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Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes ( Janvier 2013 : N°1)

le 16/1/2013 18:00:00 (273 lectures)

 

« Rien ne symbolise mieux que la prison coloniale la lutte à mort qui se joue entre colon et colonisé. Si la prison est l’éventualité certaine du résistant, la résistance est aussi l’horizon du prisonnier. C’est ce qu’attestent les luttes menées au sein même des geôles sionistes. Les prisonniers sont les martyrs, mais non les victimes de la résistance. Ils en sont les acteurs. Lutter contre la détention administrative et les conditions carcérales, c’est aussi lutter pour que la résistance continue, c’est lutter pour que la société continue d’exister. Parce que le combat des prisonniers est toujours un combat politique, le statut de prisonnier constitue, par conséquent, un repère fondamental de l’identité nationale palestinienne. C’est pourquoi la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, palestiniens et arabes, est une revendication centrale de la cause palestinienne.

Cette chronique, produite par Rim al-Khatib, se veut être l’écho de cette lutte. Depuis début 2012, les prisonniers en détention administrative ont lancé un mouvement ininterrompu de grève de la faim. Actuellement Samer ‘Issawi est en grève de la faim depuis plus de 5 mois (150 jours) ».


« Nés libres, nous le resterons » 

Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes 

Janvier 2013 : N°1

 

images (3)I – Abolir la détention « administrative »

Ayman Sharawneh, Samer Issawi, Ja’far Izzidine,Tareq Qa’dan, Uday Kilani, Youssef Shaabane, sont des prisonniers « administratifs », des Palestiniens arrêtés puis détenus arbitrairement, parce que l’Etat de l’occupation les a jugés « dangereux » pour sa « sécurité », alors que depuis son existence, cet Etat a effectivement mis en danger la sécurité de millions de Palestiniens, vivant sous occupation ou en exil.

Ayman Sharawneh, de la ville d’al-Khalil et Samer ‘Issawi, de la ville d’al-Quds, avaient été libérés lors de l’opération d’échange en octobre 2011. Mais l’Etat sioniste a aussitôt arrêté plusieurs des prisonniers libérés, sans aucune « charge », sinon celle de représenter une « menace ». La détention « administrative » est une forme de torture extrêmement sophistiquée, inaugurée par l’occupant britannique en Palestine et poursuivie par l’occupation sioniste, puisqu’il s’agit d’une arrestation puis d’une détention arbitraires, qui n’est régie par aucune règle autre que l’avis des services de renseignements de l’occupation. Cette détention peut être renouvelée sans cesse, de six mois en six mois, et le prisonnier n’apprend la décision de son renouvellement que lorsqu’il s’apprête à retourner dans sa famille. Tout en étant une torture morale en soi, l’arrestation puis la détention administrative menacent la vie de tous les citoyens palestiniens, de la Cisjordanie , y compris de la ville d’al-Quds, qui peuvent se retrouver derrière les barreaux rien que pour avoir exprimé leur refus de l’occupation.

L’emprisonnement « administratif » est une barbarie moderne, il bafoue la dignité de tout Palestinien vivant sous occupation. C’est pourquoi des prisonniers et anciens prisonniers mènent à présent une campagne pour « abolir la détention administrative ». Il ne s’agit pas de la première campagne, mais celle-ci a commencé avec la grève de la faim menée par Sheikh Khodr Adnane, au mois de décembre 2011, qui avait été arrêté et placé en « détention administrative », puis par la prisonnière libérée Hana’ Shalabi, arrêtée à nouveau et placée également en « détention administrative », suivis par Bilal Diab, Thaer Halahla, Jaafar Izzidine, Umar Abou Shalal, Hassan Safadi, Mahmoud Sersek et Samer Barq. Certains furent libérés, d’autres « « éloignés » à Gaza (Hana’ Shalabi), d’autres reçurent la promesse de leur libération s’ils acceptaient leur déportation (Samer Barq), certains libérés puis arrêtés à nouveau (Ja’afar Izzidine, cadre dirigeant du mouvement du Jihad islamique). Ce dernier fut à nouveau arrêté et détenu arbitrairement avec Tareq Qa’dan, pendant l’agression contre Gaza, au mois de novembre dernier.

La bataille pour l’abolition de la « détention administrative » est menée par les prisonniers qui ont entamé la grève de la faim, puis les familles des prisonniers (l’épouse de Tareq Qaadan, dont l’état de santé s’est détérioré, a rejoint la lutte des « ventres creux ») et les prisonniers libérés, comme le cadre dirigeant du Jihad islamique, Sheikh Khodr Adnane. Les associations palestiniennes de solidarité avec les prisonniers, ainsi que les familles et proches, participent à la mobilisation. Ayman Sharawneh vient d’arrêter, momentanément sa grève, après 170 jours de lutte. Les sionistes ont promis sa libération. Il menace de reprendre son combat s’il n’est pas immédiatement libéré. Samer ‘Issawi, en grève de la faim depuis plus de 5 mois (150 jours) a été récemment brutalisé au tribunal parce qu’il a voulu étreindre sa mère et sa sœur Shirine, elle aussi ancienne détenue. La famille de Samer ‘Issawi vit à présent dans leur maison encerclée par les forces de police, dans la ville d’al-Quds et lui-même, après avoir été agressé au tribunal, est isolé dans sa cellule. Les prisonniers en grève de la faim ont décidé de poursuivre leur lutte pour la dignité de tous les Palestiniens.

La campagne pour l’abolition de la « détention administrative » doit s’élargir. La pression internationale, le boycott des institutions sionistes, la campagne médiatique pour la libération des prisonniers, doivent s’intensifier. Ne laissez pas les prisonniers mourir ! Participez à la bataille pour leur libération !

