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Le drone Yaffa et le colosse aux pieds d’argile

Comité Action Palestine, le 20 juillet 2024

Un drone lancé depuis le Yémen, baptisé Yaffa, a frappé en plein cœur l’entité sioniste dans la nuit de jeudi à vendredi. « Un drone suicide est arrivé depuis la mer Méditerranée, pénétrant l’espace aérien israélien et ciblant un bâtiment près du consulat américain à Tel-Aviv. Le drone n’a pas été intercepté », commentait un média sioniste. L’entité sioniste a vécu cette nuit un nouveau 7 octobre. Elle n’a pas entendu le vol silencieux de l’oiseau de fer Yaffa. La résistance yéménite vient de faire la démonstration, après la résistance palestinienne le 7 octobre, que l’invincibilité et la sécurité des « Israéliens » relèvent désormais du mythe. La résistance arabe peut frapper partout « Israël » et, comble de l’humiliation, lancer un avertissement aux Etats-Unis en visant un bâtiment tout près du consulat américain.

La partie est perdue pour « Israël ». Les pieds du colosse sont bien d’argile. L’entité sioniste est confrontée à son propre mensonge : elle ne peut plus jamais dire qu’ « Israël » est un foyer sécurisé pour tous les Juifs qui souhaiteraient venir profiter du vol des terres des Palestiniens. La tendance s’est même inversée. Beaucoup de Juifs quittent la Palestine pour s’installer en Europe ou ailleurs. La mécanique de la colonisation est gravement enrayée. C’est une grande victoire pour la résistance. Ce que les Palestiniens n’ont pas obtenu par la voie pacifique, ils sont en train de le réaliser par la force. La résistance a mis fin à un autre grand mensonge sioniste, la solution des deux Etats. La Knesset a adopté mercredi dernier une résolution contre la création d’un Etat palestinien. De fait, les « Israéliens » n’ont jamais reconnu la création d’un Etat palestinien, mais ce mercredi 17 juillet ils l’ont formellement annoncé.

Les choses sont aujourd’hui limpides. La résistance a permis de clarifier les positions de chacun. Plus aucun sioniste hypocrite ne pourra cacher son adhésion au projet sioniste en Palestine en invoquant la solution des deux Etats. Plus aucun sioniste ne pourra dire que l’entité sioniste est un Etat démocratique ayant une « armée la plus morale du monde ». La mise à mort impitoyable de près de 200 000 Palestiniens depuis le 7 octobre atteste que le régime sioniste est un régime génocidaire. Un crime contre l’humanité sévit en Palestine depuis 1948 et on lui a donné le nom d’« Israël ». Tous les mensonges pour cacher ce crime tombent les uns après les autres. La colonisation, c’est-à-dire la prospérité du capitalisme par le crime et la violence, ne peut triompher nulle part. C’est au tour du peuple palestinien de le démontrer. L’injustice coloniale doit disparaître aussi en Palestine. Et elle disparaîtra grâce à la résistance héroïque du peuple palestinien et de ses alliés.

Pourtant l’entité sioniste a mis en œuvre de gigantesques moyens sécuritaires et lancé d’innombrables et effroyables guerres contre les Palestiniens. L’épuration ethnique en 1948, la guerre des six jours en 1967, la construction du mur de séparation, le mur de la honte coloniale, le dôme de fer réputé infranchissable, les emprisonnements, les assassinats ciblés et de masse, les nombreuses guerres contre Gaza et le Liban, l’intimidation par l’arme nucléaire et le génocide en cours, tous ces crimes atroces n’ont pas pu dissuader le peuple palestinien et ses alliés de poursuivre la résistance. « Israël » est en échec total. « Israël » est un échec en lui-même.

Le drone venu du Yémen est un cadeau du ciel pour les Palestiniens. Face aux puissances impérialistes qui soutiennent inconditionnellement l’entité sioniste, les Palestiniens sont eux-aussi soutenus inconditionnellement par les Yéménites qui ont, à leur tour, donné un coup mortel à l’arrogance et à l’impunité des sionistes. Les Palestiniens ne sont pas seuls. Chaque jour des Libanais tombent en martyrs pour la cause palestinienne. Ce qui compte c’est la résistance et rien d’autre. Ce qui compte c’est que nous soyons toujours mobilisés pour soutenir sans condition cette résistance. Jusqu’à la victoire !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




La liberté ne s’octroie pas, elle s’arrache !

