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Calendrier Palestine Libre 2023 – La Palestine: tout un symbole

Comité Action Palestine (12/11/2022)

Le monde entier connait la Palestine à travers ses principaux symboles : le keffieh, le fusil, la clef du retour, la mosquée al-Aqsa, l’olivier, le drapeau, la dabkeh, la fronde, la pierre, la broderie, le figuier de barbarie et le personnage d’Handala, autant de marqueurs de l’identité nationale palestinienne que l’édition du calendrier Palestine libre 2023 souhaite mettre en exergue.

Nourrie de cette forte identité nationale, la résistance palestinienne n’a jamais renoncé à libérer le pays de l’emprise coloniale. Les Lions de Cisjordanie rappellent aujourd’hui à ceux qui oublient ou ferment hypocritement les yeux, qu’à la violence coloniale répond une résistance armée, déterminée à libérer toute la Palestine. La conscience nationale palestinienne est un fait historique, têtu qui se dresse comme une barrière infranchissable devant l’ennemi sioniste. Le monde entier connaît le mensonge sioniste « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Or le seul ferment identitaire des colons est le vol des terres et la violence extrême pour y parvenir. En contraste avec l’histoire ancienne et récente du peuple palestinien, il n’existe pas d’identité nationale « israélienne ». Le sioniste est un corps étranger que la terre de Palestine rejette de toutes ses forces.

La Palestine existe. Elle existe partout et se manifeste sous toutes ses formes sur cette terre convoitée et martyrisée par l’impérialo-sionisme. L’identité palestinienne s’affiche ostensiblement comme un défi quotidien lancé à l’ennemi sioniste pour lui rappeler que rien, encore moins les bulldozers, ne pourra ensevelir la volonté palestinienne de libération nationale. Parmi les premiers symboles de la résistance, le fusil incarne l’idée bien ancrée parmi les Palestiniens qu’une Palestine libérée n’adviendra que par la force des armes, le seul langage que connait le colonisateur. Le fusil, la fronde et la pierre, toutes les armes à disposition immédiate sont mobilisées pour mettre fin au crime nommé « Israël ». La Palestine existe parce qu’elle résiste. Et si elle résiste, c’est parce qu’elle existe. Chaque symbole de l’identité palestinienne, et par sa seule existence, rappelle à l’ennemi sioniste que la Palestine vit et vivra. La clef, symbole majeur de l’identité palestinienne, est transmise de génération en génération pour dire à la face du monde que les Palestiniens chassés en 1948 par le terrorisme sioniste comptent toujours reprendre possession de leurs biens. Tôt ou tard ce jour viendra parce que l’espoir fait vivre la résistance et la résistance fait vivre l’espoir.

Le keffieh, moyen de dissimulation du visage et signe universel de reconnaissance de la lutte palestinienne depuis les années 1930, fait partie de l’histoire culturelle et politique de la nation. Sa puissance identitaire imprime dans les consciences que le colon est étranger à cette terre et que rien ne le lie à cette terre. Celui-ci cherche à déraciner cette identité palestinienne comme il déracine les oliviers pour priver les Palestiniens de cette ressource économique et culturelle. L’acte sioniste destructeur prouve que cette terre a un peuple et que le peuple a une terre. Le drapeau palestinien, porté haut et fièrement dans le monde entier dans toutes les manifestations, politiques, sportives ou culturelles, témoigne que vouloir effacer la Palestine est vain. La Palestine rayonne à travers son histoire et son identité nationale qui bat dans le cœur des Palestiniens. Et battra toujours pour réclamer la souveraineté pleine et entière du peuple palestinien de la mer au Jourdain. Le jour de l’indépendance, on pourra enfin voir le visage d’Handala illuminé par la splendeur nouvelle de la mosquée al-Aqsa libérée.

Vous pouvez soutenir nos actions et témoigner de votre solidarité avec la résistance palestinienne en achetant ce calendrier au prix de 5€ (+1€ par calendrier pour les frais de port) directement en ligne en cliquant sur ce lien https://www.helloasso.com/associations/comite-action-palestine/boutiques/calendrier-palestine-libre-2023-la-palestine-tout-un-symbole

ou en téléchargeant le bon de commande ci-joint http://www.comiteactionpalestine.org/word/wp-content/uploads/2022/11/bondecommande2023.pdf et en nous l’envoyant par courrier accompagné du règlement.

Par avance nous vous remercions.




