté dépendra de son action sur le terrain. Lorsqu’il exécutera tous ses engagements envers le peuple, il aura notre respect. Jusqu’à présent, il n’a fait qu’approfondir la division, concernant les salaires des fonctionnaires àGaza. Nous espérions qu’il fera face à des crises extérieures, comme l’ennemi ou les pressions internationales, mais il reste incapable de régler la crise des salaires.

Dès les premiers instants après la disparition des trois colons dans al-Khalil, les médias sionistes ont mené une campagne virulente contre le dirigeant Khaled al-Batch en s’appuyant sur ses déclarations concernant le droit de la résistance à libérer les prisonniers par tous les moyens disponibles.

Photo
Khaled al-Batch

Source : Al Akhbar

Traduction : Baladi




Palestine occupée : La révolte des colonisés

Fadwa Nassar
7 juillet 2014

« Pendant des années, les intellectuels et activistes formatés par les valeurs « occidentales » et onusiennes, ont voulu détourner le peuple palestinien du modèle « algérien », pourtant le plus proche de son état de peuple colonisé, pour mettre en avant une similitude avec la lutte, sciemment tronquée et détournée par la communauté internationale, du peuple sud-africain. L’apartheid serait l’ennemi et non la colonisation d’un pays par des colons venus d’ailleurs et l’expulsion de son peuple, la dénonciation des pratiques de l’occupation devant les instances internationales et l’isolement progressif de l’entité sioniste seraient la voie vers la libération et non la lutte armée et les révoltes populaires ainsi que la participation arabe à l’effort de guerre de libération »

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Pendant plusieurs années, des intellectuels et militants palestiniens ont dénoncé une « occupation cinq étoiles » pour décrire la situation confortable de l’entité coloniale vis-à-vis d’une population devenue amorphe à force d’avoir été injectée d’aides internationales, d’ONGs et de littérature pacifiste. Pendant plusieurs années, l’entité coloniale, soutenue et aidée par les puissances impérialistes dans le monde et disculpée par avance par l’ONU et ses organismes, a poursuivi ses crimes de toutes sortes : colonisation, bombardements, meurtres, arrestations et tortures, déportation, assurée que l’Autorité Palestinienne installée à Ramallah et ses forces sécuritaires feraient leur devoir de la protéger en matant toute révolte ou même en détruisant toute volonté de résister et en détournant le peuple palestinien vers des « solutions » illusoires : se plaindre devant les instances de l’ONU, intégrer la « communauté internationale » en tant qu’entité étatique dépourvue de toute souveraineté sur à peine 15% de la terre palestinienne. Pendant des années, la seule « révolte » des colonisés acceptée par tous, communauté internationale ou Autorité palestinienne ou médias à leur solde et divers comités de « solidarité » dans le monde, est celle d’une poignée d’activistes de « droits de l’homme » formatés par les organismes internationaux qui posent devant les caméras avant de se lancer dans l’action : manifestations en compagnie de pacifistes « internationaux » et « israéliens » pour protester contre le « mur » , coups d’éclat médiatisés ici et là, appelés « résistance populaire ». C’est l’image que veulent donner ceux qui s’évertuent à pacifier un peuple meurtri depuis plus d’un siècle et qui refuse, avec obstination et abnégation, à baisser les bras, la tête et la voix.

Pendant des années, les intellectuels et activistes formatés par les valeurs « occidentales » et onusiennes, ont voulu détourner le peuple palestinien du modèle « algérien », pourtant le plus proche de son état de peuple colonisé, pour mettre en avant une similitude avec la lutte, sciemment tronquée et détournée par la communauté internationale, du peuple sud-africain. L’apartheid serait l’ennemi et non la colonisation d’un pays par des colons venus d’ailleurs et l’expulsion de son peuple, la dénonciation des pratiques de l’occupation devant les instances internationales et l’isolement progressif de l’entité sioniste seraient la voie vers la libération et non la lutte armée et les révoltes populaires ainsi que la participation arabe à l’effort de guerre de libération. Le « mur » appelé de l’apartheid serait la cible, non parce qu’il est une des émanations physiques de l’entité coloniale, mais parce qu’il a été jugé illégal par une haute instance de l’ONU, alors que les routes et forêts coloniales, les bâtiments publics et les installations électriques de l’entité coloniale, que les révoltés maqdisis de She’fat ont pris pour cible ces jours-ci, seraient des « biens publics » légaux. Les colonies Nitsirit Illit (installée sur les terres d’an-Nasra dans al-Jalil) et Maalot et Sderot seraient légales parce que l’ONU en a ainsi décidé et les millions de réfugiés devraient attendre sagement que l’ONU mais aussi l’entité coloniale, autorisent leur retour au compte-goutte sur leurs terres et leur pays, afin de ne pas déstabiliser l’ordre impérial de la terreur.

