L’antisionisme : une exigence de justice

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Tract de novembre 2004 qui revient sur les fondements de l’Etat d’Israël et dénonce la criminalisation de l’antisionisme.

Être antisioniste, c’est déjà dénoncer le triple caractère, raciste, ethnocratique et colonial de l’État d’Israël. Ni plus ni moins. C’est aussi dénoncer la posture des dirigeants sionistes qui entretiennent la confusion entre judaïsme et sionisme et qui veulent faire de tout juif un soutien à la politique de l’État d’Israël. C’est enfin dénoncer cette propagande qui n’autorise plus à penser l’Histoire autrement qu’à travers le prisme de l’idéologie sioniste.

« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » : voilà dès l’origine ce qui fut le leitmotiv du sionisme. D’emblée, ce mouvement colonial se fondait sur la négation du peuple palestinien. La naissance en 1948 de l’État juif, soutenu par les puissances occidentales, reconnu par l’ONU, allait permettre d’accélérer les objectifs du sionisme : vider la Palestine de ses habitants arabes pour les remplacer par des juifs, au moyen d’expulsions et de nombreux massacres.

Aujourd’hui, cette politique sioniste se poursuit puisque l’État-colonie d’Israël ne reconnaît toujours pas le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, ni bien évidemment le droit au retour des quelques 4 millions de réfugiés, et ce, malgré les nombreuses résolutions de l’ONU. Bien au contraire, les massacres continuent, des murs s’érigent, et des pseudo-retraits purement tactiques tentent de berner les observateurs extérieurs…

Outre sa nature coloniale, Israël est également un État raciste et théocratique, puisqu’il se fonde sur une appartenance ethno-religieuse : l’État juif établit une hiérarchie entre juifs et Palestiniens, en ne reconnaissant pas à ces derniers les mêmes droits sociaux et politiques. Dans cet esprit, renforcer le caractère juif d’Israël consiste à faire appel à l’immigration juive tout en continuant à exproprier et chasser les Palestiniens. Le sionisme n’est pas autre chose qu’une politique d’épuration ethnique.

Être antisioniste, c’est déjà dénoncer ce triple caractère, raciste, ethnocratique et colonial de l’État d’Israël. Ni plus ni moins.

En cherchant à favoriser l’immigration juive en Palestine, les sionistes entretiennent un climat qui tend à faire croire que l’antisémitisme se développe un peu partout dans le monde, et notamment en France. Cette propagande, largement relayée par les médias et les plus hautes instances politiques vise aussi, en assimilant antisionisme et antisémitisme, à museler et casser tout mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, en stigmatisant particulièrement les populations issues de l’immigration.

Les tentatives actuelles pour criminaliser l’antisionisme – avec le rapport Rufin qui va dans ce sens et les nombreuses poursuites judiciaires contre des militants, des journalistes ou des intellectuels – sont un pas supplémentaire vers l’étouffement, voire l’interdiction de toute critique à l’encontre de l’État d’Israël.

Être antisioniste, c’est aussi dénoncer la posture des dirigeants sionistes qui entretiennent la confusion entre judaïsme et sionisme et qui veulent faire de tout juif un soutien à la politique de l’État d’Israël ; c’est dénoncer enfin cette propagande qui n’autorise plus à penser l’Histoire autrement qu’à travers le prisme de l’idéologie sioniste.

Nous, militants du Comité Action Palestine, affirmons que l’antisionisme n’est pas un crime, mais qu’il s’appuie au contraire sur les valeurs universellement reconnues d’antiracisme, d’égalité des droits pour tous, et de droit à l’autodétermination des peuples. Être radicalement antisioniste, c’est demander le respect absolu et l’application intégrale de ces valeurs-là.

Nous enjoignons donc la population à ne pas se laisser intimider par le fascisme rampant qui gagne du terrain, à se mobiliser pour dénoncer la complicité honteuse de nos dirigeants avec l’État sioniste, et à soutenir la lutte du peuple palestinien pour la juste reconnaissance de ses droits.

