Révolution et contre révolution en Palestine

Comité Action Palestine, 20 avril 2024

La révolution palestinienne est entrée dans une nouvelle phase. Le 7 octobre est une formidable accélération de l’histoire. Il fallait briser cette situation de statu quo favorable à la colonisation juive de la Palestine. Dans la bataille en cours se joue l’avenir de l’impérialisme dans la région. Les pays capitalistes du Nord le savent. Leur appui militaire et politique sans faille à l’Etat « israélien » montre, s’il en est besoin, que la guerre coloniale est leur propre guerre. La révolution palestinienne doit être écrasée par tous les moyens, par l’extermination totale des Palestiniens s’il le faut. Rien de nouveau. Les pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, n’ont pas hésité à exterminer des populations entières dans leurs conquêtes coloniales. L’accaparement des ressources et les gigantesques profits réalisés n’admettent pas la moindre hésitation humaniste. Exterminer et s’enrichir, voilà les bases de la civilisation occidentale. La guerre génocidaire impérialiste en Palestine est dans la logique des choses. Elle est naturelle à l’ordre politique capitaliste de l’Occident.

Comme dans toute révolution, la troisième voie d’un règlement pacifique ou d’une transformation sans violence, apparaît avec clarté aujourd’hui comme un non-sens. La violence coloniale ne peut être combattue que par la contre-violence des colonisés. Même le vieux droit international bourgeois le reconnait. Une reconnaissance formelle, car appliquée nulle part et violée partout par les puissances qui dominent le monde.  La violence armée est le seul recours des Palestiniens pour contrer leur mise à mort programmée depuis un siècle. Le cours de l’histoire s’est chargé de balayer définitivement les balivernes sur la solution des deux Etats et le recours au droit international. Une situation révolutionnaire impose de choisir son camp.

La révolution est pédagogue. Elle montre définitivement que les Etats arabes sont les alliés parmi les plus solides sur lesquels l’entité sioniste peut compter. Inféodés à l’impérialisme, bénéficiaires des prêts bancaires et du soutien militaire, les trônes arabes ne doivent leur stabilité qu’au bon vouloir des maitres du monde. Alors que Gaza est soumise au crime sioniste jour et nuit, les dirigeants arabes ne restent pas passifs. Loin de là. Ils sont très actifs dans leur commerce avec « Israël » à tous les niveaux : économique, politique et militaire. Ces pions de l’impérialisme savent que leur sort est lié à celui de l’Etat sioniste et de l’impérialisme. Les Palestiniens doivent périr pour que soient sauvegardés les privilèges de la grande bourgeoisie arabe. L’Iran aussi doit périr, ce pays qui a su fonder sa souveraineté sur la base de l’anti-impérialisme et du soutien à la cause du peuple palestinien depuis 1979.

Le 13 avril, les centaines de missiles balistiques et de drones iraniens ont frappé de plein fouet la croyance idéologique savamment entretenue sur la guerre de religion shiisme/sunnisme. Les Etats arabes dits sunnites ont non seulement sacrifié leurs frères sunnites palestiniens pour des intérêts bassement matériels, mais ils ont aussi aidé l’entité sioniste dans l’interception des missiles iraniens. Désormais, les masses arabes ont pris conscience que le mensonge de la guerre religieuse entre shiites et sunnites est un écran de fumée pour cacher la collaboration des Etats arabes avec le sionisme et l’impérialisme. Elles savent que ces Etats embarqués dans l’aventure impérialiste sanglante sont dans la contre-révolution. Qu’ils combattent la révolution palestinienne conformément à leurs intérêts étroits et aux intérêts de l’impérialisme. La révolution est décapante. Elle a mis à nu le rôle de chacun dans le complot impérialiste contre le peuple palestinien et les peuples de la région.

Ainsi, le 7 octobre a tracé une ligne de démarcation claire entre le camp de la révolution et le camp de la contre-révolution. Il va de soi que les pays impérialistes et leur partis politiques de gouvernement sont tous alignés pour écraser dans le sang la révolution palestinienne. Il est inutile de s’étaler sur les partis de gauche qui agitent hypocritement la solution des deux Etats. Il reste le cas particulier de l’extrême gauche qui, selon toutes les apparences, soutient la résistance du peuple palestinien. Mais ce soutien reste conditionné. Au lieu de soutenir sans condition le camp de la révolution palestinienne avec toutes ses organisations armées, certains mouvements dits de la gauche radicale s’ingénient à classer les organisations islamiques dans le camp des réactionnaires. Cette gauche fait fausse route sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, sauf que dans la situation actuelle c’est apporter un soutien indirect à l’impérialisme qui propage massivement l’idée que sa lutte est une lutte contre la barbarie islamique. En taxant de réactionnaires les forces de la résistance les plus importantes et les plus déterminées, les gauchistes s’excluent de facto du camp de la révolution et deviennent les alliés objectifs de la contre-révolution. Ils se targuent de combattre l’islamophobie en France, mais ils l’alimentent dans le cas palestinien. Outre le fait qu’ils sont les dignes héritiers du laïcisme civilisateur, les gauchistes s’excluent de facto aussi de l’héritage marxiste et des enseignements théoriques des pères fondateurs de la théorie révolutionnaire. La pensée dialectique marxiste n’a pas une approche figée du religieux. Dans un cas, le religieux peut être opium du peuple. Ce qui est valable pour la doctrine religieuse saoudienne. Il peut être émancipateur et mobilisateur dans le cas palestinien. La dichotomie progressistes-réactionnaires est une fausse dichotomie. La véritable dichotomie oppose le camp de la révolution au camp de la contre-révolution. Lénine disait que la théorie révolutionnaire n’est jamais que l’analyse concrète des situations concrètes. Le gauchiste, lui, reste figé dans le dogme. Et dans le camp de la contre-révolution.