Antiracisme à l’Assemblée nationale

Comité Action Palestine, le 6/11/2022

« Qu’ils retournent en Afrique » ou « qu’il retourne en Afrique », c’est la même chose dit la gauche qui donne des leçons de bon antiracisme. Mais on ne fait pas de la politique avec de bons sentiments, sinon pour manipuler. Gentille gauche contre méchante extrême droite et contre la un peu moins méchante droite. C’est l’île aux enfants dans la tête des gentils de gauche. Mais une gauche conséquente, une gauche en rupture et sincère dirait : « que cesse le pillage des ressources des pays du Sud, stop au soutien des dictatures et aux guerres que nous menons partout dans le monde. Nous, nations d’Occident, détruisons ces pays et ces peuples, et par notre avidité capitaliste nous poussons des personnes à migrer et à prendre d’énormes risques, au péril de leur vie, en traversant déserts arides et mers déchainées. ! »

Mais rien de tout ça. On n’entend pas cette gauche lorsque les familles des victimes des violences policières racistes interpellent le pouvoir et tentent de se faire entendre dans la rue. On n’entend pas cette gauche quand il s’agit de dénoncer les massacres quotidiens perpétrés par les sionistes en Palestine ou la présence militaire de la France en Afrique. Non, elle devient étrangement muette ! il est plus facile de faire montre de compassion, une compassion qui, en fin de compte, légitime l’ordre des Total et des Bolloré en fermant les yeux devant la cause de toutes les injustices : le profit et le pillage des ressources qui participent au confort de cette petite bourgeoisie de gauche des centres villes. Alors, il n’est pas étonnant de voir ces députés LFI faire la comédie antiraciste à l’Assemblée nationale dans l’après midi et le soir venu courir à Cnews, la chaîne raciste et islamophobe du milliardaire Bolloré, pour dire combien c’est mal le racisme. Comme si la violence raciste quotidienne d’un Zemmour et de la chaîne Cnews est plus acceptable que le propos de l’ignare raciste du RN à l’Assemblée nationale.

Frantz Fanon avait raison de dire que le racisme est chose normale dans les pays occidentaux. Il est aussi chose normale au sein de la gauche qui ne cessera jamais de se donner une bonne conscience en manipulant le malheur des opprimés.




Violences policières : la justice contre le peuple

MARCHE POUR YANIS* LE 5 NOVEMBRE2022

Prise de parole du Comité Action Palestine

Yanis a rejoint la liste déjà longue des victimes de violences policières. Comme tant d’autres avant lui, il est victime deux fois de la violence d’Etat : une première fois de la part de la police, une deuxième fois de la part de la justice.

Cette violence d’Etat s’abat sans pitié sur les habitants des quartiers populaires, qui depuis trop longtemps subissent le racisme d’Etat avec une discrimination dans tous les domaines, ses contrôles au faciès, sa violence policière raciste, sa justice raciste, son école raciste, son embauche raciste.

La peine de mort a été abolie, mais la police exécute dans la rue des jeunes Arabes et Noirs « pour refus d’obtempérer ». Oui le racisme d’Etat tue dans les quartiers populaires, tue sans espoir de justice pour les victimes et leurs familles.

Cet héritage colonial persistera tant que les habitants de ces quartiers seront assignés à la pauvreté dans laquelle ce système capitaliste a plongé des millions de personnes.

En effet, la violence économique et la violence policière sont intimement liées.

L’Etat déploie davantage de violence parce qu’il est incapable de donner une réponse sociale, incapable de satisfaire l’aspiration des classes populaires à vivre dans des conditions dignes. Cette violence policière est un mode de gestion de l’ordre social, où chacun doit rester à sa place, aussi injuste soit elle. On le voit dans les quartiers, on l’a vu avec les gilets jaunes, on le verra demain avec tous ceux qui résiste contre cette société injuste.

Si donc les classes populaires n’obtiennent jamais gain de cause devant les tribunaux, à qui et à quoi sert cette justice ?

Justice de classe, justice raciste et coloniale ! De même que les Palestiniens n’obtiendront jamais justice devant les tribunaux de l’occupant, les classes populaires en France n’obtiendront jamais gain de cause complet et réel devant la justice de la république bourgeoise.

Mais on le voit aujourd’hui, les opprimés s’organisent et résistent.

Le Comité Action Palestine dénonce la violence d’Etat qui n’a d’autre objectif que de maintenir un ordre social injuste. Il salue la mémoire de Yanis. Face à cette injustice républicaine, il ne reste qu’une seule voie : la mobilisation de tous les concernés pour résister à l’oppression.

CAP – 5 novembre 2022

*Yanis, 20 ans, est décédé à la suite d’une course-poursuite avec la police le 14 avril 2021 à Saint Denis. Sa famille a organisé une marche blanche ce samedi 5 novembre 2022 à Saint-Denis 

Le Comité Action Palestine était présent avec de nombreuses autres associations dont #justicepouryanis @reseau_verite @pour_gaye @justicepouribo @JusticeBabacar @JusticePrAngelo @VeriteDieng et bien d’autres.




Marchons ensemble ! samedi 5 novembre 2022 pour réclamer justice pour Yanis ! 

Le 3 juin 2021, notre fils, notre frère, notre ami Yanis, jeune dyonisien de 20 ans, mourrait de ses blessures après avoir été pourchassé dangereusement par un véhicule de la BAC quelques semaines auparavant.
Certains diront qu’il aurait dû s’arrêter. Il était à l’arrêt. Il rentrait chez lui accompagné d’un ami, chacun sur un scooter. Au bout de sa rue, un véhicule de la BAC a foncé droit dans leur direction. La panique. La peur. Après des années de violences et d’humiliations de la part des policiers dans nos quartiers populaires, précaires et racisés, ils ont fui. La BAC a décidé de les prendre en chasse. Plusieurs témoins témoignent de la dangerosité du véhicule de police lors de cette poursuite.