2 – Statistiques

Le directeur des statistiques du ministère chargé des prisonniers palestiniens a publié le communiqué suivant : en 2012, l’occupation a arrêté 3848 Palestiniens, dont 881 enfants, 67 femmes, 11 députés et 9 prisonniers libérés lors de l’accord d’échange en octobre 2011. Plus de 95% des Palestiniens arrêtés sont de la Cisjordanie occupée, et 89 Palestiniens sont de la bande de Gaza, en majorité des pêcheurs arrêtés en mer. Concernant les prisonniers « administratifs », leur nombre s’élevait en novembre 2012 à 160 prisonniers et en décembre 2012 à 190 prisonniers. 70 prisonniers palestiniens sont détenus depuis plus de 20 ans et 23 prisonniers depuis plus de 25 ans.

3 – Darrar Abu Sissi, enlevé en Ukraine, toujours en isolement

De nouvelles révélations ont été faites par le prisonnier Darrar Abou Sissi, enlevé en Ukraine par les services du Mossad en collaboration avec les appareils sécutaires ukrainiens, en février 2011. Pour la première fois, il a pu rencontrer un avocat palestinien, qui lui a rendu visite dans la section de l’isolement dans la prison d’Ascalan. Alors qu’il se rendait en Ukraine, via la Jordanie, les services de renseignements jordaniens l’avaient arrêté dès sa descente d’avion et détenu pendant 5 jours, avec un interrogatoire d’une durée de 14 heures d’affilée, avant de le laisser poursuivre son chemin vers l’Ukraine. Puis, alors qu’il se trouvait dans le train pour aller rejoindre son frère, à Kiev, trois policiers ukrainiens l’arrêtent soi-disant pour contrôler ses papiers, mais il est enlevé et remis aux services sécuritaires ukrainiens qui l’enferment et le rouent de coups, avant de le livrer au Mossad. Il est ensuite transporté en avion, les yeux bandés et les mains et pieds attachés, dans une position accroupie, pendant 5 heures. Arrivé dans l’Etat de l’occupation, il est transféré au centre d’interrogatoire à Petah Tikva. Il est accusé d’appartenir aux Brigades d’al-Qassam (branche armée du Hamas) et d’avoir développé en tant qu’ingénieur, la centrale électrique dans la bande de Gaza.

Depuis son enlèvement, Darrar Abou Sissi est en isolement.

4 – « Israël » se venge sur les enfants palestiniens

L’Etat de l’occupation craint les fusées de la résistance. Il se venge sur les enfants palestiniens, cibles de la brutalité et de la sauvagerie des occupants sionistes. Un nouveau rapport du ministère palestinien chargé des prisonniers dénonce l’arrestation en 2012 d’environ 900 enfants palestiniens, âgés entre douze et dix-sept ans. Les arrestations se sont multipliées après la guerre récente contre Gaza et la victoire de la résistance. 95% des enfants arrêtés ont été brutalisés, avant même d’atteindre le centre de détention, soit lors de leur arrestation, souvent entre 2h et 4 h du matin, soit lors de leur transfert en voitures militaires, soit dans les colonies où ils sont d’abord transférés pour interrogatoires. Entre les séances d’interrogatoires, les enfants sont attachés à des poteaux, à l’extérieur, en plein froid ou sous la pluie, avant même qu’ils aient rencontré des avocats. Les services de renseignements sionistes leur font signer des « aveux » rédigés en hébreu (qu’ils ne comprennent pas), et les menacent s’ils ne collaborent pas avec eux. 200 enfants palestiniens sont en situation d’arrestation actuellement, dont 135 prisonniers, dont 32 enfants âgés de moins de 16 ans.

5- Prisonniers privés de poursuivre leurs études

Le tribunal sioniste a décidé de maintenir l’interdiction faite aux prisonniers palestiniens de poursuivre leurs études secondaires et universitaires. Pour les associations solidaires des prisonniers, il s’agit d’une mesure de vengeance envers les prisonniers. Une nouvelle fois, l’Etat de l’occupation trahit ses promesses, puisqu’il avait accepté, suite à la grève de la faim menée par les prisonniers le 17 avril 2012, de permettre à nouveau aux prisonniers de poursuivre leurs études. Mais l’occupant agit selon le rapport de forces présent sur le terrain et dans le monde. Tant que les institutions internationales, et notamment européennes, se rendent complices, par leur silence ou même leur approbation, des crimes de l’Etat de l’occupation, celui-ci poursuit sa politique criminelle envers le peuple palestinien.

6 – Répression des prisonniers de « Nafha »

Dans la nuit du 30 décembre, des unités spéciales « israéliennes » ont investi la prison de « Nafha » dans le désert du Naqab. Les prisonniers ont refusé la fouille nocturne qu’elles envisageaient de mener et ont commencé à cogner sur les portes aux cris de « Allah Akbar ». Les attaques nocturnes contre les prisonniers sont devenues de plus en plus fréquentes, selon le ministère palestinien chargé des prisonniers.

7 – Solidarité

Le mouvement du Jihad islamique en Palestine a organisé le lundi 31 décembre une manifestation en mobylette dans les rues de Gaza, en soutien à la lutte des prisonniers, en direction du siège du CICR. Cette manifestation n’est qu’une des mobilisations populaires organisées par le mouvement du Jihad islamique et les autres formations de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza. En Cisjordanie également, le mouvement et un de ses cadres dirigeants, sheikh Khodr Adnane, poursuivent la mobilisation populaire, considérant que les prisonniers palestiniens représentent, aux côtés des martyrs et des blessés, « le prix payé par notre peuple pour sa libération », comme l’a récemment déclaré sheikh Nafez Azzam, membre du bureau politique du mouvement.

8 – refus des médias sionistes

Le prisonnier dirigeant du Hamas, Abbas Sayyed, a refusé de rencontrer des médias (journaux et télévision) sionistes pour une interview, au cours des derniers jours de la dernière guerre contre la résistance à Gaza.

9 – Sheikh Khodr Adnane interdit de parole à Qalqylia en Cisjordanie

Le ministère chargé des prisonniers dépendant de l’Autorité de Ramallah a interdit sheikh Khodr Adnane de s’exprimer, lors d’un rassemblement de soutien aux prisonniers, alors qu’il avait été invité par les organisateurs, les familles des prisonniers. Par cette interdiction, l’Autorité de Ramallah et son ministère prouvent qu’ils craignent l’élargissement du mouvement populaire « pour la dignité des prisonniers et des Palestiniens » lancé par sheikh Adnane lors de sa grève de la faim, il y a un an. Au moment où l’occupation et ses geôliers accentuent la répression dans les prisons, l’Autorité palestinienne veut contrôler le mouvement populaire et l’empêcher de dépasser le cadre lui servant aux négociations.




Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes (Janvier 2013 : N°2)

le 16/1/2013 18:20:00 (328 lectures)

 

« Rien ne symbolise mieux que la prison coloniale la lutte à mort qui se joue entre colon et colonisé. Si la prison est l’éventualité certaine du résistant, la résistance est aussi l’horizon du prisonnier. C’est ce qu’attestent les luttes menées au sein même des geôles sionistes. Les prisonniers sont les martyrs, mais non les victimes de la résistance. Ils en sont les acteurs. Lutter contre la détention administrative et les conditions carcérales, c’est aussi lutter pour que la résistance continue, c’est lutter pour que la société continue d’exister. Parce que le combat des prisonniers est toujours un combat politique, le statut de prisonnier constitue, par conséquent, un repère fondamental de l’identité nationale palestinienne. C’est pourquoi la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, palestiniens et arabes, est une revendication centrale de la cause palestinienne.
Cette chronique, produite par Rim al-Khatib, se veut être l’écho de cette lutte. Depuis début 2012, les prisonniers en détention administrative ont lancé un mouvement ininterrompu de grève de la faim. Actuellement Samer ‘Issawi est en grève de la faim depuis plus de 5 mois (150 jours) ».

« Nés libres, nous le resterons »

Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes

Janvier 2013 : N°2

I – Abolir la détention « administrative »

Plusieurs prisonniers mènent la grève de la faim illimitée pour réclamer l’abolition de la détention « administrative », forme de détention arbitraire qui menace l’ensemble du peuple palestinien. La détention dite administrative est une forme de torture psychologique puisque son renouvellement est souvent prononcé quelques heures seulement avant le moment de la libération prévue.

AymanPour la deuxième fois consécutive, Ayman Sharawneh a momentanément arrêté sa grève, suite à la promesse reçue de revoir son dossier. Sa famille juge son état de santé très préoccupant, puisque Ayman a persisté dans sa grève de la faim pendant 6 mois consécutifs. Après avoir brutalisé Samer Issawi et sa famille dans les locaux du tribunal militaire, la famille de Samer Issawi, qui poursuit sa grève de la faim depuis 165 jours, est placée en état de siège. Les forces de l’occupation ont même démoli la maison de son frère Ra’fat, située dans le quartier Issawiya dans al-Qods, et coupé l’eau qui alimente la maison familiale. L’occupation croit ainsi faire pression sur le gréviste de la faim. Sheikh Khodr Adnan a commenté : « l’occupant se venge parce qu’il est devenu impuissant. Il a donné ordre à la municipalité sioniste d’al-Qods de détruire la maison et de couper l’eau. »

L’épouse de Jaafar Izzidine poursuit la grève de la faim, en solidarité avec le mouvement lancé par les prisonniers détenus administratifs, Jaafar Izzidine, Tareq Qaadan et Youssef Shaabane, qui réclament leur libération immédiate et mènent la grève de la faim depuis 47 jours. Les trois prisonniers résistants (appartenant au mouvement du Jihad islamique) ont été emmenés à la prison Ramleh, où se trouve une sorte d’hôpital, à cause de la détérioration de leur état de santé. C’est la bataille « pour la dignité des Palestiniens » qui se poursuit. Les prisonniers grévistes ont décidé de poursuivre le mouvement juqu’à leur libération. Vendredi 11 janvier, les trois prisonniers ont été placés en isolement. Tareq Q aadan a déclaré : « nous refusons la soumission à l’arbitraire des hommes du Shabak (services de renseignements de l’occupation), ces arrestations ne fixent pas notre destinée, nous ne plierons pas, nous refuserons la détention administrative, de toutes nos forces ».

La campagne pour l’abolition de la « détention administrative » doit s’élargir. La pression internationale, le boycott des institutions sionistes, la campagne médiatique pour la libération des prisonniers, doivent s’intensifier. Ne laissez pas les prisonniers mourir ! Participez à la bataille pour leur libération !

2 – Statistiques

Le centre d’études consacré aux prisonniers palestiniens vient d’annoncer que les prisonniers palestiniens détenus depuis plus de 20 ans dans les prisons sionistes s’élève à 72. Le prisonnier Ahmad Ali Arida de Arraba, Jénine (42 ans) détenu depuis le 4/1/1993 et condamné à 20 ans de prison, et le prisonnier Mahmoud Jamil Abou Srour (41 ans) du camp Aïda au nord de Beit-Lahem, arrêté depuis le 5/1/1993, et condamné à la prison à vie, ont rejoint la liste des prisonniers détenus depuis plus 20 ans et plus. Deux frères du prisonnier Ahmad Arida sont également prisonniers, dont Mahmoud Arida, condamné à perpétuité. Le prisonnier Abou Srour a obtenu sa licence et son diplôme d’études supérieures en études politiques. Il est interdit, soi-disant pour raisons sécuritaires, des visites familiales.

téléchargement (1)Le nombre de prisonniers détenus depuis 25 ans et plus s’est élevé à 23 prisonniers. Le prisonnier appartenant au FPLP, Yassin Abou Khdeir, de la ville d’al-Qods, est prisonnier depuis le 27/12/1987. Il est condamné à 28 ans de prison pour résistance à l’occupation. Le plus ancien prisonnier palestinien détenu dans les prisons sioniste est le prisonnier Karim Younes, des territoires occupés en 1848, détenu depuis le 6/1/1983. A l’occasion du début de sa 30èmeannée de détention, le doyen des prisonniers Karim Younes a adressé une lettre très amère au Fateh, auquel il appartient.