C’est à tout cela qu’ils veulent nous soumettre, depuis des années. Ils veulent que notre regard sur notre pays occupé et colonisé soit identique à celui porté par l’ONU et la communauté internationale. Nous devons être nous aussi des « internationaux », que nous vivions dans l’exil ou dans notre pays colonisé et occupé. Ils veulent, comme le fait actuellement le président de l’Autorité palestinienne qui a dépêché des envoyés dans les familles d’al-Quds, leur demandant de pacifier leurs jeunes, nous faire croire que la révolte signifie la pagaille, que la résistance signifie la destruction et non la libération, que la violence entraîne la violence (quand est-ce que celle de l’occupant colonial s’est d’ailleurs arrêtée ?) et que les constructions et institutions de l’occupation sont des « biens publics légaux ». Ils veulent nous faire admettre que la lutte contre le tram colonial qui traverse She’fat passe par les instances internationales (pétitions et marches pacifiques à Genève) et non par sa destruction ou son démantèlement, et les intellectuels « voix de leurs maîtres » se plaisent à dispenser à présent des leçons de « citoyenneté » aux jeunes révoltés pour diffuser le venin de la soumission à l’ordre colonial.

Des années d’effort de pacification, par le biais de l’argent, des postes, des bourses d’étude et des voyages en Europe ou aux Etats-Unis, ou par le biais de la terreur et des arrestations, n’ont réussi ni à cacher la nature criminelle de la colonisation sioniste de la Palestine, ni à étouffer la volonté historiquement ancrée de la jeunesse palestinienne. Des millions de dollars et d’euros déversés pour pacifier les jeunes (et les femmes) et les détourner de la révolte n’ont pas empêché des milliers de jeunes à rejoindre les rangs de la résistance armée (les résistants ont en majorité moins de 30 ans) ni à remplir les prisons de l’occupation coloniale, ni à se précipiter par dizaines de milliers vers la Palestine occupée le 15 mai 2011 lors de la marche pour le retour, brisant les frontières matérielles et psychologiques dans lesquelles se complaît l’entité coloniale sioniste.

Les jeunes d’al-Khalil, d’al-Quds (presque tous ses quartiers), d’an-Nasra, de Umm al-Fahm, de Wadi ‘Ara, de Haïfa, d’al-Naqab sont en révolte et les jeunes de Gaza lancent les fusées sur les colonies considérées légales par l’ONU. Déjà, des voix prétendûment raisonnables commencent à appeler au calme, hochent la tête pour signifier qu’elles comprennent les révoltés et les résistants, grimacent devant les caméras pour témoigner de leur «douleur profonde » en promettant de porter plainte devant les instances de l’ONU. Ces voix sont la plaie de la Palestine. Par contre, celles des jeunes résistants et révoltés crient : « Nous voulons libérer la Palestine. Dehors les colons ! ». S’émanciper de toutes les légalités internationales et de toutes les illusions et promesses et lever le flambeau de la lutte de libération, c’est ce à quoi tend la jeunesse palestinienne.




La liberté d’expression est un droit non négociable !