Comité Action Palestine, le 13 juillet 2024

Tant que la résistance vivra, la Palestine vivra. Plus de neuf mois de combats et la résistance n’a pas cédé. Elle n’a pas abdiqué. Elle continue et persévère dans la seule voie voulue par le peuple palestinien : défaire le sionisme et libérer la Palestine. La Palestine est le seul endroit du monde où la direction politique obéit aux orientations données par le peuple. La résistance par le peuple et pour le peuple. C’est le seul endroit du monde où un peuple expérimente sa liberté et sa souveraineté face à de gigantesques forces coalisées contre lui. Certes dans des souffrances inhumaines mais le peuple palestinien a conscience du prix à payer face à un ennemi impitoyable, jamais rassasié de vols et de sang.

Le peuple palestinien n’a pas besoin de la reconnaissance formelle d’un Etat palestinien par les autres nations. C’est dans la lutte et par la lutte que la Palestine existe. C’est par la lutte et dans la lutte que l’Etat palestinien sera créé et reconnu par qui voudra. Une reconnaissance formelle n’est rien d’autre que des paroles en l’air tant que cette reconnaissance ne s’accompagne pas d’une solidarité concrète. Reconnaitre un Etat palestinien sans soutenir par les armes la résistance qui fait face à un génocide, c’est se moquer des Palestiniens. Reconnaître un Etat palestinien sans expulser les ambassadeurs « israéliens » ou rompre toute relation diplomatique avec l’Etat génocidaire, c’est se donner une bonne conscience sans effets immédiats pour le peuple palestinien. Depuis plus de 75 ans, le peuple palestinien a appris à ne compter que sur lui-même et non sur des promesses jamais tenues ou des déclarations sans lendemain. La liberté ne s’octroie pas, elle s’arrache.

En dehors de quelques Etats et organisations de résistance qui soutiennent militairement les Palestiniens, une partie du monde observe en spectateur la lutte titanesque menée par le peuple palestinien et l’autre partie livre des armes à l’Etat sioniste. La France, les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne, des Etats au passé colonialiste et génocidaire, emploient tous les moyens pour soutenir un autre Etat colonialiste et génocidaire. Ces Etats impérialistes forment une communauté d’intérêts et partagent le même destin. Ils soutiennent inconditionnellement « Israël » pour maintenir à n’importe quel prix leur domination dans cette région et donc dans le monde. Leur avenir dépend de l’issue des combats qui font rage aujourd’hui en Palestine. Leur intérêt vital est que l’Etat sioniste soit vainqueur, c’est-à-dire qu’il termine le travail pour lequel il a été créé : anéantir le peuple palestinien.

« Plus jamais ça » disaient les Occidentaux après la seconde guerre mondiale. « Plus jamais ça » mais seulement pour les populations européennes. Mais pour les autres peuples ce slogan ne s’applique pas. Au contraire, les Etats occidentaux ont continuellement fait la guerre aux peuples du Sud qui voulaient se libérer du joug colonial et impérialiste. « Plus jamais ça » sauf pour les Arabes, les Noirs et les Asiatiques. Les Etats occidentaux racistes et suprémacistes depuis leur fondation ont commis des massacres de masse sur toute la planète. Peu importe la couleur politique du régime politique en place, qu’il soit socialiste, libéral ou conservateur, en Occident la culture raciste est profondément ancrée depuis des siècles. La domination économique va de pair avec la domination raciste. Joe Biden ou Donald Trump, le résultat est le même pour les Palestiniens. François Hollande, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen rien ne changera pour les Palestiniens.

Si la libération de la Palestine est d’abord l’affaire du peuple palestinien, nous devons aussi lui apporter notre entière solidarité. Car ce qui se joue en Palestine, c’est l’avenir de tous les peuples de cette planète. Nous devons soutenir la résistance du peuple palestinien car les forces agissantes impérialistes sont les ennemies de tous les peuples. Les intérêts des grands possédants industriels et financiers sont contraires aux intérêts de l’humanité.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Posture et imposture d’Emmanuel Macron

Dans la bataille d’après dissolution de l’Assemblée nationale, E. Macron agite la peur des « extrêmes » et la menace de la « guerre civile » en France. L’heure est grave, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Les organisations de gauche se sont levées comme un seul homme pour protester contre les résultats des élections européennes. Mais la comédie politique actuelle ne peut pas faire oublier que le racisme est ancré depuis longtemps dans les rouages du pouvoir.  La politique raciste ne peut être imputée à la seule extrême droite.