3 – 12 députés palestiniens toujours détenus

Parmi eux, 7 députés en « détention administrative », sans aucune charge, uniquement par vengeance. Il s’agit des députés Mahmoud Ramhi, Fathi Qar’awi, Yasser Mansour, Bassem Za’arir, ‘Imad Nofal, Hassan Youssef et Nayef Rajoub. Pami les ministres toujours en détention, Wasfi Qubbaha, ancien minisre chargé des prisonniers, ‘Issa Ja’bari et Khaled ‘Arfa, ministre chargé d’al-Qods. L’Etat sioniste avait arrêté 51 députés et ministres après les élections législatives de l’Autorité palestinienne en 2006. Ils furent accusés d’appartenir au bloc du « changement et de la réforme », lié au Hamas, que l’occupant avait interdit. Le renouvellement de leur détention « administrative » a été maintes fois prononcé par les tribunaux militaires sionistes. Les députés Ahmad Saadate, Jamal Tirawi et Marwan Barghouti furent « jugés » et condamnés par les tribunaux militaires.

4 – Prisonnières palestiniennes en lutte

Lina Jarbouni, prisonnière originaire de Palestine 48, qui devait être libérée dans le cadre de l’accord d’échange en octobre 2011, a refusé toute démarche en direction des autorités carcérales, en protestation au refus de l’administration pénitentiaire sioniste de réduire sa détention du tiers, ce qui se fait en général pour les prisonniers palestiniens de 48, après plusieurs années d’incarcération. Lina Jarbouni, accusée d’appartenir au mouvement du Jihad islamique, a participé au mouvement de la grève de la faim au printemps dernier en soutien à la campagne pour l’abolition de la détention administrative. Lina Jarbouni a été arrêtée en 2002 et subi un interrogatoire sauvage pendant un mois. Elle a été condamnée à 17 ans de prison. Bien que malade, les autorités carcérales refusent de la faire soigner. Lina Jarbouni est représentante des prisonnières auprès de l’administration pénitentiaire. Dans la prison Hasharon où elle est incarcérée, se trouvent également : In’am Hasanat, du camp Dheishé, Alaa Ju’bi, d’al-Khalil, Salwa Hassan d’al-Khalil, Hadeel Abu Turki d’al-Khalil, Asmaa Batrane, d’al-Khalil, Noura Abou Wardé d’al-Khalil, Muna Qaadan, sœur de Tareq Qaadan, en grève de la faim, de Jénine, Nawal Saadi, de Jénine et Manar Zahawra de Beit-Lahem.

Par ailleurs, l’état de santé de la prisonnière Nawal Saadi (53 ans), épouse de sheikh Bassam Saadi, tous les deux cadres du mouvement du Jihad islamique en Palestine, et détenus administratifs, suscite la crainte de sa famille. Mère de deux martyrs tombés au cours de la bataille de Jénine en 2002, Nawal Saadi souffre de tension élevée. Elle a été arrêtée le 5 novembre 2012 et est détenue dans la prison de Hasharon. L’occupation a plusieurs fois ajourné la séance de son « jugement ».

67 femmes ont été arrêtées au cours de l’année 2012, plusieurs d’entre elles en tant que « prisonnières administratives ».

5 – Portrait

Le prisonnier Mohammad Abu Ara (Abu Abada) est né à Aqaba, dans la province de Jénine, en Cisjordanie, le 28 avril 1961. Il poursuit ses études secondaires puis universitaires, à Toubas puis en Jordanie, et obient son diplôme en « Fondements de la religion » en 1985. En 1996, son fils cadet tombe martyr.

Abu Abada a été emprisonné 6 fois, au total 61 mois. Il est toujours en « détention administrative » depuis le 29 juillet 2011. Sa première détention fut du 14/12/1990 au 20/3/1991. Sa troisième détention fut la plus pénible, à cause de l’interrogatoire subi pendant 65 jours, où il fut sauvagement torturé, gardant les séquelles jusqu’à présent (cardiaque). Il fut arrêté le 29/7/2011 par les forces de l’occupation alors qu’il se trouvait dans sa maison, à Aqaba. Son père décède, le cœur meurtri de n’avoir pas vu son fils, à son chevet. Dans une lettre adressée à sa famille, Abu Abada décrit les traitements « sadiques » des gôliers et les maux qui rongent son corps et les corps de centaines de prisonniers, livrés au froid et à l’humidité des cellules de la prison de Meggido. Il y décrit son transfert à l’hôpital de Afoula, lorsque son état de santé empire, les pieds et les mains liés, et enchaîné. Dans l’hôpital, les chaînes relient ses pieds au lit, trois policiers le surveillent. Il est tansféré en salle d’opérations toujours enchaîné, où il subit une intervention chirurgicale au cœur. Dans la salle de repos, il est de nouveau enchaîné au lit, sans pouvoir bouger. Ce sont les conditions dans lesquelles les occupants sionistes soignent les prisonniers palestiniens.

6 – le poète Tahrir Barghouty : 12 ans de prison

Le poète Tahrir Khalil Isma’il Barghouty (44 ans) du village de Qobar, dans la province de Ramallah, entame sa douzième année de détention. Autour de plusieurs recueils de poèmes, il a été accusé par l’occupant d’acitvités hostiles à l’occupation. Son poème « Malgré les chaînes, ils ont échoué » a été offert à tous les prisonniers dans les prisons sionistes. Des centaines d’intellectuels, poètes, romanciers, professeurs, écrivains et journalistes palestiniens font partie de cette élite résistante, emprisonnée par l’occupation.

7 – Solidarité

Bien que de nombreux commentateurs aient signalé la faible mobilisation de la population palestinienne avec les prisonniers en grève de la faim, et trouvé des explications à cela (division inter-palestinienne, problèmes quotidiens, absence de perspectives, entre autres), la solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim se poursuit en Palestine : dans le village de ‘Arraba, province de Jénine, une manifestation hebdomadaire mobilise la population qui réclame l’abolition de la détention administrative : sheikh Khodr Adnane et Bilal Diab (anciens détenus administratifs appartenant au mouvement du Jihad islamique, ayant réussi à recouvrer leur liberté grâce à la grève de la faim) en sont les principaux acteurs. A Gaza, un rassemblement hebdomadaire des familles de prisonniers et des forces politiques et associations de solidarité se tient devant les locaux de la Croix-Rouge Internationale pour rappeler à cette institution internationale le sort réservé aux prisonniers, et surtout son inaction et soumission aux autorités de l’occupation. A Londres (Grande-Bretagne), un rassemblement a été organisé en soutien aux prisonniers grévistes de la faim. Les participants ont réclamé à la chaîne BBC de couvrir médiatiquement la situation des prisonniers et leurs luttes. Une délégation des associations des Palestiniens de 48 s’est récemment rendue en Irlande et Grande-Bretagne pour expliquer la situation des prisonniers palestiniens de 48 et réclamer le soutien le plus large à leur cause.