 

 

 

 




Le PS promet au CRIF de purger l’administration française de ses éléments «Arabes» s’il revient au pouvoir

bhl_fabius_kouchner_01-1728x800_c[1]publié le 11 janvier 2006 par EuroPalestine La plupart des partis politiques français courbent l’échine devant le CRIF. Cet article montre que le PS tente de se démarquer en en faisant encore plus que les autres. Reste à savoir pourquoi. Imaginons l’inverse un seul instant : un homme politique qui promettrait de débarrasser les instances politiques et administratives des juifs : ça ne vous fait penser à rien ?

sur EuroPalestine : Déférant une énième fois à une convocation du CRIF, François Hollande y est allé de nouveaux hommages à Sharon et à la politique du gouvernement israélien.

Mais il a également tenu à marquer sa différence, dans l’exercice de surenchère pro-israélienne auquel se livrent la plupart des dirigeants politiques français, au gouvernement comme dans l’opposition.

Il a ainsi estimé, rapporte le CRIF, « qu’il y a une tendance qui remonte à loin, ce que l’on appelle la politique arabe de la France et il n’est pas admissible qu’une administration ait une idéologie ». Il a ajouté qu’il y a un « problème de recrutement au Quai d’Orsay et à l’ENA » et que le recrutement « devrait être réorganisé ».

En clair, si Hollande et ses amis reviennent aux affaires, Cukiermann et ses amis peuvent être assurés qu’il y aura une chasse aux éléments « arabes » ou « pro-arabes » que le CRIF leur désignera. Ladite chasse ne devant d’ailleurs pas se limiter à des fonctionnaires et diplomates en place, mais toucher aussi les étudiants entrant à l’ENA. En principe, ces derniers sont recrutés à travers des concours, mais on peut désormais faire confiance au couple Hollande-Cukiermann pour opérer la sélection. Au faciès ? Au patronyme ? Sur fiches préparées par leurs officines de délation ?

A propos, c’est quoi, la « politique arabe de la France », dont Monsieur Hollande semble faire grand cas ? Le refus persistant de notre gouvernement d’appliquer les résolutions internationales condamnant les crimes de l’occupation israélienne des territoires palestiniens ? La collaboration militaire française avec Israël ? Le parrainage de la participation française à la construction d’un tramway reliant Jérusalem aux colonies juives de la Cisjordanie occupée ? La présence des ministres de la police d’Israël chez Sarkozy pour lui apprendre à bien mater les Arabes ? Le tapis rouge étendu par Jacques Chirac au criminel de guerre Ariel Sharon l’an dernier à Paris ?

Cet aveu d’allégeance du Premier Secrétaire du Parti Socialiste aux vues du gouvernement israélien a été publié par le CRIF dans un compte-rendu de la rencontre, en date du 30 novembre 2005, qui figure sur le site du CRIF à l’adresse suivante : http://www.crif.org/?page=sheader/detail&aid=5768&artyd=2

Nous n’avons pas de raison de remettre en cause l’exactitude des propos tenus par Hollande tels que le CRIF les rapporte, car ces propos, n’ont donné lieu à ce jour à aucun démenti ni rectification de la part du Parti Socialiste. Au demeurant, ceux qui se donneront la peine de lire l’intégralité du compte-rendu y constateront que toutes les déclarations de Hollande vont dans le même sens.

Cette précision méritait d’être apportée quand on sait par quelle pirouette le Parti Socialiste a récemment tenté d’expliquer comment et pourquoi un certain nombre de ses députés ont voté la scandaleuse loi du 23 février 2005 vantant les bienfaits de la colonisation. « C’était par inadvertance », avait ainsi commenté avec désinvolture le joufflu de la rue de Solférino.

Les anarchistes qui défilent aux cris de « P comme pourri, S comme salauds, à bas, à bas, le Parti Socialo ! » ont sans doute un sens prononcé de la polémique. Il faut dire que parfois, cela démange.

par CAPJPO-EuroPalestine