En votant pour E. Macron à la présidence de la République, beaucoup ont voulu « faire barrage » pour échapper à l’extrême droite sans savoir qu’ils installaient l’extrême droite au pouvoir. Autrefois et dans d’autres lieux, on lynchait les Noirs pour intimider les esclaves. Sous le régime Macron on organise la chasse à l’Arabe et au musulman dans la rue et dans les médias. Loi séparatisme, loi immigration, dissolution d’associations, perquisitions, expulsions, intimidation, propagande grossière et mensonges d’Etat, durant l’ère Macron, une violence raciste et islamophobe sans précédent a été mise en œuvre, poursuivant le chemin engagé par ses prédécesseurs, pour faire taire les voix de ceux qui refusent l’ordre capitaliste destructeur et néocolonial.

En France, les Arabes et les Noirs expérimentent en réalité l’extrême droite depuis des dizaines d’années. Accompagnant la République française dès ses premiers pas, la colonisation française et son corollaire, la violence raciste, ont façonné l’Etat français et ses institutions. La Vème République et sa constitution sont sorties directement des flancs de la guerre civile de 1958-1962 et du coup d’état gaulliste, période de haine raciale et torture généralisée à l’encontre des Arabes. Les méthodes coloniales ont été recyclées pour réprimer les classes populaires racisées. La peine de mort a été abolie dans la loi en 1981, mais la police tue dans la rue de jeunes Arabes et Noirs « pour refus d’obtempérer ». La France est allée jusqu’à demander conseil à Israël pour mater la révolte des jeunes des quartiers populaires après l’assassinat de Nael en juillet 2023.

La politique raciste et les discriminations, ce legs colonial, persisteront tant que ces populations seront assignées à des conditions sociales d’indignité et de pauvreté dans lesquelles cette société capitaliste a plongé des millions de personnes. Partout le pouvoir cherche à diviser le peuple et à contrer la lutte des classes en faisant de l’Arabe et du Noir l’ennemi de la société. Le racisme n’est pas une invention de l’extrême droite, il est dans l’ADN du capitalisme.

Mais la violence d’Etat ne se limite pas aux populations racisées, et s’étend désormais à tous ceux qui refusent de se soumettre à l’ordre établi injuste, les gilets jaunes peuvent en témoigner. L’Etat déploie davantage de violence parce qu’il est incapable de donner une réponse sociale, incapable de satisfaire l’aspiration des classes populaires à vivre dans des conditions dignes.

Dans ses derniers moments de survie politique, E. Macron tente de prendre une posture gaullienne en invoquant la dissolution de 1968, mais le costume est trop grand pour lui. Le pays est plongé dans une vaste tragicomédie. Sans s’en rendre compte, le président français est entrain de dissoudre son propre camp et peut-être le système politique dans son ensemble.

Comité Action Palestine

3 juillet 2024




« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux »

Comité Action Palestine, le 29 juin 2024

Neuf mois de guerre. Neuf mois de génocide et de malheur pour le peuple palestinien. Mais neuf mois de résistance. La bataille fait rage encore entre le colonisateur « israélien », sans foi ni loi, et la résistance palestinienne. L’Etat sioniste, armé et financé par les plus grandes puissances de ce monde, ne parvient pas à vaincre l’héroïque résistance. Il a pourtant usé de tous les moyens possibles. Les bombes au phosphore, les bombes d’une tonne larguées par milliers sur les têtes des enfants, les tueries de masse à l’arme lourde, les destructions d’hôpitaux et des écoles, des mosquées et des abris de fortune, la politique de la famine et la prise d’otages. Mais le peuple palestinien résiste toujours.

« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux », pourrait être aussi la devise du peuple palestinien. L’opération du 7 octobre n’avait pas d’autres sens. Il fallait frapper l’ennemi parce qu’il aurait frappé à un moment ou un autre. Comme il l’a toujours fait. Comme il avait l’habitude de le faire. Les Palestiniens ont lancé cette bataille pour que cesse le blocus de Gaza, l’humiliation coloniale quotidienne, les massacres et l’arrestation de milliers de Palestiniens. Il fallait en finir avec la colonisation. Il fallait sauver Al Qods.  C’était cette option ou la mort à petit feu mais certaine du peuple palestinien.