8 – Mahmoud Abbas refuse de rencontrer la mère de Samer Issawi

Ayant considéré qu’un président a la charge de protéger et de défendre son peuple, la mère de Samer Issawi, prisonnier administratif en grève de la faim depuis plus de 160 jours, a décidé de se rendre chez Mahmoud Abbas, pour lui demander de réclamer la libération de son fils, puisque le nouveau statut international de l’Autorité Palestinienne, lui aurait ouvert les portes de la « communauté internationale ». Après avoir passé plusieurs heures aux barrages et après être finalement arrivée à la Mouqataa de la présidence de l’Autorité, Mahmoud Abbas a refusé de recevoir la mère de Samer Issawi, lui faisant juste passer ce message : « demande à ton fils d’arrêter la grève de la faim ! » Sans commentaire !!!




Un Etat palestinien à l’ONU : le droit au retour sacrifié ?

le 30/11/2012 10:14:20 (430 lectures)

 

1006279_584863774897760_158609948_nLa démarche de faire reconnaître un Etat palestinien à l’ONU suscite des questions importantes quant au statut des réfugiés palestiniens. Deviennent-ils, dès à présent, des citoyens de l’Etat de Palestine qui ne concerne que la Cisjordanie, y compris la partie orientale d’al-Quds, et la Bande de Gaza, alors que les réfugiés palestiniens viennent en majorité des villes, villages et bourgs de la Palestine occupée en 1948 ? Ou bien gardent-ils le statut de réfugiés en attendant leur retour en Palestine, tel que l’exigent le droit humain […] et les résolutions internationales, en l’occurrence la 194 […].

La démarche de faire reconnaître un Etat palestinien à l’ONU suscite des questions importantes quant au statut des réfugiés palestiniens. Deviennent-ils, dès à présent, des citoyens de l’Etat de Palestine qui ne concerne que la Cisjordanie, y compris la partie orientale d’al-Quds, et la Bande de Gaza, alors que les réfugiés palestiniens viennent en majorité des villes, villages et bourgs de la Palestine occupée en 1948 ? Ou bien gardent-ils le statut de réfugiés en attendant leur retour en Palestine, tel que l’exigent le droit humain […] et les résolutions internationales, en l’occurrence la 194 […].
A l’occasion d’une visite au Liban en août 2011, Mahmoud Abbas a inauguré l’ambassade de la Palestine (qui remplace le bureau représentatif de l’Autorité palestinienne) et s’est dit prêt à démilitariser les camps, ce que refusent la plupart des factions palestiniennes.
Hajj Abou ‘Imad Rifa’î, le responsable du Jihad Islamique, a alors fait la déclaration suivante: «  Nous avons bien accueilli l’élévation du niveau de représentation de l’Organisation de libération  de la Palestine, dans le contexte de la bataille diplomatique menée par l’Autorité auprès du Conseil de Sécurité, car nous considérons que tout ce qui peut être obtenu contre l’ennemi sioniste face aux menaces  de l’administration américaine est un gain pour le peuple palestinien. Nous supposons que l’objectif  véritable des  propositions américaines  et sionistes  relatives aux projets d’installation définitive, est la liquidation de la question des réfugiés Cela nous conduit à réclamer la nécessité de bien séparer la question des réfugiés palestiniens et les activités de l’ambassade palestinienne à Beyrouth. Lier la question des réfugiés palestiniens au Liban à celle de l’ambassade de Beyrouth constitue un véritable danger pour les réfugiés, alors que cette question représente le cœur de la cause palestinienne.  Les propositions consistant à délivrer des passeports aux réfugiés par l’Autorité palestinienne, et la dépendance des réfugiés palestiniens au Liban vis-à- vis de l’Ambassade à Beyrouth, signifieraient précisément la liquidation de la cause des réfugiés et un pas dans le sens de la suppression de leur droit au retour et leur privation même du droit à le réclamer. Une telle décision serait grave de conséquences, car cela signifierait  un changement définitif du statut juridique des réfugiés palestiniens. Les réfugiés chassés de leurs terres occupées en 1948, seraient alors reconnus par le monde entier par le statut de ressortissants d’un Etat, résidant dans un Etat tiers. Ainsi, l’annihilation de leur statut de réfugié signifierait la liquidation de l’UNRWA, avec toutes les graves conséquences qui en découleraient, y compris l’affranchissement des responsabilités de la communauté internationale face à la souffrance [du peuple palestinien] causée par l’occupation sioniste depuis plus de soixante ans. Plus sérieux encore, l’étape qui consisterait à donner des passeports émis par l’Autorité palestinienne (ou même de l’État palestinien promis) aux réfugiés, signifierait la négation de leur droit à la demande de retourner dans leurs terres et leurs maisons, sous le motif qu’ils sont maintenant citoyens d’un Etat dont la superficie est limitée à une partie de la Palestine historique, qui a reconnu l’Etat de l’ennemi sioniste sur leur terre. Nous insistons sur le fait que la responsabilité de la question des réfugiés incombe entièrement à la communauté internationale qui est la principale responsable de la souffrance des réfugiés, communauté représentée par l’UNRWA. Aucune démarche, qui viserait à affranchir la communauté internationale de ses responsabilités ou de modifier le statut juridique des réfugiés qui attendent le retour à leur terre, ne doit être entreprise.  (d’après Fadwa Nasser)