Vers une guerre révolutionnaire juste et durable

Comité Action Palestine, 20 avril 2024

« Israël » a perdu deux fois. La première fois, c’est le 7 octobre. Ce jour-là « Israël » vacille sous les coups des organisations palestiniennes. Par air, mer et terre, la résistance palestinienne, avec une audace sans précédent, met définitivement le mythe de l’invincibilité de l’Etat « israélien » dans les poubelles de l’histoire. L’arrogance et la suffisance des sionistes ont définitivement trouvé le chemin des égouts de l’histoire des sociétés coloniales. La surprise et l’humiliation sont totales.

Les Palestiniens devaient choisir. Soit entre une mort lente, avec une colonisation rampante mais certaine, accompagnée d’assassinats quotidiens et du maintien du blocus de Gaza. Soit la confrontation directe, les armes à la main, pour que cesse la colonisation. C’est cette deuxième option qui a été choisie et allait désormais changer la face du monde. Depuis 7 mois, les Palestiniens opposent une résistance de fer, héroïque à l’armée la plus puissante du monde puisqu’elle est l’armée de l’Occident. La guerre génocidaire « israélienne » est en réalité la guerre des Français, des Américains, des Anglais et des Allemands. Ce sont ces mêmes nations impérialistes qui avaient infligé à l’humanité deux guerres mondiales et risquent de nous entraîner encore dans une troisième guerre mondiale.

Parce qu’il ne parvient pas à vaincre les Palestiniens et à réaliser ses objectifs de guerre, « Israël » a opté pour une stratégie d’embrasement mondial en s’attaquant à l’Iran. Mais les sionistes ne savaient pas qu’ils allaient subir une deuxième défaite ce 13 avril 2024. C’est la première fois de la courte histoire de l’Etat sioniste qu’une puissance étrangère, avec une industrie militaire performante, bombarde avec missiles balistiques et drones le territoire « israélien ». Une défaite stratégique car le sentiment de sécurité des « Israéliens » vole en éclat. Les « Israéliens » savent maintenant que leurs ennemis riposteront aux agressions permanentes de l’armée sioniste. Les Palestiniens et les Iraniens rendront coup pour coup. La dissuasion ne fonctionne plus. « Israël » ne fait plus peur. Un chapitre s’est refermé et un nouveau s’est ouvert : « Israël » est à portée de missile palestinien, yéménite, irakien, libanais et iranien. Aucun endroit sur chaque parcelle occupée par « Israël » n’est sécurisé.

« Israël », bête et méchant, estime que tout est question de puissance militaire, que si l’Occident entre en guerre directe avec l’Iran alors l’étau de Gaza se desserrerait. Il ne peut pas vaincre une résistance populaire. Il ne peut pas vaincre parce que la résistance palestinienne est alliée désormais aux résistances yéménite, libanaise, syrienne et irakienne. Palestiniens, Libanais, Irakiens, Syriens et Yéménites ont compris qu’ensemble, intelligemment, ils pourront infliger une défaite cuisante au sionisme et aux Occidentaux. « Israël », bête et méchant, compte sur la force pure. La résistance mise sur la patience et l’intelligence tactique. Il faut épuiser l’ennemi avec la lourdeur de son équipement militaire, certes sophistiqué, mais inapte face à des résistants légers, agiles et fantômes. La stratégie du rouleau compresseur et génocidaire fait beaucoup de dégâts parmi les civils mais elle est inefficace pour vaincre la résistance.

L’implication directe de la puissance iranienne dans la bataille en cours va installer une guerre révolutionnaire juste et durable. Les Iraniens, les Yéménites, les Syriens, les Libanais, les Irakiens et les Palestiniens ont le même intérêt : vaincre « Israël » qui est la première ligne de front de l’impérialisme occidental. Cette guerre révolutionnaire est juste parce qu’elle affirme le principe élémentaire du droit à l’indépendance et à l’autodétermination des peuples. Elle sera durable parce que l’impérialisme joue sa survie dans cette région stratégique riche en ressources. Il utilisera tous les moyens pour sauvegarder sa domination. Mais ses dirigeants ne tirent pas de leçon de l’expérience. Et c’est tant mieux. Ils sont persuadés que ce qui a eu lieu en Algérie et au Vietnam ne se répétera pas. Ils sont persuadés que cette fois-ci ils vaincront la résistance des peuples. Ils sont dans l’illusion qui les mènera lentement et surement vers la défaite finale.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




 ¿Por qué «Israel» quiere una conflagración mundial?

Desde hace más de 6 meses, los Palestinos sufren por parte de los «israelíes» lo que parecía inimaginable. Lo impensable se ha convertido en una realidad. La máscara cayó. «Israel» comete un crimen de lesa humanidad. En Francia, la propaganda descarada y engañosa normalizaba «Israel», que sería un Estado como otro, «democrático» con, además, el ejército ¡«más moral del mundo»! Pero desde el 7 de octubre, esta creencia se derrumbó. «Israel» aparece por lo que realmente es. Un Estado colonial que, como tal, no tiene otro objetivo que la expansión permanente y la aniquilación del pueblo colonizado. Desde el 7 de octubre, «Israel» se ha convertido en sinónimo de crimen. Incluso la muy prudente Corte Internacional de Justicia ha alertado sobre los riesgos genocidas de los bombardeos masivos y continuos del ejército sionista. «Israel» se ha convertido en sinónimo de genocidio. La realidad ha superado a la propaganda. La toma de conciencia de la verdadera naturaleza de la entidad sionista ha dado un paso de gigante.