La résistance palestinienne est admirable de courage et de patience. Les Palestiniens endurent la guerre totale parce qu’ils ont conscience que l’histoire est de leur côté. Que la terre qui brûle aujourd’hui à cause des sionistes est leur terre. De la mer au Jourdain. Toute la Palestine. Pas d’autodétermination du peuple palestinien, pas de paix ! Ce qui a été volé par la force sera repris par la force. Il n’existe pas d’autre issue à un siècle de colonisation ultra violente en terre de Palestine. Les sionistes n’ont pas laissé d’autre issue !

Malgré tous les appels au cessez-le-feu et aux négociations, le régime sioniste s’entête. Il continue la guerre. L’horizon est bouché pour les sionistes. L’avenir n’annonce rien de bon. Négocier et conclure un cessez-le-feu aujourd’hui, c’est accepter une défaite cuisante. Car cela sonnerait quasiment comme un retour au point de départ. De nombreux prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains des Palestiniens. La résistance n’a pas abdiqué. Tuer des civils par milliers ne peut pas être un titre de gloire pour l’armée sioniste. C’est même une déchéance morale. Revenir au point zéro serait un désastre politique, surtout vis-à-vis des 800 000 colons de Cisjordanie, qui souhaitent l’extermination rapide de tous les Palestiniens.

Au-delà de la défaite cuisante, l’arrêt la guerre dans la situation actuelle annoncerait une catastrophe politique absolue. L’opération du 7 octobre a laissé des dégâts psychologiques insurmontables. L’invincibilité de l’Etat sioniste a vécu. Plus personne ne peut y croire et encore moins les colons « israéliens ». C’est un gain politique immense pour les Palestiniens et tous les résistants antisionistes de la région. « Israël » ne fait plus peur malgré les soutiens des parrains impérialistes. A la résistance héroïque de Gaza, s’ajoutent la brave résistance de Cisjordanie, la vaillante résistance yéménite et la courageuse et indéboulonnable résistance libanaise. La résistance arabe augmente en nombre et se fortifie chaque jour. Elle ne se contente plus de rendre les coups. Elle anticipe et frappe là où l’ennemi ne l’attend pas. En mer d’Oman ou en mer Rouge, les navires sionistes sont constamment la cible de drones et de missiles yéménites. Dans le Nord de la Palestine, la résistance libanaise améliore ses frappes, de plus en plus précises et efficaces.

L’armée « israélienne » n’est pas encore en déroute mais ça ne saurait tarder. Elle abdiquera forcément car aucun peuple de la région ne peut accepter comme voisin un Etat génocidaire aux ambitions de conquête sans limites. Le sionisme est vaincu mais les sionistes ne le savent pas encore. Le combat continue en Palestine et tant qu’il continuera nous devons être du côté de nos frères palestiniens.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Répression contre le soutien à la Palestine – Que faire ? Soirée Débat

Rejoignez-nous le samedi 29 juin à 18h30, après la manifestation de soutien au peuple palestinien, au Marché des Douves, 4 rue des Douves à Bordeaux.

La répression contre les militants du mouvement pro-palestinien s’intensifie. Des peines lourdes, des licenciements, des dissolutions d’association, des convocations à la police, des garde-à-vue, des menaces d’expulsion du territoire, …., tout cela pour avoir dénoncé le génocide en cours à Gaza, rappeler que la résistance du peuple palestinien contre l’oppression coloniale est légitime, et tout simplement exiger la justice envers les peuples !

Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à cette situation. Au cours de cette soirée, des militants venus de différentes villes de France témoigneront. Ensemble nous envisagerons comment s’organiser pour faire face à cette répression.

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La gauche et le chant d’amour pour « Israël »

Comité Action Palestine, 22 juin 2024

A l’appel des organisations de gauche et des syndicats samedi dernier, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Bordeaux et de France, effrayés par les résultats du Rassemblement National aux élections européennes. La situation politique est jugée très préoccupante en raison de la montée du « fascisme » et de l’irrésistible ascension politique de l’extrême droite. Rien de plus légitime. Il vaut mieux prévenir que guérir. Il faut agir avant que l’extrême droite n’accède au pouvoir.