Une circulaire, envoyée à tous les commissariats et régulièrement mise à jour depuis 2005, interdit pourtant la poursuite des deux-roues sauf en cas de crime de sang. Ce n’était donc pas le profil de Yanis. Ce n’était pas non plus celui de Maïcol (mort en en janvier 2021 à Nice), de Curtis (mort en 2017 dans l’Essonne), d’Ibo (mort en 2019 à Sarcelles) ou de Sabri (mort en 2020 à Argenteuil) ou de Miguel (mort en 2020 à la Réunion). Tous ont perdu la vie après que leur moto, scooter ou quad aient été dangereusement pourchassé et/ou violemment parchoqué par la police.

Depuis le début de la mobilisation, nous avons constaté trop d’incohérences, que ce soit sur la course poursuite en elle-même, ou lorsque Yanis a été retrouvé au sol. Les témoignages mis à notre disposition contredisent la version policière. C’est pourquoi nous ne cesserons de lutter pour que la Vérité éclate que Justice soit rendue pour Yanis et ses proches.

Engagés depuis maintenant 18 mois pour faire éclater la vérité sur ce terrible soir où il a été percuté, l’association JUSTICE ET VÉRITÉ POUR YANIS appelle à la mobilisation et à la solidarité lors de la deuxième journée de commémoration et d’action en la mémoire de Yanis qui aura lieu le samedi 5 novembre 2022, à partir de 14h à Porte de Paris (Saint Denis).

Nous, l’association Vérité et Justice pour Yanis, dénonçons :

  • les violences policières subies depuis de longues années dans nos quartiers, avec une hausse croissante de l’impunité (contrôles au faciès, amendes, humiliations, coups, déclarations mensongères, refus de prendre des plaintes…)
  • le silence des administrations publiques face aux victimes
  • le racisme délétère et systémique de l’institution policière
  • toutes les formes d’injustices couvertes par l’État

Nous marcherons pour :

  • que cesse le silence des administrations publiques et de la justice devant le drame que la famille de Yanis vit depuis 18 mois
  • réclamer à nouveau l’accès à la vidéosurveillance dont une partie est directement gérée par les services de la mairie de Saint-Denis afin d’avoir accès aux faits exacts qui se sont déroulés le soir de la poursuite et de pouvoir poursuivre, s’il y a lieu d’être, les responsables de la mort de Yanis en justice
  • que soit enfin respectée la circulaire qui préconise de ne pas prendre en chasse les véhicules à deux-roues sauf en cas de crime de sang que cessent toutes les formes de violences policières, pénitentiaires et d’État sur notre territoire
  • que les polices, en tant qu’administrations publiques, rendent des comptes aux citoyens

L’association JUSTICE ET VÉRITÉ POUR YANIS est membre du réseau Entraide, Vérité et Justice qui accompagne et fédère les victimes survivantes et les familles de victimes de violences policières, pénitentiaires et d’État. Au niveau local, nous soutenons la mise en place d’un collectif « anti violences policières » dont l’objectif est de créer un réel rapport de force face à la politique sécuritaire inquiétante qui s’est mis en place à Saint-Denis et qui s’est accrue en vue de la préparation des Jeux Olympiques 2024. Cette marche sera l’occasion de rappeler que Yanis n’est pas la seule victime des violences policières sur notre territoire.
Nous donnons rendez-vous le samedi 5 novembre, à 13h30 à Porte de Paris (ou 13h à Pont de Soissons pour départ collectif vers la manifestation) pour rendre hommage à Yanis et à toutes les victimes de violences policières.

Réclamons justice et mobilisons-nous pour que cessent les violences policières ! 

https://justiceveritepouryanis.webnode.fr/marchepouryanis/

Le Comité Action Palestine est signataire de l’appel et sera présent à la manifestation




« Il n’y a pas d’autre voie alternative possible… »

Lannemezan 2022 : déclaration de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah lue à la fin de la manifestation : « Il n’y a pas d’autre voie alternative possible… »

Chers amis, chers camarades,

« D’innombrables batailles ont été livrées, certaines ont été perdues, d’autres ont été gagnées mais dans l’ensemble et en dépit de toutes les pertes et en dépit de toutes les erreurs, les masses populaires ont pu consolider certaines réalisations dont personne ne peut aujourd’hui contester leurs portées stratégiques. Le peuple palestinien est toujours là et la cause palestinienne est plus que jamais vivante ».

Ces paroles, nous tous ici réunis, nous les reconnaissons d’emblée comme étant bien celles de Georges Abdallah. Nous les reconnaissons par cette affirmation indéfectible qui ponctue chacune des déclarations de notre camarade : ce fameux « Nous vaincrons ! ». Nous les reconnaissons à cet optimisme historique qui sous-tend chacune de ses analyses : un optimisme qui n’est pas celui d’un doux rêveur ou d’un idéaliste forcené déconnecté de la réalité qui à 70 ans passés continue de s’illusionner sur ses rêves de jeunesse ; mais qui, au contraire, est celui anime tout combattant de la résistance, tout révolutionnaire.