A pesar de todos los medios militares utilizados para aniquilar a la sociedad palestina, a pesar de las apariencias, a pesar de las destrucciones bárbaras y de los miles de muertos, el ejército más poderoso del mundo queda estancado. No logra destruir los túneles, ni desmantelar las organizaciones de la Resistencia y mucho menos liberar a los prisioneros «israelíes» que están en manos de los palestinos. «Israel» sufre un amargo fracaso, mientras que la resistencia exterior, la de los libaneses, de los yemeníes y de los iraquíes se refuerza. Fracasado, sin poder hacer frente a todos los frentes, «Israel» queda atrapado en la trampa en la que caen todas las potencias coloniales. Es imposible ganar una guerra colonial, a pesar de la desproporción de fuerzas, porque la resistencia es el pueblo y el pueblo es la resistencia. Sobre todo, cuando la resistencia supo prepararse y ajustar su respuesta a la especificidad del enemigo.

«Israel» solo apostó en la superioridad de su fuerza militar y el apoyo indefectible occidental, pero no midió objetivamente las capacidades de resistencia del pueblo palestino ni el apoyo del que podría beneficiarse de las fuerzas de resistencia en algunos países árabes. Por poderoso que pueda parecer, con medios militares y de inteligencia sofisticados, «Israel» está en camino de ser derrotado. Pero le queda una baza por jugar: generalizar la guerra. En varias ocasiones, los «israelíes» provocaron a Irán, sospechoso de todos los males. La última provocación fue la destrucción del consulado en Damasco y el asesinato de altos funcionarios iraníes. Debido a que se encuentran en un callejón sin salida, los «israelíes» desean que Estados Unidos y los occidentales se impliquen directamente en una guerra contra Irán acusado de apoyar la resistencia de los palestinos. Desean la guerra de todos contra todos. Desean una guerra mundial para preservar sus privilegios coloniales al servicio del imperialismo occidental. Sus privilegios deben estar por encima de cualquier otra consideración. Por encima de la vida humana. Y cuentan con la islamofobia para legitimar su guerra contra la resistencia palestina e Irán. Pero, una vez más, los dirigentes «israelíes» se equivocan en los cálculos. El crimen cometido desde hace un siglo en Palestina luce tan evidente hoy que el recurso a la islamofobia se ha convertido en un arma ineficaz.

La guerra de todos contra todos y el odio de todos contra todos es una estrategia concebida y aplicada desde hace mucho tiempo. A nosotros, corresponde   frustrar este funesto proyecto, este complot imperialista contra los pueblos. A nosotros, aquí, nos corresponde informar, movilizar, fortalecer y actuar donde sea posible. La guerra de todos contra todos no la queremos. El odio de todos contra todos, no lo queremos. Queremos justicia en Palestina y en el mundo entero.

¡Palestina vivirá, Palestina vencerá!

Comité de Acción Palestina

Burdeos, 13 de abril 2024




Pourquoi « Israël » veut un embrasement mondial ?

Depuis plus de 6 mois, les Palestiniens subissent de la part des « Israéliens » ce qui était inimaginable L’impensable est devenu une réalité. Le masque est tombé. « Israël » commet un crime contre l’humanité. La propagande outrancière et mensongère en France normalisait « Israël », qui serait un Etat comme un autre, « démocratique » avec, en prime, une armée « la plus morale du monde » ! Mais depuis le 7 octobre, cette croyance s’est effondrée. « Israël » apparait pour ce qu’il est réellement. Un Etat colonial, qui à ce titre, n’a d’autre objectif que l’expansion permanente et l’anéantissement du peuple colonisé. Depuis le 7 octobre, « Israël » est devenu synonyme de crime. Même la très prudente Cour internationale de justice a alerté sur les risques génocidaires des bombardements massifs et continus de l’armée sioniste. « Israël » est désormais devenu synonyme de génocide. Le réel a pris le dessus sur la propagande. La prise de conscience sur la vraie nature de l’entité sioniste a fait un gigantesque bond en avant.

Malgré tous les moyens militaires mis en œuvre pour anéantir la société palestinienne, malgré les apparences, malgré les destructions barbares et les milliers de morts, l’armée la plus puissante du monde fait du sur place. Elle ne parvient pas à détruire les tunnels, ni à démanteler les organisations de la résistance et encore moins à libérer les prisonniers « israéliens » qui sont entre les mains des Palestiniens. « Israël » subit un échec cuisant alors que la résistance extérieure, celle des Libanais, des Yéménites et des Irakiens se renforce. En échec, sans pouvoir faire face à tous les fronts, « Israël » est pris dans le piège dans lequel tombent toutes les puissances coloniales. Il est impossible de gagner une guerre coloniale, en dépit de la disproportion des forces, parce que la résistance c’est le peuple et le peuple est la résistance. Surtout lorsque la résistance a su se préparer et ajuster sa réponse à la spécificité de l’ennemi.