Rien de plus légitime mais aussi rien de plus égoïste sur le plan politique. Depuis 9 mois, les forces armées sionistes déciment les Palestiniens. Des instances internationales, que l’on ne peut pas soupçonner d’être subversives, alertent sur le génocide et le crime contre l’humanité en cours en Palestine. Les images d’enfants palestiniens brûlés vifs et de Gaza presque entièrement ravagée par les militaires « israéliens » circulent quotidiennement sur les réseaux sociaux et parfois dans les grands médias officiels. Pourtant, les organisations de gauche et les syndicats, hormis la fraction dite radicale, n’ont que très peu réagi contre la politique génocidaire « israélienne ». Ils sont effrayés par l’idée d’accession au pouvoir de l’extrême droite et restent passifs devant la politique sanguinaire des forces sionistes en Palestine.

La gauche traditionnelle combat l’extrême droite ici, mais elle reste de marbre devant un massacre perpétré par « Israël », soutenu et armé par les grandes puissances occidentales dont la France. A-t-on entendu les organisations syndicales appeler d’une seule voix à bloquer les entreprises d’armement en soutien au peuple palestinien ? A-t-on vu la gauche se lever comme un seul homme pour dénoncer le génocide ? Rien de cela ! Au contraire, les syndicats brillent par leur silence complice et la gauche traditionnelle, par la voix du Parti socialiste, soutient inconditionnellement « Israël ». Fallait-il s’attendre à autre chose de la part de cette gauche qui a participé aux massacres coloniaux comme ceux commis pendant la guerre d’Algérie ?

Même la gauche dite radicale a mis un étouffoir sur sa position propalestinienne dans le compromis politique qui a donné naissance au Nouveau Front Populaire. Le programme de ce front mentionne une vague promesse de reconnaissance d’un Etat palestinien alors qu’il n’hésite pas, en revanche, à désigner les résistants palestiniens comme des « forces terroristes ». La messe est dite. Le soutien à la résistance du peuple palestinien attendra ! Les défenseurs de la cause palestinienne ne peuvent pas se bercer d’illusions sur le Front populaire lorsque des sionistes notoires comme Raphaël Glucksmann ou François Hollande en sont membres. François Hollande n’a-t-il pas souhaité faire un chant d’amour pour « Israël » et Netanyahou ? Censée combattre sans concession le Rassemblement National, la gauche socialiste est en compétition avec ce mouvement pour savoir qui défend le mieux « Israël ». Ils ont un point commun : voir la Palestine disparaitre de la carte du monde.

Dans le flou de la situation actuelle, des sionistes tels que Serge Klarsfeld appellent à voter pour le Rassemblement national. Depuis le début des années 2000, les sionistes forment une alliance objective avec l’extrême droite pour stigmatiser la communauté arabo-musulmane, supposée propalestinienne et, donc antisémite à leurs yeux. Le raisonnement des sionistes est totalement guidé par les intérêts d’ « Israël ». Pour eux, le Rassemblement National pourra mater mieux que quiconque les soutiens du peuple palestinien. L’extrême droite et les sionistes ont, eux aussi, un point commun : la haine raciste et islamophobe.

Dans le contexte de la crise politique ouverte par la dissolution de l’Assemblée nationale, les défenseurs de la cause palestinienne doivent partout dénoncer les hypocrites et les menteurs de tout bord. Ils doivent continuer, dans le bruit et la fureur des combats électoralistes actuels, à porter haut et fort la voix des Palestiniens. A défendre par tous les moyens disponibles la juste cause de la résistance palestinienne. Vive le peuple palestinien !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Le Front Populaire contre la Palestine

Comité Action Palestine, le 15 juin 2024

Le 9 juin au soir, le spectre du « fascisme » est venu hanter la France. La stupeur et la sidération se lisaient sur les visages de ceux qui redoutaient cette mauvaise nouvelle pourtant inéluctable. Les Français ont préféré largement le Rassemblement National à toutes les autres formations politiques. Effrayée et sans attendre, la gauche se met au travail et annonce dès le lendemain, en un temps record, la création du nouveau Front populaire rassemblant les principaux partis se situant à gauche. Le temps presse ! C’est une question de vie ou de mort pour elle. Le « fascisme » est aux portes du pouvoir ! Avec le coup de pied dans la fourmilière d’E. Macron, une agitation folle a gagné toutes les organisations de gauche. E. Macron, le représentant d’un autre bloc d’extrême droite, dissout l’Assemblée nationale, avec une arrière-pensée machiavélique : semer la pagaille et la division parmi ses adversaires.

Le Front Populaire, qui n’a de populaire que de nom, est une coalition des gauches qui n’a pas de base populaire. Il représente en réalité les classes moyennes plus ou moins aisées des milieux urbains. Depuis longtemps, les classes populaires ont boudé les urnes et déserté les partis de gauche. Sans base ouvrière parce qu’ils ont trahi les travailleurs, ces partis de gauche survivent grâce aux tractations et manœuvres politiciennes dont ils ont une très grande maîtrise.