Une juridiction suprême a vassalisé toutes les institutions françaises. Elle n’a aucune légalité ni même aucune existence incarnée dans un organe d’Etat. Mais elle est présente dans des institutions, dans des associations et sa force de frappe réside surtout dans son influence médiatique. Elle est difficilement identifiable comme entité organisée et reconnue, et pourtant elle juge, délibère et sanctionne quiconque ose la moindre critique à l’endroit du projet de liquidation du peuple palestinien Elle réduit au silence ou à la mort sociale toute personne qui exprime une opinion hérétique. Partout elle a placé ses juges, ses censeurs et sa police de la pensée. Elle a placé une armée de valets dans toutes les positions stratégiques au sein des institutions. Son arme absolue: le chantage à l’antisémitisme. Cette juridiction suprême est le sionisme.

Un des derniers espaces de liberté médiatique va bientôt être rayé de la carte. L’emblématique émission de Daniel Mermet « là bas si j’y suis » sera éliminée de la grille de programmation de France-Inter à partir de septembre prochain. En sursis depuis son procès gagné en 2006 contre l’UEJF, la LICRA et « Avocats sans frontières » qui l’accusaient « d’incitation à la haine raciale » en raison de sa critique de la politique de l’entité sioniste, Daniel Mermet aura dû finalement attendre un gouvernement de gauche pour que la sentence tombe ! La droite en avait rêvé, la gauche complètement inféodée aux sionistes l’a fait.

Daniel Mermet, mais aussi Pascal Boniface, Alain Ménargues, Edgar Morin, Stéphane Hessel, l’humoriste Dieudonné ne sont que quelques exemples de personnalités françaises privées -ou menacées de l’être- de leur liberté d’expression  parce qu’ils ont dénoncé la politique de l’Etat colonial israélien et défendu les droits nationaux du peuple palestinien.

Le Comité Action Palestine dénonce cette instrumentalisation de la liberté d’expression. Il dénonce également la colonisation des institutions par les sionistes. Il dénonce aussi la propagande sioniste dans les médias français. Il appelle à un sursaut salutaire tous ceux et celles qui estiment que la liberté d’expression est non négociable; tous ceux et celles qui considèrent que le peuple palestinien mène un combat juste pour libérer toute la Palestine; tous ceux et celles qui pensent que le combat contre le sionisme est un combat pour l’émancipation.




« Un peuple uni, une résistance unie»

Depuis une semaine, et la capture par la résistance de trois colons en Cisjordanie, l’occupant sioniste se déchaîne contre la population palestinienne. Les raids meurtriers sur Gaza se succèdent. Les arrestations, dont celles de plusieurs responsables politiques du Hamas et de 50 anciens détenus libérés lors de l’accord de 2011, se comptent déjà par centaines. Les villes de Hébron, Naplouse, Jéninesont envahies quotidiennement par des hordes de soldats. On dénombre déjà 6 martyrs, Ali al Awoor (7 ans), Mustafa Aslan (22 ans), Mahmoud Dudeen (14 ans), Ahmed Sabarin (20 ans), Mahmoud Ismael Atallah (30 ans) et Ahmad Sa’id Fahmawi (35 ans).

Retrouver les colons enlevés n’est qu’un prétexte de plus pour tenter d’anéantir la résistance et l’unité du peuple palestinien. En effet l’unité représente la plus grande menace pour la puissance occupante. En Palestine, les sionistes ont toujours œuvré à la combattre par tous les moyens. Les évènements actuels ne relèvent pas d’une autre stratégie.
En effet, dans un mouvement sans précédent par sa durée, 150 à 250 prisonniers palestiniens mènent une grève de la faim depuis plus de 50 jours afin de protester contre les procédures de détention administrative. De plus, les grandes factions palestiniennes viennent de conclure un accord de réconciliation, qui, quelle que soit sa portée réelle, n’est pas du goût de l’entité sioniste. Il lui fallait donc agir sans tarder.