« Israël » n’a misé que sur la supériorité de sa force militaire et le soutien indéfectible occidental, mais n’a pas mesuré objectivement les capacités de résistance du peuple palestinien et le soutien dont il pourrait bénéficier des forces de résistance dans certains pays arabes. Aussi puissant qu’il puisse paraître, avec des moyens militaires et de renseignements sophistiqués, « Israël » est sur la voie d’être vaincu. Mais il lui reste un atout à jouer : généraliser la guerre. A plusieurs reprises, les « Israéliens » ont provoqué l’Iran, soupçonné de tous les maux. La dernière provocation en date a été la destruction du consulat à Damas et l’assassinat de hauts responsables iraniens. Parce qu’ils sont dans l’impasse, les « Israéliens » souhaitent que les Etats-Unis et les Occidentaux s’impliquent directement dans une guerre contre l’Iran accusé de soutenir la résistance des Palestiniens. Ils souhaitent la guerre de tous contre tous. Ils souhaitent une guerre mondiale pour que soient préservés leurs privilèges coloniaux au service de l’impérialisme occidental. Leurs privilèges doivent passer avant tout autre considération. Avant la vie humaine. Et ils comptent sur l’islamophobie pour légitimer leur guerre contre la résistance palestinienne et l’Iran. Mais là encore, les dirigeants « israéliens » font de faux calculs. Le crime commis depuis un siècle en Palestine est tellement évident aujourd’hui, que le recours à l’islamophobie est devenu une arme inefficace. 

La guerre de tous contre tous et la haine de tous contre tous est une stratégie pensée et mise en œuvre depuis longtemps. A nous ici de contrecarrer ce projet funeste, ce complot impérialiste contre les peuples. A nous ici d’informer, de mobiliser, de nous renforcer et d’agir partout où il est possible. La guerre de tous contre tous, on n’en veut pas. La haine de tous contre tous, on n’en veut pas. On veut la justice en Palestine et partout dans le monde.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Comité Action Palestine

13 avril 2024




Palestine, le double jeu français

Comité Action Palestine, le 6 avril 2024

Alors que les balles et les missiles éventraient les civils palestiniens dont des milliers d’enfants, alors que dans les instances du pouvoir sioniste se décidait le génocide en cours à Gaza, fin octobre 2023, la France a livré 100 000 pièces de cartouches pour fusils mitrailleurs à l’armée « israélienne ». Business is business. Que vaut la vie d’un Palestinien à côté de profits mirifiques ?  D’un côté, la France demande le cessez-le-feu, de l’autre, elle vend des munitions aux sionistes qui, jour et nuit, assassinent les civils palestiniens. Il faut rappeler qu’Emmanuel Macron avait proposé au monde, peu après le 7 octobre, de former une coalition internationale type anti-DAESH contre Gaza. Cette proposition était tellement insensée et irréaliste que même ses alliés lui avaient ri au nez. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s’est rendue, elle aussi, en « Israël » pour apporter son soutien inconditionnel à Netanyahou. La France a toujours soutenu la colonisation de la Palestine. En étant parfois plus royaliste que le roi.

En 1957, la France livre à « Israël » les secrets de fabrication de la bombe nucléaire. Sous un gouvernement de gauche, elle a permis que l’Etat sioniste puisse se doter de l’arme la plus dissuasive et la plus meurtrière qui puisse exister. C’est sous ce même gouvernement que la France intervient militairement en Egypte, avec les Britanniques et les « Israéliens », lorsqu’en 1956 le nationaliste Jamel Abdel Nasser décide de nationaliser le Canal de Suez. La collaboration de la France et de l’entité sioniste, quel que soit le régime en place, ne date pas d’aujourd’hui. Le sionisme et l’impérialisme français sont les deux faces de la même pièce. L’enjeu, au-delà de l’intérêt commercial strict, est le contrôle du monde arabe et ses gigantesques ressources. Que la France livre des armes à « Israël », il n’y a rien de plus normal. Le double langage est lui aussi normal, puisqu’il faut cacher le crime.

Alors que les dirigeants français se targuent de défendre les droits de l’homme, leur industrie de l’armement fait des profits gigantesques. Peu importe l’acheteur, qu’il soit israélien, saoudien ou égyptien. Peu importe l’utilisation de ses armes, l’essentiel est que le profit soit toujours plus grand. Il faut vendre des armes au dictateur égyptien pour réprimer sa population. Il faut vendre des armes au dictateur saoudien pour assujettir sa population et faire la guerre au Yémen.  Il faut vendre des armes aux sionistes pour liquider la cause de la résistance palestinienne. Il faut avant tout faire du profit et aider les dictatures alliées pour maintenir l’ordre colonial et capitaliste. Liberté, égalité, fraternité, c’est aujourd’hui une devise qui couvre le crime contre les peuples opprimés.

Alors que les dirigeants français prétendent défendre la liberté d’expression, de nombreux propalestiniens sont aujourd’hui poursuivis pour « apologie de terrorisme ». La France vend des armes utilisées contre des civils en Palestine, mais elle traduit en justice des défenseurs de la juste cause du peuple palestinien. Alors que la tentative de dissolution du Comité Action Palestine en février 2022 avait échoué, depuis le 7 octobre l’hystérie prosioniste du gouvernement français s’abat sans faiblir sur des militants. Leur tort n’est pas l’ « apologie du terrorisme », mais bien d’avoir fait leur devoir en soutenant la résistance palestinienne et d’avoir montré que si terrorisme il y a, il est du côté « israélien ». La Cour de justice internationale n’a pas hésité à dire que l’intervention militaire « israélienne » à Gaza est en réalité bien plus grave que le terrorisme : c’est un génocide !