Or nous le savons intrinsèquement et intimement, Georges Abdallah a raison !

Georges Abdallah a raison quand il souligne que le peuple palestinien est toujours là et que la cause palestinienne est plus que jamais vivante ! Le peuple palestinien est toujours là après plus de 100 ans de colonisation ; les Palestiniens sont toujours là malgré cette volonté acharnée de réduire à néant ce peuple, cette terre. Le peuple palestinien est toujours là et fait face à ses bourreaux que sont l’entité sioniste et les impérialistes : il résiste encore et toujours, pierre par pierre et mur par mur à l’occupant réussissant à le frapper partout, à chaque instant et en plein cœur jusqu’à Jérusalem-Est.Toute l’Histoire de la Palestine n’est que résistance et combat, et les actions héroïques de ces derniers mois et de ces derniers jours ne sont que la face visible d’une réalité plus globale : la résistance n’a jamais cessé car elle est la loi même de l’existence du peuple palestinien mais elle est aujourd’hui assumée par une nouvelle génération de combattants « indomptables lions » qui par leur lutte armée reprennent le flambeau de la lutte de libération nationale, frappent l’ennemi partout où il se trouve et démontrent jusque dans leur sang que « La Palestine vivra » et que certainement, assurément, indéniablement, inéluctablement, « La Palestine vaincra ! ».

Palestine vivra ! Palestine vaincra ! Libérez Georges Abdallah !

Chers camarades, nous le savons ! Georges Abdallah a effectivement raison quand il affirme que la cause palestinienne est bien vivante ! Elle l’a été, elle l’est et elle le restera car le peuple palestinien et sa glorieuse résistance n’ont pas d’autre échappatoire que de lutter, de combattre et de se libérer du colon pour pouvoir continuer à être. Répétons-le ici, une fois de plus : il n’y a pas d’autre voie alternative possible ! L’entité sioniste n’est pas réformable ! Rien n’est à attendre du colon – ni la fin de son système d’apartheid, ni une soi-disant démocratisation progressiste de son gouvernement. Il faut être pour le moins bien naïf pour croire qu’une négociation du pouvoir, de la terre et des intérêts pourrait un jour être possible entre le colon et son colonisé, entre le dominant et l’opprimé dans ce rapport d’anéantissement qu’est le système colonial.

Tous les choix politiques et militaires de l’occupant sioniste depuis son implantation en terre de Palestine jusqu’à aujourd’hui ne laissent planer aucun doute quant à l’objectif visé : non seulement réduire à néant la lutte du peuple palestinien mais « surtout en finir avec le peuple palestinien en tant que tel ». Cette mise à mort est consubstantielle au système colonial et à l’existence même de l’entité sioniste. Et dans ce système, l’apartheid n’est pas une simple variable d’ajustement dont il faudrait juste revendiquer dans nos mots d’ordre l’arrêt : l’apartheid est inscrit dans le code génétique de ce système d’oppression et c’est un leurre de penser qu’un seul état « Israël-Palestine » démocratique, débarrassé de l’apartheid est possible ou alors il a un nom : la Palestine et toute la Palestine !

De la mer au Jourdain, la Palestine aux Palestiniens !

Alors oui chers camarades, nous le savons ! Georges Abdallah a aussi raison quand il affirme que « le peuple palestinien sait mieux que quiconque que les compromissions ainsi que toutes les versions capitulardes ne mènent qu’à sa perte ». Dans cette guerre de longue haleine dans laquelle est engagé le peuple palestinien pour sa survie, le soutien à la Palestine, tout notre soutien et notre solidarité active doivent aller avant tout, principalement et sans tergiversation à l’héroïque résistance du peuple palestinien, à cette jeune et moins jeune avant-garde combattante palestinienne qui lutte en première ligne par les armes contre l’occupant pour regagner sa terre, celle de la Palestine historique. La victoire de ces flambeaux de la résistance et avec elle de tout le peuple palestinien peut seule garantir le retour d’un état de droit en Palestine ; elle seule peut garantir le retour d’un état de paix en Palestine – car là aussi ne nous leurrons et rappelons-nous « Pas de justice, pas de paix ! – tout comme elle est la seule garantie de l’application du juste et légitime droit au retour de tous les Palestiniens. Il n’y a pas d’autre soi-disant processus alternatif possible à construire en dehors de cette résistance de l’intérieur, en dehors de cette résistance de la Palestine occupée et rien d’autre à attendre dans les centres impérialistes de ceux-là même qui arment, normalisent, négocient ou reprennent des relations privilégiées avec l’ennemi ! « Face à l’occupation et à la barbarie de l’occupant, la première réponse légitime que l’on doit afficher avant tout autre chose est la solidarité, toute la solidarité, avec ceux et celles qui par leur sang font face à la soldatesque de l’occupation ». La solidarité, toute la solidarité donc avec la marche du retour, oui, mais avec celle de Gaza !