Le déni permanent du droit au retour

le 29/11/2012 8:40:00 (413 lectures)
Comme l’affirment les sionistes eux-mêmes, le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers, conformément à la Résolution 194, est antinomique du projet sioniste.
Le déni du droit au retour des réfugiés palestiniens prend donc ses sources dans la nature même du sionisme: vider la terre de Palestine de son peuple autochtone pour installer à sa place des colons juifs venus d’Europe. Depuis plus de 60 ans, les réfugiés sont ainsi les témoins de l’implantation forcée d’un Etat colonial par le biais de l’épuration ethnique et de la violation constante du droit.

téléchargement (22)« Les réfugiés auront le droit de retourner dans leur patrie, la Palestine et de s’y installer. Mais nous voulons être clairs sur le fait que nous ne serons jamais d’accord avec le retour des réfugiés dans les frontières d’Israël, pour la raison qu’un tel retour signifierait la disparition de l’Etat d’Israël. » Mouvement de la «  paix » de l’entité coloniale. 
Comme l’affirment les sionistes eux-mêmes, le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers, conformément à la Résolution 194, est antinomique du projet sioniste.
Le déni du droit au retour des réfugiés palestiniens prend donc ses sources dans la nature même du sionisme: vider la terre de Palestine de son peuple autochtone pour installer à sa place des colons juifs venus d’Europe. Depuis plus de 60 ans, les réfugiés sont ainsi les témoins de l’implantation forcée d’un Etat colonial par le biais de l’épuration ethnique et de la violation constante du droit.
Par le coup de force de 1948, les sionistes, avec le soutien des britanniques, s’appuient sur la résolution 181 de l’ONU et créent l’Etat d’Israël en massacrant et en expulsant une grande partie de la population. Puis ils s’empressent de mettre en place des lois coloniales pour organiser le vol des terres et des biens palestiniens et ainsi empêcher tout retour des réfugiés : 1949, loi sur les terres non cultivées; 1950, loi  sur la propriété des Absents et loi d’urgence accaparant les terres pour des « raisons dites de  sécurité » ; 1953, interdiction de retour des Palestiniens en même temps que la loi de judaïsation qui donne la nationalité israélienne à tout juif immigrant en Israël.
Depuis 1948, l’entité sioniste a non seulement falsifié les faits en niant l’expulsion des Palestiniens, les massacres et les crimes commis, mais aussi le principe du Droit au Retour et son application.  Ainsi, lors des grandes phases de négociations, Israël, avec l’appui occidental, a imposé sa vision sioniste en s’arrangeant toujours pour mettre de côté la question des réfugiés et de leur droit au retour. En 1993, les accords d’Oslo ne font aucune référence à la résolution 194 et le règlement de la question des réfugiés est repoussé aux négociations sur le « statut final ».  N’ayant jamais vraiment considéré le Droit au retour comme une priorité de leur agenda politique, les négociateurs palestiniens ont, en signant ces accords, abandonné les réfugiés et leur droit à l’autodétermination. Depuis 20 ans, l’Autorité Palestinienne qui négocie illégitimement au nom du peuple palestinien, collabore pleinement au projet sioniste et poursuit cette entreprise de liquidation du Droit au Retour. La démarche actuelle qui vise à faire reconnaître un Etat palestinien par l’ONU constitue une ultime menace extrêmement sérieuse  pour les réfugiés et l’exercice du Droit au Retour.
Les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination ne peuvent s’exercer qu’en Palestine : c’est pourquoi les Palestiniens ne renonceront pas  au droit au retour car il constitue la condition indispensable de l’autodétermination, de l’indépendance et de la souveraineté nationale.
Comité Action Palestine

 




Rester dans les camps jusqu’au retour

le 29/11/2012 8:43:49 (383 lectures)
images (23)Depuis leur établissement, les camps de réfugiés en Palestine et dans les pays arabes limitrophes ont matérialisé la revendication centrale du Droit au Retour. Ces camps ont été sans cesse menacés de destruction lors d’opérations militaires ou  civiles, dans le but précis de faire disparaître cette revendication.

Depuis leur établissement, les camps de réfugiés en Palestine et dans les pays arabes limitrophes ont matérialisé la revendication centrale du Droit au Retour. Ces camps ont été sans cesse menacés de destruction lors d’opérations militaires ou  civiles, dans le but précis de faire disparaître cette revendication.
En 1967, les camps de réfugiés de Ein as-Sultan, Aqbat Jabr, Nuweimeh et de al Ajajra près de Jéricho sont bombardés. En 1968, c’est au tour du camp de Karameh. En 1970, lors du « Septembre Noir », l’Etat jordanien démolit plusieurs camps et expulse entre 18 et 20 000 réfugiés palestiniens. En 1974, les forces israéliennes détruisent le camp de al-Nabatiya au Sud-Liban. Deux années plus tard les forces chrétiennes libanaises rasent les camps de Tel e-Za’tar et Jisr al-Basha situés à Beyrouth-est en massacrant environ 2000 personnes. Puis en 1982, ce furent les massacres de Sabra et Shatila, et la disparition définitive du camp de Sabra. En 2002, l’armée sioniste rase des quartiers entiers du camp de Jénine pour écraser les combattants et leurs familles sous les décombres.
Entre mai et septembre 2007, le camp de Nahr el Bared au Nord du Liban est entièrement détruit conduisant au déplacement de ses 31400 habitants vers le camp voisin de Beddawi. Disparu le cœur du camp avec ses maisons et ses ruelles typiques, où une vie sociale s’était tissée dans l’exil, autour de la revendication du retour et de la libération de la img4992064c28462[1]Palestine. L’anéantissement des zones résidentielles, commerciales, des mosquées, des équipements de l’UNRWA, des réservoirs d’eau, des réseaux d’eaux usées, d’électricité, de téléphone et des routes a été quasiment total. Le prétexte de cette destruction par l’armée libanaise était de déloger des miliciens armés ayant établi leur quartier général dans le camp. Il semblerait pourtant que cette destruction faisait partie d’un plan délibéré pour faire disparaitre ce camp.
Vivre dans un camp, c’est maintenir une vie palestinienne en exil, maintenir une culture et un mode de vie en liaison avec l’ensemble des Palestiniens réfugiés dans le monde. C’est surtout maintenir la résistance palestinienne bien vivante pour l’accomplissement de droit à l’autodétermination. Etre attaché aux camps de réfugiés, ce n’est pas renoncer au Droit au retour, c’est au contraire être attaché à ce Droit et à son application complète. C’est la principale arme pour exiger le retour.
(d’après Fadwa Nasser).