La violence de la réaction est pourtant un signe supplémentaire de la faiblesse de l’entité sioniste en Palestine et dans la région. Après l’échec des tentatives occidentales pour briser l’axe de résistance Hezbollah-Syrie-Iran, la position du poste avancé de l’impérialisme au Moyen Orientest encore plus affaiblie. L’acharnement de l’entité coloniale à noyauter toutes les instances internationales n’y changera rien, bien au contraire. L’élection récente d’un israélien à la vice-présidence de la 4ème commission de l’Assemblée générale de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation discrédite un peu plus cette organisation. La relation quasi-fusionnelle de l’entité sioniste avec l’Etat français et son gouvernement socialiste ne renversera pas la tendance. Les sionistes peuvent occuper toutes les positions stratégiques au sein de l’Etat français, son gouvernement actuel peut mettre tout en œuvre pour encourager et aider économiquement l’installation des colons juifs en Palestine, la France n’est plus qu’une puissance économique et militaire de second plan au niveau international. Il ne semble pas crédible de penser que ce soutien puisse renforcer à long terme la position des colons juifs en Palestine.

Des milliers de Palestiniens kidnappés par l’occupant, des centaines d’entre eux retenus en otage dans les geôles sionistes sans la moindre charge contre eux, plusieurs centaines d’enfants palestiniens enlevés par les forces d’occupation, voilà la réalité de l’occupation juive en Palestine. Le peuple palestinien sait que seule sa détermination et sa résistance peuvent le conduire à la liberté. Comme le déclarent unanimement les branches militaires de toutes les factions réunies le 17 juin 2014 à Gaza « Nous sommes un seul peuple et notre résistance est une seule résistance ».

Nous, Comité Action Palestine,sommes aux côtés du peuple palestinien et de sa résistance sur le chemin de la libération.




Palestine : déni de liberté d’expression

Le Comité Action Palestine participera à la rencontre « Repaire de Bacalan »

 

Le mardi 10 juin à  19h30

 

Daniel Mermet, Pascal Boniface, Alain Ménargues, Edgar Morin, Stéphane Hessel ne sont que quelques exemples de personnalités privées -ou menacées de l’être- de leur liberté d’expression  parce qu’ils ont dénoncé la politique de l’Etat colonial israélien et défendu les droits nationaux du peuple palestinien. Le Comité Action Palestine évoquera cette atteinte à l’un des principes de base de la démocratie lors de la soirée Repaire du 10 juin. Venez débattre avec lui de cette question

« Bar de la Marine » 29 rue Achard, à Bordeaux-Bacalan, Tram B (arrêt Achard)




Palestine : la résistance jusqu’à la fin du sionisme

Commémoration de la Nakba

Le 14 mai 1948 est le jour de la création de l’Etat israélien, mais cette date est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la catastrophe. L’idée initiale selon laquelle la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation.

Cette catastrophe prend d’abord la forme d’une prétendue légitimité internationale lorsque l’Onu adopte, le 29 novembre 1947, la Résolution 181, recommandant la partition de la Palestine, partition refusée par les Palestiniens. Non seulement ils étaient spoliés de leur terre, mais en outre 56 % du territoire palestinien étaient attribués aux Juifs, qui constituaient moins du tiers de la population et possédaient jusque-là à peine 7 % des terres. Cette catastrophe, c’est aussi la destruction, entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces militaires juives.

Cette catastrophe enfin, c’est 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres sans que leur droit au retour ne soit encore reconnu dans les faits. Chassés de leurs terres et niés de tous, les réfugiés palestiniens, qui sont aujourd’hui 7,2 millions,  attendent toujours de retourner chez eux.

Depuis son implantation en Palestine, le sionisme n’a jamais eu d’autres buts que le nettoyage ethnique. Terre conquise et non terre promise, telle est la réalité de cette colonisation de la pire espèce qui se poursuit quotidiennement depuis plus d’un siècle maintenant.

Face à ce colonialisme, les Palestiniens n’ont jamais eu d’autres options que la résistance : des révoltes menées dans la Palestine historique en 1936-1939 par Ezzedine al Qassam aux organisations de libération de la Palestine établies dans les camps de réfugiés de Jordanie, de Syrie ou du Liban ; des Intifadas de 1987 et de 2000 à la victoire de la résistance armée à Gaza en 2009 et en 2012, en passant par la libération de cette partie de la Palestine en 2005, les Palestiniens ont toujours fait preuve d’une détermination sans faille. Leur combat rejoint celui de tous les peuples opprimés. Car Israël est l’instrument du mouvement sioniste mondial et la base géographique de l’impérialisme, stratégiquement placé au cœur du monde arabe et musulman.