 En dépit des conclusions de cette Cour, en dépit des déclarations onusiennes, en dépit des 35 000 Palestiniens assassinés et des 15 000 enfants tués par les bombardements incessants, aux yeux du gouvernement français, il n’y a qu’un seul coupable : le militant propalestinien ! A l’image du résistant communiste Georges Ibrahim Abdallah qui croupit dans les geôles françaises depuis près de 40 ans, alors qu’il est libérable depuis 1999. Georges Ibrahim Abdallah paie le prix fort son engagement antisioniste et anti-impérialiste. En revanche, des sionistes, ici en France, peuvent faire l’apologie de génocide et recourir à la violence, ils ne seront jamais inquiétés. La France est bien colonialiste. Pour une part de la population de plus en plus importante, le double langage ne fait plus illusion. La résistance doit se poursuivre, malgré les intimidations et la répression. Les militants antisionistes sont du bon côté de l’histoire, celui de la justice pour le peuple palestinien et tous les peuples opprimés.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Photographie : Comité Action Palestine, manifestation nationale pour la libération de Georges Ibrahim Adallah, le 6 avril 2024 à Lannemezan.




La guerre perdue d’ « Israël »

Comité Action Palestine, le 30 mars 2024

Si l’Histoire retiendra la date du 7 octobre comme un tournant de la lutte palestinienne contre le sionisme, le 30 mars est depuis longtemps une date importante dans la mémoire palestinienne. Le 30 mars 1976, les sionistes avaient tué 6 palestiniens du territoire colonisé en 1948 et fait 96 blessés dont le seul tort est d’avoir manifesté contre le projet de confiscation de 1 700 hectares afin d’en faire une zone militaire. Cette date est commémorée depuis comme la Journée de la terre par les Palestiniens. Avant ce 30 mars 1976 et après, les « Israéliens » ont un seul objectif : voler les terres et éliminer les Palestiniens pour instaurer le pouvoir sioniste sur toute la Palestine et bien au-delà. Les Palestiniens n’ont jamais eu d’autres choix que de résister à cette tentative d’anéantissement programmée et soutenue par l’Occident.

Depuis le 7 octobre, l’opération Déluge Al Aqsa a été un formidable accélérateur de l’histoire. Depuis cette date, l’humanité tout entière sait quelles sont les vraies intentions de l’Etat « israélien » : exterminer les Palestiniens. Et par tous les moyens : les massacres de masse, la destruction, la famine, l’emprisonnement, la torture. Et rien ne semble arrêter cette machine « israélienne » faite pour tuer et coloniser. Sinon la résistance palestinienne.

Les Palestiniens ont fait la démonstration que la force militaire ne peut pas tout. Qu’un peuple déterminé, sûr de son droit, peut faire face à un ennemi surarmé. Ils ont surtout montré que le 7 octobre marque le début de la fin du sionisme. C’est une guerre perdue pour « Israël » et ses soutiens occidentaux. Les sionistes perdent sur tous les fronts de cette bataille. Ils n’avaient pas anticipé les capacités de la résistance palestinienne à tenir sur le long terme. Leur arrogance leur a joué des tours. Ils avaient sous-estimé les Palestiniens et s’étaient surestimés. Après 6 mois de guerre coloniale intense, 35 000 Palestiniens assassinés, la destruction de la quasi-totalité de Gaza, les sionistes sont tenus en échec et perdent du terrain.

Sur le front militaire, l’armée « israélienne » n’a pas réussi son premier objectif : démanteler la résistance et détruire les tunnels. La résistance continue d’harceler l’ennemi sioniste et à lui porter des coups décisifs. Les dirigeants palestiniens qui conduisent les opérations sur le terrain sont introuvables. Les prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains de la résistance. Après 176 jours de bombardements incessants, les sionistes n’ont réalisé aucun de leurs objectifs. Bien plus grave pour eux, la résistance armée s’est renforcée en Cisjordanie. A une échelle plus large, les alliés yéménites et libanais poursuivent leur soutien indéfectible, politique et militaire, aux Palestiniens. C’était la plus mauvaise nouvelle pour les sionistes : l’élargissement international de la résistance au sionisme et à l’impérialisme.

Sur le front politique l’étau se resserre sur les sionistes. Les conclusions de la Cour internationale de justice sur les risques génocidaires avaient gravement détérioré l’image de l’entité sioniste. L’armée « israélienne » est devenue ainsi l’armée la plus immorale du monde. L’adoption à l’ONU le 25 mars de la résolution appelant à un cessez-le-feu accentue la pression internationale sur l’Etat sioniste. De plus en plus isolés, les sionistes deviennent des parias, une bande sanguinaire qui ne respecte ni la vie ni le droit international. Après la Cour Internationale de justice, c’est au tour de l’ONU d’être taxée d’antisémitisme. Selon les sionistes tout ce qui ne va pas dans le sens de l’extermination des Palestiniens est antisémite.

Enfin sur le front idéologique, la bataille est complétement perdue pour « Israël ». La perception de l’opinion internationale a définitivement basculé. Soutenir la résistance palestinienne est aujourd’hui légitime. Partout dans le monde les mobilisations le prouvent. En Jordanie, tous les soirs des manifestants se retrouvent devant l’ambassade sioniste pour exiger la rupture des relations diplomatiques. En Egypte, malgré la répression féroce de plus en plus de voix se font entendre. De Tanger à New York, la mobilisation en faveur des Palestiniens se renforce. A Bordeaux, 6 mois de mobilisation n’ont pas découragé les manifestants. Il ne faut rien lâcher.

Palestine vivra, Palestine vaincra !   