 




Une nouvelle victoire de la résistance palestinienne contre la barbarie sioniste

Une semaine à peine après le déclenchement de l’agression sauvage « Colonnes de fumée » (ou « Pilier de défense » selon la propagande française) contre la bande de Gaza, l’entité coloniale sioniste s’est vue dans l’obligation de capituler devant la détermination de la Résistance palestinienne. Promettant l’enfer aux Palestiniens, les « piliers se sont effondrés » et les sionistes ont vite déchanté face à la puissance de feu des groupes armés palestiniens. Jamais l’Etat usurpateur n’avait été touché aussi profondément au cœur du territoire qu’il occupe depuis 1948 : les roquettes palestiniennes se sont abattues sur toutes les colonies du Sud, mais aussi jusqu’à Tel aviv et Jerusalem occupée, à plus de 80 km de Gaza. Cette défaite à la fois militaire et politique ne peut qu’accélérer la chute de l’entité sioniste.

Depuis l’attaque meurtrière de 2009 qui avait fait plus de 1500 martyrs, et malgré le blocus, la Résistance palestinienne s’est minutieusement préparée. Elle vient de montrer au monde entier qu’avec patience et détermination, organisation et discipline, les dominés peuvent inverser les rapports de force. Cela prouve que la résistance est la seule voie pour la libération de la Palestine. Le peuple palestinien a fait reculer la 4ème armée du monde et a imposé ses conditions à l’ennemi. Après les défaites de 2000 et 2006 contre la résistance libanaise, puis celles de 2009 et de 2012 contre la résistance palestinienne, l’invincibilité de l’armée sioniste est à ranger dans le dossier des grands mythes inventés par les sionistes. L’ordre des choses a vraiment changé, en atteste la rapidité avec laquelle l’accord de cessez-le-feu a été conclu. Il faut saluer cette victoire et rendre aussi hommage aux 160 martyrs, dont 42 enfants, ainsi qu’aux responsables militaires de la Résistance tombés au combat. Comme par le passé, naitront d’autres résistants acharnés pour poursuivre le combat jusqu’à la libération totale de la Palestine.

Cette victoire démontre également la puissance de l’axe de la Résistance au sionisme et à l’impérialisme dans la région. Le soutien sans faille de l’Iran, de la Syrie, du Hezbollah à la résistance palestinienne, et ce malgré les divergences politiques, a représenté un élément majeur de ce succès. Les pétromonarchies sont, quant à elles, de manière évidente du côté des puissances occidentales. Les Palestiniens sauront reconnaitre leurs vrais alliés.

Les Palestiniens reconnaitront également ceux d’entre nous qui les soutiennent vraiment. Depuis plus de 60 ans, les sionistes mènent une lutte à mort contre le peuple palestinien qui n’a pas d’autre choix que de résister, de riposter à la violence par la violence. Le temps de la compassion et des slogans creux est révolu. Aujourd’hui il faut clairement se situer du côté de la résistance armée du peuple palestinien et soutenir de manière inconditionnelle sa volonté inébranlable de défendre ses droits en combattant la barbarie coloniale juive en Palestine.

Ici, en France, notre solidarité passe obligatoirement par un combat contre le sionisme. Cette idéologie est celle de la politique officielle de l’Etat français qui soutient de manière indéfectible les hordes sionistes venues du monde entier dans leur volonté de destruction du peuple palestinien. Nous devons chaque jour dénoncer l’Etat français, mais aussi toute la classe politique et les médias qui se prosternent devant le CRIF, une organisation sioniste et raciste.

Sans nul doute, cette nouvelle victoire est un pas de plus vers la libération de toute la Palestine. Dans cette lutte sans merci, le Comité Action Palestine est du côté du peuple palestinien, de manière inconditionnelle et ne cessera d’apporter sa contribution dans le combat contre le sionisme.

Vive le peuple palestinien, vive la Palestine arabe libre.

Comité Action Palestine




La criminalisation de la liberté d’expression au service du sionisme

Pour avoir réalisé un livre-CD intitulé Ni que la France, Devoir d’insolence, le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïdou de Zep sont mis en examen pour « Injures publiques envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion ». Après Dieudonné, érigé par les médias en ennemi public numéro 1 pour avoir osé démasquer dans ses spectacles le sionisme et l’islamophobie, après Houria Bouteldja poursuivie en appel par le parquet de Toulouse pour « racisme anti-Blanc », c’est donc le tour de Saïd Bouamama et de Saïdou.

Alors qu’il est reconnu à Charlie Hebdo un droit de liberté d’expression quand il publie ses caricatures islamophobes, étrangement ce droit disparaît quand il s’agit de ceux qui osent dénoncer le sionisme et l’islamophobie, les rapports de domination coloniaux et néo-coloniaux. Et le concept de « racisme anti-Blanc » est bien commode pour criminaliser ce qui relève du combat pour l’égalité. Les résistants algériens qui ont combattu pour leur libération, les Noirs sud-africains qui ont lutté contre l’apartheid ou les Noirs américains qui ont milité pour l’égalité des droits, tous opprimés, étaient donc des racistes notoires…

Cette inversion des rôles de l’oppresseur et de la victime vise à étouffer toute parole d’opposition au racisme institutionnel. Il s’agit là d’une technique bien rôdée chez les sionistes, lesquels sont les principaux idéologues de l’islamophobie. Traquer systématiquement toute expression qui pourrait fissurer la domination sioniste : telle est la fonction de cette chasse aux sorcières.

Le Comité Action Palestine condamne ces méthodes. Il réaffirme que tout militantisme antisioniste authentique se doit de dénoncer non seulement le colonialisme juif en Palestine mais aussi toute organisation ou institution qui travaille ici au service de l’ordre colonial sioniste.