Vive la lutte armée du peuple palestinien !

Chers amis, chers camarades, nous le savons ! Georges Abdallah a raison ! Dans son combat de toute une vie pour la Palestine mais aussi pour tous les autres fronts où il est de nos luttes : anti-impérialistes, anticapitaliste, antisioniste et antifasciste. Sur tous ces fronts, Georges Abdallah est toujours là et sa cause est plus que jamais vivante ! Cette identité politique jamais reniée – celle d’un combattant arabe, communiste, révolutionnaire que nous n’avons pas peur d’afficher par nos affiches partout où nous sommes car Georges Abdallah est notre camarade et que nous sommes de son identité politique – est bien ce qui lui vaut aujourd’hui d’entrer dans une 39e année de détention derrière ces murs et ces barbelés.

Pour sa libération, depuis ce premier jour où certains de nos camarades ici présents – honneur à eux ! – ont initié ce combat, d’innombrables batailles ont été livrées, certaines ont été perdues, d’autres ont été gagnées et dans l’ensemble et en dépit, depuis ces dernières années, force est de constater que les soutiens solidaires sur le plan local, national et international n’ont fait que s’étendre et se consolider pour exiger sa libération mais aussi porter haut et fort ses idées et son combat révolutionnaire car « c’est justement sur le terrain de la lutte antiimpérialiste et anticapitaliste que l’on peut, que l’on doit apporter le soutien le plus significatif à nos camarades embastillés ».

Mais là encore, nous le savons intrinsèquement et intimement, Georges Abdallah a aussi raison quand il énonce lui-même la clé de sa libération en rappelant qu’indéniablement elle ne relève pas des arguties judiciaires puisque « c’est toujours au niveau des instances politiques que l’on décide de la place et du rituel judiciaire quand il s’agit des prisonniers politiques » ; mais qu’elle est bien plutôt conditionnée à un rapport de force à gagner pour faire comprendre aux représentants de l’impérialisme français que son incarcération commence à peser plus lourd que sa libération.

Ce rapport de force, tels les lions indomptables, nous avons encore à l’intensifier pour frapper d’une seule main unie et unitaire plus, plus vite et plus fort pour faire en sorte que chaque mois, chaque semaine, mille initiatives fleurissent pour Georges Abdallah face à toutes les instances du pouvoir de l’Etat français, sur toutes les places publiques et jusque dans les stades ! Car il y a urgence et que cela aussi, nous le savons bien : tout comme en Palestine la victoire est au bout du fusil, temps est venu en France de faire de notre solidarité une arme pour la libération de notre camarade, pour la victoire ou la victoire !

Georges Abdallah, tes camarades sont là !

La résistance est un droit ! Liberté pour Georges Abdallah !

« Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et de sa prometteuse Résistance !

La solidarité, toute la solidarité avec les résistants dans les geôles sionistes et ailleurs de par le monde !

Honneur aux masses populaires en lutte !

À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes !

« Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions !» (Georges Abdallah)

Paris, le 22 octobre 2022

Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah




Résister au colonialisme

Comité Action Palestine (15 octobre 2022)

Face à la violence coloniale qui essaye de l’anéantir depuis plus de 100 ans, le peuple palestinien résiste. Chaque jour, avec les moyens dont il dispose, il fait œuvre de détermination et de courage pour libérer sa terre. Il sait que l’autodétermination se gagne par le fusil parce que le colon ne lui laisse pas d’autre choix.

Dans cette marche vers la libération, les Palestiniens franchissent actuellement une nouvelle étape. Alors qu’il y a trois décennies, les sionistes croyaient avoir définitivement muselé la Résistance via les Accords d’Oslo, le colonialisme produisant toujours les mêmes effets, c’est toute une nouvelle génération de résistants qui se soulève aujourd’hui, enterrant une bonne fois pour toutes ces soi-disant accords de paix. L’armée sioniste n’ose plus s’aventurer durablement à Gaza qui s’est armé pour riposter efficacement contre toute nouvelle attaque et dispose des moyens militaires dissuasifs. Même si elles se succèdent à un rythme soutenu (2009, 2012, 2014, 2021, 2022) et font de nombreux martyrs, chaque guerre contre Gaza est plus courte que la précédente, les sionistes négociant rapidement un cessez-le-feu sous la menace des missiles palestiniens.