La gauche a alterné avec la droite, en trahissant toujours ses promesses, mais toujours fidèle à la feuille de route des puissants industriels et financiers du pays. Depuis 40 ans, sans relâche, elle a favorisé le capital et cassé les acquis sociaux. La lutte des classes n’est plus à l’ordre du jour. La lutte des places est ainsi devenue son seul horizon. Sans attendre, les partis de gauche se partagent les circonscriptions électorales. Dans la précipitation totale, des ténors de la gauche annoncent leur candidature au poste de premier ministre. Sans honte ni vergogne, alors qu’à les croire l’heure est grave, ils concluent rapidement un programme politique commun, car ce qui compte c’est de pouvoir se compter au soir du 7 juillet lorsque le dernier votant aura mis son bulletin dans l’urne. Ce qui compte c’est de pouvoir jouir des privilèges offerts par les confortables sièges de l’Assemblée nationale. Le peuple doit se contenter des belles phrases creuses des engagements du nouveau Front Populaire.

A regarder de près son histoire, et à l’exception du Parti communiste dans sa prime jeunesse, la gauche a toujours servi les intérêts vitaux du capitalisme. C’est sa nature de ne jamais respecter ses propres promesses. Elle parle aux classes populaires et agit pour le capital. Aujourd’hui, elle parle dans le vide, mais elle entend respecter l’ordre capitaliste qui broie les vies de millions de travailleurs en France et répand la guerre partout dans le monde pour défendre ses intérêts.

Colonialiste dans l’âme, la gauche a mené des guerres sanglantes en Afrique et en Asie. François Mitterrand, alors ministre de la Justice dans le gouvernement de Guy Mollet en 1956, a fait guillotiner 45 résistants en Algérie. C’est ce même gouvernement de gauche qui a livré le secret de la fabrication de l’arme nucléaire à « Israël ». L’histoire coloniale de la gauche peut s’écrire en lettres de sang. Le nouveau Front populaire, dans la pure tradition colonialiste de la gauche, refuse de soutenir la résistance palestinienne et soutient vaguement et sans conviction l’irréalisable solution à deux Etats. Les organisations de la résistance palestinienne sont à ses yeux « terroristes » ! En revanche, il affirme soutenir de manière inconditionnelle l’Ukraine.  La gauche courbe l’échine devant le capital et le maître américain. Pouvait-il en être autrement dans un Front Populaire dominé par l’ultra sioniste et atlantiste Raphaël Glucksmann ?

Honoré de Balzac disait que « l’ambitieux se rêve au faîte du pouvoir tout en s’aplatissant dans la boue du servilisme ». Il existe beaucoup d’ambitieux dans ce Front Populaire. Mais ailleurs dans le monde, il existe des hommes et des femmes de valeur qui n’ont pas vendu leur âme à l’argent et aux honneurs.  Les Palestiniens nous en donnent le meilleur exemple. Leur lutte héroïque contre un ennemi impitoyable aura toujours notre soutien inconditionnel.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Abdourhane Ridouane: un nouveau revers pour Darmanin

Comité Action Palestine, 13 juin 2024

La justice vient de se prononcer. NON, les publications de Abdourhamane Ridouane sur les réseaux sociaux ne démontrent pas que ce dernier pourrait porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat et ne justifient donc pas la procédure d’expulsion initiée à son encontre par la préfecture de la Gironde.

C’est un nouveau camouflet pour l’Etat français qui s’acharne depuis 2015 sur le Président de la Mosquée de Pessac, et qui avait déjà été débouté en 2022 devant le Conseil d’Etat pour des accusations analogues envers A. Ridouane. Si l’on peut considérer cet avis comme une première victoire, il est aussi purement consultatif. La Préfecture peut très bien décider de passer outre. Aussi  nous ne devons pas  relâcher notre mobilisation en soutien à Abdourhamane Ridouane. Nous devons continuer à dénoncer par tous les moyens possibles cette procédure totalement injuste dont le seul objectif est de réprimer les soutiens à la résistance du peuple palestinien et de faire peur à tous ceux qui se lèvent pour dénoncer le génocide en cours en Palestine. 