Comité Action Palestine




Soutien à la résistance du peuple palestinien

Le COMITE ACTION PALESTINE  
 
APPELLE à RASSEMBLEMENT
 
Le  samedi 24 novembre 2012 à 15h00,
 
 place de la Victoire à Bordeaux
 
 
Depuis la semaine dernière, Israël a lancé une nouvelle offensive militaire meurtrière contre Gaza. Assuré du soutien inconditionnel des pays occidentaux et des pétromonarchies, la barbarie israélienne a fait à ce jour des dizaines de morts, des centaines de blessés et d’innombrables destructions matérielles. Gaza est à feu et à sang.
Depuis plus de 60 ans, les sionistes mènent une lutte à mort contre le peuple palestinien qui n’a pas d’autre choix que de résister, de riposter à la violence par la violence. Le temps de la compassion et des slogans creux est révolu. A maintes reprises, Israël a montré qu’il ne voulait pas de la paix et  a piétiné toutes les résolutions et tous les accords internationaux. Aujourd’hui il faut clairement se situer du côté de la résistance armée du peuple palestinien et soutenir de manière inconditionnelle sa volonté inébranlable de défendre ses droits en combattant la barbarie coloniale juive en Palestine.
Ici, en France, nous devons combattre le sionisme devenu l’idéologie et la politique officielles de l’Etat français qui soutient de manière indéfectible la destruction du peuple palestinien par les hordes sionistes venus du monde entier. Nous devons chaque jour dénoncer l’Etat français, mais aussi toute la classe politique et les médias qui se couchent devant le CRIF, une organisation sioniste et raciste.
Mais l’Histoire est du côté de la justice, du côté du peuple palestinien. La puissante armée israélienne ne peut rien contre la volonté du peuple palestinien. Après avoir subi en 2000 et 2006 deux cuisantes défaites contre la résistance libanaise, la machine de guerre israélienne a été mise en échec en 2008/2009 par la résistance palestinienne. Israël perd des guerres, un verrou psychologique a sauté : l’armée israélienne peut être vaincue et humiliée. L’invincibilité de l’armée sioniste est à ranger désormais parmi les grands mythes inventés par les sionistes.
Il y a deux jours, la résistance palestinienne a abattu deux avions et lancé des roquettes jusqu’à Tel-Aviv. Elle a montré sa détermination, son obstination à vouloir en découdre avec l’ennemi sioniste, aujourd’hui affaibli et démoralisé malgré ses prétentions. A n’en pas douter le peuple palestinien va infliger une nouvelle défaite humiliante aux sionistes. A n’en pas douter le peuple palestinien finira par vaincre et réaliser ses revendications : un Etat indépendant sur toute la Palestine.
Dans cette lutte sans merci,  le Comité Action Palestine est du côté du peuple palestinien, de manière inconditionnelle et ne cessera d’apporter sa contribution dans le combat contre  le sionisme. Vive le peuple palestinien, vive la Palestine arabe libre.



Visite de Netanyou en France : la colonie sioniste reçoit son premier ministre !

Benjamin Netanyaou est en France pour une visite de deux jours. Le 1er novembre, il doit notamment se rendre à Toulouse pour évoquer le meurtre des enfants juifs attribué à Mohamed Mérah. A n’en pas douter le criminel Netanyaou va exploiter cette affaire pour renforcer le climat islamophobe et assimiler l’islam à la barbarie.
L’un des enjeux de sa présence à Toulouse consiste à présenter l’alliance franco-israélienne comme un rempart contre la menace islamique : il s’agit notamment de préparer les esprits à une éventuelle guerre contre l’Iran.
Cette « visite » de Netanyaou illustre en tout cas la vassalisation de la France par Israël. Dans tous les partis politiques comme au plus haut niveau de l’Etat, le sionisme fait fonction d’idéologie officielle. Ni les médias, ni la classe politique n’ont remis en cause la visite du premier ministre israélien qui mène, comme tous ses prédécesseurs une politique d’anéantissement des Palestiniens.
Le Comité Action Palestine dénonce avec la plus grande détermination cette collaboration, et rappelle le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à toutes formes de résistance contre le colonialisme sioniste.
Le Comité Action Palestine dénonce le sionisme en tant que mouvement colonialiste et raciste. Il soutient le droit à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés , c’est à dire la libération de la terre arabe de Palestine.
 Comité Action Palestine

 




La Ligue de Défense Juive est chez elle en France

La Ligue de Défense Juive est chez elle en France

Depuis maintenant plusieurs années, un groupe terroriste, pour reprendre la terminologie d’Etat, sévit en France en toute impunité. Agressions contre des militants, des écrivains, des cinémas, des théâtres, des studios de télévision, insultes racistes, appels au lynchage… La liste est longue de toutes les exactions qui, si elles étaient le fait de n’importe quel autre groupuscule, seraient sévèrement réprimées et justifieraient une dissolution immédiate.

Alors que les médias et les politiques sont focalisés sur la menace des « islamistes », les agissements de la Ligue de Défense Juive semblent passer inaperçus. Pourtant, les services de police connaissent fort bien cette organisation très structurée, dont la dangerosité est communément avérée, mais qui bénéficie de très solides soutiens.

La Justice en effet, tant sous des gouvernements de droite que de gauche, semble ne pas considérer les faits comme importants. Au contraire, les affaires sont souvent étouffées, les victimes sont parfois mises en examen et le grand public, jamais, n’est tenu informé des activités de cette milice juive.

Le Comité Action Palestine tient à dénoncer une fois de plus la complicité de l’Etat français avec l’Etat sioniste d’Israël. L’impunité et la liberté d’action dont bénéficie la Ligue de Défense Juive est une preuve supplémentaire que la France apporte un soutien inconditionnel à la politique criminelle d’Israël et ce, en allant jusqu’à bafouer les règles les plus élémentaires du Droit et de la Justice sur son propre territoire national.

Plus que jamais, le Comité Action Palestine reste convaincu que le soutien à la libération du peuple palestinien doit s’exercer également en France, rouage essentiel du sionisme international.

Comité Action Palestine