A son tour, la Cisjordanie se soulève. Bien que l’Autorité palestinienne mène une politique très répressive pour juguler la détermination des Palestiniens, les actes de résistance se sont multipliés ces dernières années. Ce fut d’abord l’Intifada aux couteaux en 2015, en réponse aux menaces qui pèsent sur la Mosquée al-Aqsa. Ces attaques ciblant les colons où qu’ils se trouvent a fait changer la peur de camp et redonner confiance à la jeunesse palestinienne. Dans le secret des camps de réfugiés, à Jénine, Naplouse, Tulkarem, la résistance armée s’est réorganisée en faisant taire, comme à Gaza, les divergences politiques entre les grandes factions palestiniennes. Depuis quelques mois, et surtout depuis l’assassinat en mai dernier de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, les menaces grandissantes sur la Mosquée al-Aqsa en tant que symbole de la souveraineté palestinienne sur cette terre et l’assassinat de nombreux résistants, les Brigades de Jénine ou les membres de la Fosse aux Lions à Naplouse sortent au grand jour. Ces dernières semaines ont été décisives, car bien que la jeunesse paye le prix fort (plus de 100 martyrs en 2022), les opérations de résistance contre l’armée coloniale et les colons se multiplient partout en Cisjordanie. La répression menée par les forces ennemies et les collaborateurs de l’Autorité palestinienne n’y peut rien car pour chaque martyr, dix nouveaux résistants se lèvent. Depuis quelques jours, suite à l’opération spectaculaire de Shuafat, c’est toute la population qui se joint à la Résistance en appelant à la désobéissance civile et à la grève générale. Nulle part les sionistes sont à l’abri et la marge de manœuvre du pouvoir colonial se rétrécit car ne peut pas mener d’opération militaire d’envergure, comme à Gaza, sur un territoire aussi grand. Même si le chemin est encore long, cette nouvelle étape de la lutte de libération appelle à l’optimisme quant à la victoire du peuple palestinien.

Sur ce chemin, il marche dans les pas du peuple algérien qui, après 130 ans d’occupation, a réussi à se libérer du joug colonial français grâce à sa résistance déterminée. Contrairement à ce que beaucoup voudraient faire croire, ce qui se passe en Palestine depuis plus de 100 ans est un processus colonial qui ressemble par bien des aspects au colonialisme français en Algérie. Rappelons-nous des massacres du 17 octobre 1961, où plusieurs milliers de manifestants algériens défilant pacifiquement ont été sauvagement réprimés et des centaines assassinés en plein Paris par la police française. La France de 1961, c’est la France de l’oppression coloniale, celle de la guerre d’Algérie, celle qui met en œuvre les mêmes méthodes racistes et criminelles contre la résistance armée en Algérie et les immigrés algériens, les considérant toutes deux comme des menaces pour l’intégrité de la République française. Pourtant 60 ans plus tard, la République française n’a pas changé. Elle entretient toujours le même rapport avec ceux qui sont originaires de son ancien empire colonial. Rien ne peut changer puisque la politique impérialiste française et sa mission dite « civilisatrice » sont des éléments constitutifs de la Nation française.

C’est aussi à ce titre que la France maintient en détention depuis 38 ans Georges Ibrahim Abdallah, un résistant libanais antisioniste, alors qu’il est libérable depuis plus de 20 ans et que plusieurs décisions de justice récentes ordonnent sa libération sous condition d’expulsion. Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans) et revendique désormais le titre de «doyen des prisonniers politiques dans le monde ». A l’instar des autorités d’occupation en Palestine qui maintiennent en détention administrative, c’est-à-dire sans procédure juridique ni jugement plusieurs centaines de prisonniers politiques palestiniens, la France bafoue sa propre justice en maintenant Georges Ibrahim Abdallah en prison. A ce déni de justice, s’ajoute la tentative de criminalisation du soutien à ce prisonnier politique. En mars 2022, le ministère de l’intérieur a considéré que la solidarité du Comité Action Palestine avec Georges Ibrahim Abdallah constituait l’un des motifs suffisants pour justifier la dissolution de l’association. Par le maintien de Georges Ibrahim Abdallah en prison et la tentative de réprimer le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien, le gouvernement français montre une fois de plus son alignement sur ce mouvement colonial et raciste qu’est le sionisme.

Comme nous le montrent aujourd‘hui les Palestiniens, et auparavant tous les peuples qui se sont libérés du colonialisme, seule la détermination et la résistance payent. Exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah et celle des milliers de prisonniers palestiniens, c’est dénoncer le sionisme partout où il sévit, et soutenir le combat de la résistance jusqu’à la victoire de la liberté en Palestine, en France et partout dans le monde.

Force et honneur au peuple palestinien !




Jean-Luc Godard et la Palestine

Comité Action Palestine, le 17 septembre 2022

Jean Luc Godard, considéré dans le milieu du cinéma comme un génie, avait sa vie durant soutenu avec force la cause de la résistance palestinienne. Il n’a pas échappé à l’accusation d’antisémitisme, mais ne s’ est jamais renié et sa notoriété l’a protégé d’une mort sociale certaine,  contrairement à d’autres artistes ou intellectuels qui ont manifesté leur soutien aux Palestiniens. Cette cause fait le tri entre les vrais intellectuels, forcément engagés, et les intellectuels faussaires qui peuplent les médias à la solde de l’impérialisme et du sionisme. Jean Luc Godard repose en paix, la flamme de la résistance ne s’éteindra pas tant que la justice n’aura pas repris ses droits en terre de Palestine.