Dans les sables mouvants de Gaza

Comité Action Palestine, le 8 juin 2024

« Dieu soit loué qui a fait de nos ennemis des imbéciles ». Hassan Nasrallah a eu les mots justes pour qualifier les dirigeants « israéliens ». Ils n’ont pas vu le 7 octobre arriver. L’opération des organisations palestiniennes est tombée comme un coup de massue sur la tête des « Israéliens », croyant sans doute que la résistance palestinienne n’était pas capable de leur infliger un traumatisme pareil en matière de stratégie militaire. Si l’objectif des organisations de résistance palestiniennes, ce 7 octobre, était de jouer la surprise avec un ennemi qui avait baissé la garde, la stratégie de la résistance libanaise, au contraire, est d’épuiser les forces « israéliennes » avec la tactique du harcèlement quotidien.

Les stratèges libanais, en soutien aux Gazaouis, ont affaibli le bras meurtrier « israélien » à Gaza en obligeant les dirigeants sionistes à consacrer une partie de leurs forces dans le nord de la Palestine. La stratégie a très bien réussi. Embourbé à Gaza, l’ennemi sioniste a des difficultés à faire face aux Libanais qui utilisent un armement efficace et indétectable par la technologie militaire « israélienne ». Résultat : l’ennemi ne réalise aucun objectif ni à Gaza ni à la frontière nord. Dès la première heure, la Cisjordanie a rejoint Gaza dans la bataille en cours. Les sionistes font face à trois fronts de résistance de haute intensité. Malgré leur très grande puissance de feu, les sionistes s’enlisent dans ces trois fronts. Autant dire que l’échec « israélien » est patent.

Sur le plan politique, c’est une catastrophe pour les sionistes. Depuis huit mois, ils ne peuvent se prévaloir d’aucune victoire digne de ce nom. Bien au contraire. Les colonies du nord ont été vidées de leurs habitants. Ce qui vient percuter de plein fouet la politique sioniste d’implantations coloniales dans les territoires palestiniens. Au regard de cette configuration, on pourrait même dire qu’un processus inverse fait son apparition : la libération du territoire palestinien. Certes provisoire pour l’instant, mais rien ne dit que ce n’est pas un processus irréversible. L’avenir proche nous le dira.

La colère des colons et de leurs représentants au sujet de la faillite militaire dans le nord annonce sans aucun doute des contradictions internes insurmontables qui seraient bénéfiques pour les Palestiniens. Les contradictions entre colons ne peuvent être que profitables car elles affaiblissent le camp sioniste. La guerre civile sioniste n’est pas encore là, mais c’est une hypothèse à ne pas écarter. Parce que la politique « israélienne » est depuis le début fondée sur la conquête territoriale, il est difficile d’admettre, pour la majorité des « israéliens », la situation qui prévaut dans le nord et autour de Gaza. L’angoisse gagne les esprits sionistes qui redoutent désormais une victoire de la résistance et savent, dorénavant, que leur sécurité ne sera plus jamais garantie. Psychologiquement, ils sont perdus et ils ont perdu. Cette étape avant l’effondrement du sionisme est une grande réalisation de la résistance palestinienne et libanaise.

A cette situation peu glorieuse pour les sionistes, s’ajoutent les effets dévastateurs des initiatives internationales considérant que les dirigeants « Israéliens » sont passibles de poursuites devant le Procureur de la CPI pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Les sionistes ont aussi perdu la guerre de la propagande. Les images terribles d’enfants décapités ou brûlés vifs ont définitivement entamé le capital de sympathie dont pouvait bénéficier l’entité sioniste. Leurs maîtres américains ont très bien compris cela. Il faut sauver « Israël » de lui-même, aveugle à ce basculement historique qui en fait un Etat foncièrement criminel et déshumanisé au plus haut point. A Washington, les décideurs politiques et militaires ont pris la mesure du désastre : il est temps de négocier un cessez-le-feu. Et les Palestiniens ont compris eux aussi que la situation politique leur est favorable. Si négociations il y a, il est de leur intérêt de ne céder sur aucun des points fondamentaux : échanges de prisonniers, retrait des forces sionistes et le retour des déplacés.

Il est certain que les sionistes sont en très grande difficulté. Ils ne peuvent accepter un accord de cessez-le-feu sans que ne tombe la coalition fragile qui gouverne. Ils espèrent encore renverser la donne militaire sur le terrain, mais ils n’y parviennent pas. Signer en l’état la proposition américaine les conduirait inévitablement vers une crise politique interne gravissime, voire vers la guerre civile. Il leur faut sortir du dilemme : soit continuer la guerre, soit aller droit vers la crise politique interne. Le régime sioniste a choisi pour l’instant la guerre. La prédiction de la résistance s’est bien réalisée : les sionistes sont pris dans les sables mouvants de Gaza.