Gaza, la bataille des déshérités contre les puissants

Comité Action Palestine, le 23 mars 2024

Au 169ème jour des combats, le crime de génocide se poursuit à Gaza, mais la résistance n’a pas faibli. Les Palestiniens sont en train de réaliser un exploit extraordinaire au regard de la disproportion des forces en présence. La résistance ne combat pas seulement les « Israéliens ». Elle fait face aux nations occidentales coalisées qui soutiennent « Israël », ces nations qui pour la plupart d’entre-elles fournissent les armes nécessaires pour tuer et détruire tout ce qui tient debout à Gaza. Les Etats-Unis livrent les armes les plus sophistiquées aux sionistes tout en alertant hypocritement sur la question humanitaire de la population gazaouie. Le gouvernement américain est diabolique. Il est directement à la manœuvre dans les opérations de massacre et verse, en même temps, des larmes de crocodile. La guerre coloniale à Gaza est bien une guerre impérialiste. Le crime va de pair avec le mensonge et l’hypocrisie.

Les peuples observent stupéfaits que des nations arabo-musulmanes jouent le même jeu perfide contre les Palestiniens. La Turquie poursuit son commerce avec « Israël » alors que la famine menace des milliers de Palestiniens. L’Azerbaïdjan livre le pétrole dont a besoin l’entité sioniste pour alimenter sa guerre coloniale. Les exemples de collaboration avec « Israël » sont nombreux. La vie des Palestiniens ne pèse pas lourd à côté des profits et des bénéfices colossaux dans les échanges commerciaux avec l’entité génocidaire. Tenus par la laisse de l’intérêt économique et sans légitimité populaire, les gouvernements de ces pays ne tiennent que par la force et le soutien occidental. Leur destin est lié à celui de l’impérialisme. Leur survie tient à la survie de l’entité sioniste. Les déshérités de Gaza qui se battent avec héroïsme doivent périr pour que continue l’enrichissement éhonté des classes dominantes d’Egypte, d’Arabie Saoudite et de bien d’autres pays arabes et musulmans.  L’ordre des puissants doit prévaloir sur toute chose.

Mais ces puissants n’ont pas pris en compte la résistance acharnée du peuple palestinien. Et c’est bien en raison de cette résistance acharnée, qu’ils sont inquiets et apportent un soutien sans faille à « Israël ». Ils ont de quoi être inquiets. « Israël » bombarde en continu, jour et nuit, mais sans stratégie, sans obtenir de résultats tangibles. Et rien n’annonce un renoncement ou une reddition des Palestiniens. « Israël » doit vaincre coûte que coûte, mais les Palestiniens aussi. L’issue de cette lutte à mort est sans ambigüité : il n’y aura qu’un seul vainqueur. Parce qu’ils ne parviennent pas à réaliser leurs objectifs militaires, les sionistes ont recours au chantage odieux à la famine et au bombardement des civils à Rafah pour imposer un cessez-le-feu à leurs conditions. Quand les grandes puissances mettent à disposition de l’Etat sioniste une telle puissance de feu depuis six mois sans parvenir à démanteler la résistance, cela signifie que cette bataille est déjà perdue pour elles. Les terres de Gaza et de Cisjordanie sont les sables mouvants où s’enfoncent l’impérialisme occidental et leurs vassaux arabes et musulmans.

Les « Israéliens » et leurs parrains occidentaux doivent résoudre aujourd’hui une équation très compliquée. Cesser la guerre dans les conditions actuelles, c’est donner une victoire à la résistance palestinienne. Poursuivre la guerre, c’est épuiser leurs ressources en hommes et en matériel sans la certitude de vaincre alors que le mythe de leur puissance et de leurs supposées « valeurs démocratiques » s’effondre chaque jour davantage. Depuis 75 ans les sionistes et les impérialistes n’ont pas voulu faire la moindre concession territoriale aux Palestiniens. Yasser Arafat avait accepté un Etat palestinien sur 22% de la Palestine historique, mais même cela a été refusé.  Le 7 octobre et la bataille sans précédent à Gaza sont la conséquence de cet impérialisme aveugle et insatiable. On a bien compris que l’impérialisme ne vit que de la guerre et du sang des peuples. Et pour cette raison, il est urgent d’arrêter cette folie meurtrière. Gaza est à l’avant-garde de cette lutte libératrice. Elle est un exemple que tous les peuples suivront tôt ou tard.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Dessin : artiste palestinien Azizz Azizz




Le 6 avril, tous à Lannemezan pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah !

Exigeons la liberté immédiate de Georges Ibrahim Abdallah !

Si vous souhaitez vous joindre à cette manifestation, merci de vous faire connaitre d’ici le 1 er avril au Comité Action Palestine (actionpalestine@hotmail.com), nous essayerons d’organiser des véhicules pour le déplacement.

Georges Ibrahim Abdallah est un résistant libanais, pro-palestinien, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, arrêté en 1984 en France pour détention de faux-papiers, puis condamné à perpétuité par la justice française pour une présumée implication dans l’assassinat en 1982 de deux diplomates (un attaché militaire américain et un israélien). Le tribunal n’a jamais été en mesure d’apporter des preuves concrètes de sa culpabilité. Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans) et revendique désormais le titre de «doyen des prisonniers politiques dans le monde ». Le 24 octobre 2021, il est entré dans sa 38ème année de détention alors que sa peine de sureté est accomplie depuis 1999.

En dépit de deux décisions de justice (en 2003 et 2013) ordonnant une libération sous condition d’expulsion, les gouvernements français successifs de droite comme de gauche le maintiennent en détention. Depuis 2004, date du rejet en appel de la première demande de libération conditionnelle, ce militant de la cause palestinienne s’est vu refuser sa libération à neuf reprises. La justice administrative a de nouveau refusé d’ordonner son expulsion en février 2022.