Dessin : Abdel Rahman Al Muzain – 1985 « Le cinéma palestinien enregistre le passé, anime le présent et illumine le futur. http://www.palestineposterproject.org/poster/animating-the-present




«En nous tirant dessus, ils ont voulu nous faire taire»: le récit d’un collègue de Shireen Abu Akleh

Article publié sur RFI, le 16 septembre 2022

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20220916-en-nous-tirant-dessus-ils-ont-voulu-nous-faire-taire-le-r%C3%A9cit-d-un-coll%C3%A8gue-de-shireen-abu-akleh

par Sami Boukhelifa

Après quatre mois de tergiversations, l’armée israélienne a fini par reconnaître la semaine dernière sa « probable » responsabilité dans la mort de Shireen Abu Akleh. Cette Palestino-américaine, reporter vedette d’Al Jazeera, a été abattue d’une balle dans la tête en mai 2022, à Jénine, en Cisjordanie occupée. RFI s’est rendue sur les lieux du drame avec Ali al-Samoudi, un collègue de la journaliste, blessé également. 

Depuis la mort de Shireen Abu Akleh, une multitude d’enquêtes menées par des médias internationaux, et par l’ONU également, ont incriminé Israël. Plus encore, dès les premiers instants qui ont suivi sa mort, des journalistes palestiniens présents sur place ont confirmé la responsabilité d’Israël. Mais l’État hébreu avait engagé une véritable bataille de communication pour dédouaner son armée. « J’étais le premier sur les lieux ce matin-là. Je me suis renseigné pour savoir où se trouvait l’armée israélienne et où se déroulaient les affrontements avec les groupes palestiniens. Là-bas se trouvaient des blindés israéliens, au niveau de cette voiture jaune en face de nous », rapporte Ali al-Samoudi. 

RFI : Le blindé de l’armée israélienne était à peu près à 300-400 mètres d’ici ?   

Ali al-Samoudi : Plutôt 200 mètres. Leur sniper peut bien sûr voir jusqu’à 3 000 mètres. Nous étions habillés en journalistes : casque et gilet pare-balles, avec la mention « PRESS », en anglais. Nous nous sommes alors mis à découvert durant cinq minutes devant l’armée, pour laisser aux soldats le temps de nous identifier. Évidemment, en tant que journalistes palestiniens, nous ne travaillons pas en coordination avec l’armée israélienne. Sur le terrain, nous communiquons via des signaux. Durant cinq minutes, nous sommes restés à découvert devant les soldats à attendre leurs instructions. Nous vivons sous occupation. Nous savons que la vie d’un Palestinien n’a aucune valeur pour l’armée israélienne. Et donc, nous nous conformons toujours aux consignes de l’armée.

Comment avez-vous su que l’armée israélienne vous avait bien identifiés ?  

Nous sommes restés longtemps à découvert devant les soldats. On parle de l’armée israélienne, une armée moderne et suréquipée. Comme les soldats ne nous ont pas demandé de quitter la zone, nous nous sommes engagés dans la rue où ils étaient. À ce moment-là, la rue était déserte. Il n’y avait ni affrontements, ni groupes armés palestiniens. Et donc, alors que nous marchions vers les soldats, il y a eu un premier tir. J’étais en tête de cortège. Je me suis retourné, et j’ai dit à Shireen qui était juste derrière moi : « L’armée tire. On doit quitter la zone. »  Je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase… J’ai senti comme une explosion dans mon dos. J’ai su qu’on m’avait tiré dessus.  

Shireen a alors crié : « Ali est touché ! »

La balle suivante était pour elle. Elle est tombée ici, à cet endroit. C’est là qu’elle est morte.

Quel est l’intérêt d’Israël de cibler des journalistes. Et surtout des journalistes qui travaillent pour des médias internationaux ?  

Ce n’est pas le sniper israélien qui nous a tiré dessus qui a tué Shireen. C’est son commandant. Le soldat ne prend pas d’initiative. Il applique les ordres. L’armée d’occupation israélienne nous a tiré dessus parce qu’elle ne souhaitait pas qu’il y ait une couverture médiatique de son opération. Nous, journalistes, nous exposons au grand jour les violations commises par les forces d’occupation israéliennes. En nous tirant dessus, ils ont voulu nous faire taire au moment où ils menaient une opération d’envergure à Jénine.

Vous avez aussi été blessé. Est-ce que c’est toujours douloureux pour vous ?  

C’est la septième ou huitième fois de ma carrière que je suis atteint par un tir israélien. Je vis dans une peur et un stress permanents. Sous le regard du monde entier, Israël a tué Shireen, et moi, j’ai échappé à la mort comme par miracle. On m’a tiré dessus… j’ai eu de la chance. Car ils ont visé mon cœur, et c’est au moment où je me suis retourné que la balle m’a atteint dans le dos. L’armée israélienne filme toutes ses opérations. Généralement, ils en publient même des extraits. Je les mets au défi de diffuser les images de cette opération-là. Mais ils ne le feront pas, parce que cela prouvera clairement leur culpabilité.

Ce n’était pas une bavure ?  