Depuis la création de l’Etat sioniste, le contexte géopolitique a bien changé. L’hégémonie occidentale, renforcée un temps par la chute du bloc soviétique, est en train de s’effondrer. Les démonstrations de force en Afghanistan et en Irak, ainsi que la stratégie du chaos au Moyen Orient et en Afrique, ont comme principale conséquence de renforcer la résistance des peuples et des Etats qui s’opposent au camp impérialiste. Par ailleurs, les économies occidentales sont en perte de vitesse et se heurtent à la puissance croissante des nations émergentes au sein du réseau d’alliance des BRICS, auquel se rattachent un grand nombre de pays du Sud. La guerre qui se déroule en Syrie depuis 2011 est une étape clef dans l’évolution des rapports de force au niveau mondial. Malgré toutes les tentatives impérialistes -avec la collaboration de l’entité sioniste, des pétromonarchies du Golfe et de la Turquie – de renverser le pouvoir de Bachar al-Assad, l’axe de la résistance n’a pas pu être brisé. Contrairement aux espoirs de certains, les ingérences étrangères et les atrocités commises par les mercenaires engagés en Syrie n’ont conduit qu’au renforcement de la cohésion nationale du peuple syrien. Grâce à l’implication du Hezbollah, au soutien de l’Iran, mais surtout de la Russie, les forces gouvernementales syriennes ont pu garder le contrôle du territoire et le dénouement est proche. Cette guerre a principalement révélé le rôle de la Russie comme un élément clef du contre-pouvoir économique et militaire face à l’impérialisme occidental. Le coup d’Etat fasciste en Ukraine, fomenté par les USA et soutenu par plusieurs pays européens, ainsi que les attaques criminelles contre les populations pro-russes, ont pour objectif d’affaiblir le géant russe. Mais il est fort peu probable que cette stratégie, déjà en échec en Syrie et au Moyen Orient, ait la moindre chance de succès, accélérant ainsi le déclin de l’Empire.

L’échec de l’impérialisme à briser l’axe de résistance est de très mauvais augure pour l’entité sioniste. Malgré toute l’énergie déployée, Israël n’a pas pu convaincre son puissant et traditionnel allié d’attaquer l’Iran et d’intervenir en Syrie. Par ailleurs, la collaboration renforcée avec l’Etat français et les démonstrations d’allégeance des politiques français ne changent rien à la situation, comme on a pu le constater dans le dossier syrien. Sous l’injonction du CRIF, le gouvernement français peut s’acharner à criminaliser l’antisionisme, à censurer et à accuser d’antisémitisme tous ceux qui critiquent l’Etat juif. La France n’est plus qu’une puissance de second plan au niveau international, et en crise économique profonde, son soutien ne sera d’aucune utilité pour l’avenir à long terme de l’entité sioniste.

En Palestine, la colonisation galopante et la répression massive exercée par l’occupant n’arrivent pas à briser la détermination du peuple. Les Palestiniens ne reconnaissent que la résistance. Ils soutiennent d’abord les organisations qui ne font aucune concession aux sionistes au sujet des bases fondamentales de la cause nationale et qui poursuivent la lutte armée. Alors que le Hamas semble avoir définitivement tourné le dos au combat en signant un accord de réconciliation avec ceux qui, depuis Oslo, collaborent ouvertement à la politique coloniale sioniste, la popularité du Jihad islamique ne cesse de grimper.

Dans cette perspective, le combat pour le droit au retour des 7,2 millions de réfugiés palestiniens (75 % de la population palestinienne) se poursuit, et ce malgré les tentatives de liquidation de ce droit. Il signe l’illégitimité d’Israël et démontre, qu’après avoir surmonté de multiples attaques, le peuple palestinien, comme les peuples de la région, n’abdiquera pas. Le cours de l’histoire ne s’est pas arrêté aux portes d’Israël. Bien au contraire, les jours de l’entité sioniste sont comptés.

Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine.

Il réaffirme les quatre principes suivants :

o             La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.

o             Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.

o             La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.

o             La libération de tous les résistants emprisonnés.