A l’instar des Israéliens qui maintiennent en détention administrative, c’est-à-dire sans procédure juridique ni jugement plusieurs centaines de prisonniers politiques palestiniens, la France bafoue sa propre justice en maintenant Georges Ibrahim Abdallah en prison. A ce déni de justice, s’ajoute la tentative de criminalisation du soutien à ce prisonnier politique. En mars 2022, le ministère de l’intérieur a considéré que la solidarité du Comité Action Palestine avec Georges Ibrahim Abdallah constituait l’un des motifs suffisants pour justifier la dissolution de l’association. Mais dans son ordonnance de suspension du décret de dissolution, le Conseil d’Etat a administré un camouflet historique au gouvernement en déclarant que ce soutien n’était en rien répréhensible, comme tout soutien à la résistance palestinienne et à ses organisations.

Par le maintien de Georges Ibrahim Abdallah en prison et la tentative de réprimer le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien, le gouvernement français montre une fois de plus son alignement sur ce mouvement colonial et raciste qu’est le sionisme. Le Comité Action Palestine dénonce avec force l’Etat français qui, au-delà de servir les intérêts sionistes, met en œuvre le même type de politique criminelle et de déni du droit. Le Comité Action Palestine exige l’application immédiate des décisions de justice et apporte son soutien plein et entier à Georges Ibrahim Abdallah dans son combat contre le colonialisme juif en Palestine.

Comme les généraux de la patience, ces prisonniers palestiniens enfermés pendant plus de 30 ans dans les geôles sionistes, Georges Ibrahim Abdallah, enfermé quant à lui depuis 40 ans dans les geôles françaises, témoigne de la patience des résistants face à leurs bourreaux. Le 25 février dernier, il déclarait : « En dépit de cette agression génocidaire de grande envergure contre Gaza ces jours-ci, où des dizaines et des dizaines de milliers de martyrs et des blessés s’ajoute la terrible destruction généralisée à tout l’espace habitable de Gaza, la Résistance reste inébranlable, protégée et adoptée par les masses populaires. Gaza ne portera jamais le drapeau blanc de la capitulation. Ni les sionistes, ni aucune force criminelle ne réussiront jamais à briser la volonté de la Résistance à Gaza ».

Exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah et celles des milliers de prisonniers palestiniens, c’est dénoncer le sionisme partout où il sévit, et soutenir le combat de la résistance jusqu’à la victoire de la liberté en Palestine, en France et partout dans le monde.




A Gaza, résister à la guerre totale        

Comité Action Palestine, le 16 mars 2024

Par air, mer et terre, l’armée sioniste bombarde Gaza depuis 162 jours. L’une des armées les mieux équipées du monde, soutenue par l’Occident, pilonne jour et nuit Gaza, ce territoire palestinien considéré comme l’un des plus pauvres au monde. Sans relâche, les armes les plus sophistiquées sont larguées sur les populations civiles. Il faut tuer un maximum de Palestiniens. Les tuer tous si possible. Avec l’assentiment et le soutien total de l’Occident. Avec la complicité des Etats arabes. Il faut faire taire à jamais ce peuple rebelle qui aspire à l’indépendance. Réclamer l’indépendance est un crime aux yeux des puissants qui font la loi par la force, qui font régner un ordre injuste partout sur la planète. Les Palestiniens de Gaza devaient choisir entre la mort lente avec le blocus imposé depuis 2007 ou le risque de périr tous sous le feu de l’ennemi surarmé. Puisque telle était la seule alternative, les Palestiniens ont déclenché ce 7 octobre la bataille décisive en cours. La survie du peuple palestinien en dépendait. Sa dignité aussi. C’est cela le crime des Palestiniens. Oser survivre. Oser se soulever pour vivre libre. Oser prendre les armes pour dire non à leur lente mise à mort.

Aux yeux des Etats-Unis et de l’Occident, aux yeux de tous les sionistes le défi est immense. Il faut écraser le peuple palestinien, le réduire en poussière. Tout ce qui tient debout doit être démoli. Il faut détruire les infrastructures et les êtres vivants. Détruire les lieux de soin et les lieux de culte. Tuer les bébés et les femmes. Il faut effacer le Palestinien et effacer la mémoire de la Palestine. Il faut effacer la Palestine là où elle est. En Palestine occupée en 1948 et en Palestine occupée en 1967.  Il faut la guerre totale. Les sionistes n’ont pas fait 1948 et 1967 pour rien. Leur projet est le même depuis un siècle : coloniser toute la Palestine. L’épuration ethnique totale est une question de temps pour eux. La solution des deux Etats fait partie du jeu de dupes. Une supercherie pour tromper le monde alors qu’en sous-main, sournoisement, la colonisation se poursuivait en Cisjordanie et à Al Qods pendant que Gaza était soumise au blocus.

C’était une question de temps pour les sionistes, mais le temps jouait contre les Palestiniens. Il fallait dire stop à ce génocide lent. Il fallait renverser la table tant qu’il était encore temps. C’était le moment ou jamais ce 7 octobre !  Les sionistes ont compris dès lors que leur plan minutieusement mis en place était contrecarré. Le carnage allait commencer. Qui aurait imaginé qu’on verrait un jour sur la terre de Palestine des enfants mourir de faim ? Qui aurait imaginé que le monde resterait silencieux devant des corps de bébés squelettiques ? C’est la guerre totale. Tuer, brûler, détruire et affamer. Mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour exterminer. Sans pitié. On savait l’ennemi impitoyable. On savait l’Occident fauteur de guerres. On savait le double jeu des régimes arabes. Mais savait-on le degré de complicité des Etats arabes ? Savait-on que la communauté musulmane resterait silencieuse dans le confort des mosquées ? Savait-on que le lien communautaire se briserait devant l’égoïsme de classe pur et simple ?