Dessin : Mohammed Sabaaneh, artiste palestinien, @sabaaneh




Les leçons palestiniennes

Comité Action Palestine, le 8 juin 2024

Depuis plus de huit mois, malgré la dévastation de Gaza et malgré le terrible coût humain, et à l’encontre de tous les mensonges et de toutes les manipulations, le peuple palestinien soutient les organisations de la résistance parce que les hommes qui mènent la bataille sur le terrain sont le peuple palestinien. Le regard occidental, toujours colonial, voudrait croire et faire croire que la résistance ne représente pas le peuple. Mais les Occidentaux se bercent d’illusions. Le peuple et la résistance ne font qu’un.

Dans une logique coloniale digne des pires moments du 19ème siècle, on continue à marteler que les organisations palestiniennes ne sont pas légitimes. Que ces organisations ont usurpé le pouvoir et seraient « réactionnaires » et « barbares ». C’est bien l’esprit colonial. Depuis la France, on sait ce qui est bon ou mauvais pour les Palestiniens. On choisit à leur place. Les puissances coloniales ont toujours considéré les colonisés comme des peuples immatures et inférieurs. C’est le même réflexe raciste qui fait dire à beaucoup que les Palestiniens ne savent pas choisir leurs représentants. Les colonialistes français le disaient pendant la guerre d’Algérie, les colonialistes de tous bords le répètent aujourd’hui pour la Palestine. Quelles que soient les formes d’organisation que pourront se donner les colonisés, les esprits retors et colonialistes, de gauche et de droite, diront toujours la même chose : « vous avez tort ! ».

Depuis 76 ans, le peuple palestinien subit la pire des oppressions. Depuis huit mois, il subit un génocide, mais on continue, sans honte, à lui faire la leçon. Une leçon de civilisation. Mais quelle est votre civilisation ? Celle du droit du plus fort ? Celle du droit de piller et d’exploiter ? Celle du droit de coloniser et de tuer ? Celle du droit de dire le bien et le mal ? Mais qui vous a donné ce droit ? Le peuple palestinien n’a pas tort. Il a raison. Comme le peuple algérien et le peuple vietnamien, le peuple palestinien a compris. Il faut laisser s’égosiller les moralistes et les hypocrites. Ce qui compte c’est de résister à son oppresseur direct. Il y va de son existence. Sur un ton sarcastique, un leader vietnamien disait : « l’impérialisme est un mauvais élève, qui n’apprend jamais les leçons de l’histoire ».

Pour pouvoir s’auto-déterminer, le peuple palestinien est à même de pouvoir déterminer par quels moyens il doit se libérer et avec quels représentants. La plus grande des libertés est de pouvoir choisir en toute conscience, face à la menace de sa propre destruction, la voie qui l’amènera à l’indépendance. Le peuple palestinien n’avait pas le choix : soit disparaitre soit résister. Depuis plus de huit mois, il fait la preuve qu’il est sur la bonne voie. Malgré la puissance de feu de l’ennemi « israélien », la résistance est toujours bien présente. Les sionistes massacrent. Ils font ce qu’ils savent faire de mieux, mais sans parvenir à vaincre les résistants palestiniens, libanais et yéménites. Avec le peu de moyens à leur disposition, les Palestiniens ont intelligemment fait face à « Israël » et ses alliés impérialistes. Ils sont en train de faire vaciller les bases de ce monde injuste. Ce sont eux qui nous donnent des leçons d’intelligence et de patience. Ils nous donnent des leçons d’humanité au milieu de ce bain de sang.

Rien ne fera dévier la révolution palestinienne de sa trajectoire. Le peuple palestinien persévère sur le chemin de la liberté malgré les dégâts immenses subis à Gaza et en Cisjordanie. Le prix payé est tel depuis plus de huit mois qu’il est impensable pour lui de reculer aujourd’hui. Il soutient toujours très fermement la résistance. Il sait qu’il doit payer au prix fort l’espoir de vivre un jour librement sur ses terres. Notre devoir ici est de le soutenir inconditionnellement jusqu’à la libération de toute la Palestine, de la mer au Jourdain.

Palestine vivra, Palestine vaincra !