Non. La preuve, après m’avoir touché, ils ont continué de tirer et ont fini par tuer Shireen. Shireen était une collègue, une amie, une sœur. Nous avons travaillé ensemble durant 25 ans. Le jour de sa mort, c’est moi qui l’ai réveillée. Je l’ai appelée pour lui dire qu’une opération de l’armée était en cours. Elle avait commencé sa journée en disant : « Bonjour Ali. » Ses derniers mots ont été : « Ali a été touché. » Elle a crié pour demander qu’on m’aide. Elle s’est sacrifiée pour une cause juste. Elle a été tuée de sang-froid. Elle est la voix de la Palestine qu’on ne fera pas taire. Nous avons un slogan aujourd’hui : « Shireen est en vie. La couverture se poursuit. » 

Merci beaucoup.  

Adieu Shireen Abu Akleh. Paix à son âme.




Massacres de Sabra et Chatila : 40 ans déjà ! Ni oubli, ni pardon !

Comité Action Palestine, le 15 septembre 2022

L’histoire de l’entité coloniale nommée Israël n’a été qu’une longue et sombre histoire de guerres, de massacres et de spoliation. Du 15 au 18 septembre 1982, les habitants palestiniens et libanais des camps de réfugiés de Sabra et Chatila dans la partie occidentale de Beyrouth sont encerclés et méthodiquement massacrés par l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon et les milices chrétiennes libanaises. On parle alors de 3000 victimes mais les chiffres, faute d’enquête indépendante, apparaissent très en deçà de la réalité. Comme à leur habitude, les sionistes couvrent l’histoire de leur voile de mensonges. L’intervention dans les camps de Sabra et Chatila aurait eu pour objectif de démanteler les structures opérationnelles de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Mais dès le 1er septembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient quitté Beyrouth. L’objectif inavoué, avéré, du bain de sang prémédité et perpétré par les sionistes et les phalangistes était de terroriser les réfugiés palestiniens pour les éloigner davantage de la terre de Palestine et faire du droit au retour un droit totalement illusoire. Il fallait avant tout briser toute capacité et velléité de résistance des réfugiés palestiniens contre l’occupant sioniste.
Soixante-quatorze ans après leur expulsion de leur terre et de leurs maisons lors de la création de l’Etat d’Israël, plus de sept millions de réfugiés palestiniens à travers le monde attendent, de génération en génération, l’application de la résolution 194 de l’ONU qui garantit leur droit au retour sur leurs terres en Palestine. Beaucoup vivent toujours dans des camps, en Palestine même, et dans les pays arabes limitrophes comme le Liban, la Syrie et la Jordanie. Pourtant qui parle d’eux ? Qui exige que justice soit rendue ?
En exil, les réfugiés palestiniens gardent pourtant l’intime conviction que leur retour dans leurs foyers en Palestine est proche. Et partout dans le Monde, le peuple palestinien reste déterminé. Il n’accepte ni les compromissions ni les concessions, refusant ainsi l’attentisme et le statu quo des organisations politiques. La résistance acharnée à Gaza et en Cisjordanie face à l’armée sioniste et aux colons en témoigne. Dans les prisons, les résistants poursuivent aussi sans relâche leur combat. Les Palestiniens nous indiquent la voie à suivre.

Nous, membres du Comité Action Palestine, sommes à leurs côtés pour réaffirmer que la Palestine est arabe, et soutenir leur lutte jusqu’à la victoire de la résistance et la satisfaction des revendications légitimes :
►La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
►Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son
autodétermination et son indépendance nationale.
►La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
►La libération de tous les résistants emprisonnés.




En attendant le retour

Exposition de dessins d’enfants palestiniens réfugiés au Liban et soirée débat

Du 20 au 24 septembre Halles des Douves à Bordeaux (de 14h00 à 20h00)

Le 22 septembre à 19h00 (même lieu): Projection-Débat du film de Mai Masri « les Enfants de Chatila »

Soixante-quatorze ans après leur expulsion de leur terre et de leurs maisons lors de la création de l’Etat d’Israël, plus de sept millions de réfugiés palestiniens à travers le monde attendent, de génération en génération, l’application de la résolution 194 de l’ONU qui garantit leur droit au retour sur leurs terres en Palestine. Beaucoup vivent toujours dans des camps, en Palestine même, et dans les pays arabes limitrophes comme le Liban, la Syrie et la Jordanie.

A l’occasion du 40ème anniversaire des massacres de Sabra et Chatila au cours desquels les phalangistes libanais et l’armée israélienne ont massacré plus de 3000 Palestiniens et Libanais, hommes, femmes et enfants des camps de Sabra et Chatila, le Comité Action Palestine donne la parole aux descendants des victimes, au travers cette exposition de dessins d’enfants réfugiés palestiniens au Liban.  Les dessins ont été mis à disposition du Comité Action Palestine par l’organisation palestinienne Beit Atfal Assumud, qui travaille au quotidien avec les enfants des camps et leurs familles.

Le jeudi 22 septembre, à 19h00, sera projeté le film « les enfants de Chatila » de la réalisatrice palestinienne Maï Masri. La projection sera suivie d’un échange pour mieux comprendre qui sont les réfugiés palestiniens et leur principale revendication qui est leur retour en Palestine. »

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