La bataille en cours est un moment de vérité. Elle nous enseigne que les opprimés ne doivent compter que sur eux-mêmes. Et ils le font courageusement, vaillamment, déterminés. Nous devons tous nous incliner devant cette bravoure et cet amour de la liberté. Nous devons tous, si nous sommes encore des humains, des êtres humains épris de liberté, soutenir leur résistance. Nous ne serons jamais à la hauteur des combattants, à la hauteur de tous les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, mais nous pouvons jouer notre rôle là où c’est possible pour dire qu’ils ne sont pas seuls. Pour dire que l’injustice faite en Palestine ne doit pas être faite en notre nom. Cette bataille nous enseigne enfin que la lutte du peuple palestinien est une lutte mondiale contre l’ordre capitaliste et impérialiste. Nous devons résister à ses côtés. Nous devons résister à l’infâmie. Nous devons être plus forts pour combattre l’infamie sioniste.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




« Israël », la guerre de trop

« Ici sous les décombres, reposent Ahmad al Safadi et sa famille. Sa mère, ses enfants, sa femme » Gaza, t.me/Axe_de_la_Resistance

Comité Action Palestine, le 8 Mars 2024

Au 153ème jour de l’offensive militaire criminelle et génocidaire dans la bande de Gaza, l’entité sioniste est quasiment au point zéro. Certes, elle fait des milliers de victimes et détruit tout sur son passage mais au prix de salir à jamais son image. Certes sa puissance de feu est gigantesque, mais elle ne parvient pas à réaliser ses objectifs. La direction du Hamas est insaisissable dans les tunnels. Les tunnels eux-mêmes n’ont pas été trouvés par l’armée sioniste. Et les prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains des Palestiniens.

L’entité sioniste est tombée dans le piège. Ses stratèges et ses services de renseignements n’ont rien vu venir. Sans parvenir à réaliser leurs objectifs, ils ont liquidé en même temps le peu de crédit qu’ils avaient auprès de l’opinion internationale. Ils perdent sur tous les fronts. Sur le front militaire et sur le front de la propagande. La bête blessée le 7 octobre a montré son vrai visage. Elle a indistinctement massacré la population palestinienne, tué par milliers des enfants et affamé les vivants. Le monde entier voit désormais le sionisme dans toute sa laideur, sans pitié, génocidaire et sanguinaire. Quelle que soit l’issue de la bataille en cours, « Israël » a perdu. Pas seulement au niveau international.

En interne, auprès des « Israéliens » eux-mêmes qui constatent, amers et stupéfaits, que leur sécurité sur cette terre volée aux Palestiniens n’est plus assurée. Ce 7 octobre allait définitivement inscrire dans leur psychologie que leur armée, réputée invincible, a connu une défaite historique dont il n’est pas possible de se relever. Plus encore, ils constatent aujourd’hui que cette armée n’est pas capable, malgré sa supériorité militaire présumée, de vaincre la résistance palestinienne. Au nord comme au sud de la Palestine, il y a des milliers de déplacés « israéliens ». La résistance palestinienne tire toujours des missiles sur les grandes villes « israéliennes ». Des chars sont détruits et des soldats sionistes sont quotidiennement tués ou blessés. La résistance libanaise ne relâche pas la pression au nord et les Yéménites, malgré les menaces et les bombardements occidentaux, maintiennent le blocus des ports « israéliens ».

Cette situation entraine des tensions et des contradictions entre les « Israéliens ». Les démissions sont nombreuses au plus haut niveau de l’armée. Rien ne va plus. Le sioniste est démoralisé. Le coût psychologique est énorme. Quand tout va mal dans le camp sioniste, on peut presque dire que tout va bien dans le camp de la résistance si parmi les civils palestiniens il n’y avait pas autant de victimes. Mais les Palestiniens étaient préparés à ce massacre. Ils connaissent bien cet ennemi impitoyable et arrogant. Cet ennemi qui a pu s’imposer sur la terre de Palestine par des massacres et le nettoyage ethnique en 1948, qui a continué en 1967 et qui, aujourd’hui, estime qu’il tient l’opportunité de liquider définitivement la cause du peuple palestinien.

Les « Israéliens » ont fait des erreurs de calcul grossières mais ils persistent. Ils ne savent pas que les conditions politiques ont changé et qu’elles ne sont pas les mêmes qu’en 1948. D’abord, la résistance palestinienne s’est renforcée. Elle a pris toutes les dispositions pour tenir un affrontement armé sur le long terme. Elle a su aussi faire des alliances avec la résistance dans les pays voisins. Cette situation politique a sérieusement entravé l’ennemi sioniste dans sa volonté d’anéantir les Palestiniens. Puis surtout, à l’heure des réseaux sociaux, les sionistes n’ont pas calculé les effets dévastateurs des images effrayantes des massacres sur la mobilisation dans le monde en faveur des Palestiniens. Les Israéliens ont perdu, mais ils ne le savent pas encore.

Nous, nous savons qu’il faut encore et toujours maintenir la pression en organisant concrètement le soutien au peuple palestinien. Il faut recourir à tous les modes d’action possibles pour lutter contre les sionistes ici et contre l’alignement du pouvoir français sur l’Etat sioniste. Quelle que soit l’issue de la bataille en cours, nous savons que nous avons raison. Nous avons toujours raison lorsque nous sommes du côté de la justice. 

Palestine vivra, Palestine vaincra !