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Unis pour la libération de toute la Palestine

Calendrier Palestine Libre 2017 : « Palestine, terre des martyrs »

« Nous marchons tels des lions sur notre terre pure et nous ne craignons pas notre ennemi, quelle que soit sa puissance»

Martyr Bashar Massalha, 22 ans

En 1948, malgré l’occupation et l’épuration ethnique, des Palestiniens sont restés sur leurs terres en Palestine de 48. Ils sont aujourd’hui 1 700 000. L’entité sioniste  les a toujours considérés comme une menace majeure. Aussi ont-ils subi, depuis des décennies l’acharnement raciste, violent, sans limite, de l’état israélien afin de les chasser, coûte que coûte, de cette terre qui est la leur. Ces Palestiniens, dits « de l’intérieur », ont mené, et mènent une résistance déterminée, sans faille. Que ce soit en reconstruisant inlassablement leurs villages rasés par Israël, en manifestant pour dénoncer la spoliation de leurs terres, en défendant la mosquée d’al-Aqsa ou marquant leur résistance par des grèves de la faim en prison. Ces résistants de chaque instant ont payé un lourd tribut à la libération de la Palestine.

En 1976, la puissance coloniale a réprimé dans le sang une manifestation dénonçant les expropriations de terres. Six Palestiniens tombent en martyrs, 96 sont blessés. Depuis cette date, la journée de la terre est commémorée tous les 30 mars.

Khayr Yassine, Khadija Shawahne, Muhsin Taha, Raja Abu Raya,  Khadr Khalaya, Ra’fat Zuhayri

 En 2000, le déclenchement de  la deuxième intifada est provoqué par une répression sanglante à l’encontre des Palestiniens, principalement « de l’intérieur », venus manifester contre la visite de Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées. Dans les jours qui suivent, les snipers de la police israélienne font 13 martyrs palestiniens dans les villes de Umm al Fahm, Tamra, Nazareth, Furdeis, Sakhnin en Palestine de 48.

Ramiz Bushnaq, Alaa Nassar, Assil Asila, Imad Ghanayem, Wisam Yasbek, Rami Gharra, Muslih Abu Jaddad, Iyad Luwabneh, Muhammad Khamayseh, Muhammad Jabbarin, Umar Akkawi, Walid Abu Salih, Ahmad Siyam

En 2015, les jeunes palestiniens, avec l’appui des organisations de la résistance,  se mobilisent pour défendre la mosquée al-Aqsa et lutter contre la judéisation d’al-Quds. Une nouvelle forme de résistance apparait : l’intifada des couteaux. Des jeunes palestiniens sacrifient leurs vies, en ciblant le cœur du sionisme : le colon.

Abdallah Amrou, Muhammad Abou Khdeir, Sami Ziadan, Sami Jaar, Bashar Massalha, Amjd Sukari, Lyad Sajdieih,

Muhammad Halabi

 Depuis octobre 2015, plus de 250 martyrs sont tombés. Tous ne peuvent être mentionnés ici, mais avec un courage exceptionnel, ils contribuent par le sacrifice de leur vie à libérer la terre arabe de Palestine.

Comité Action Palestine

 




Décapiter la résistance, tel est l’objectif sioniste

Calendrier Palestine Libre 2017 « Palestine, terre des martyrs »

Les responsables politiques palestiniens étant tous des combattants, un grand nombre d’entre eux sont morts en martyrs lors d’affrontements armés. Mais ils ont aussi été la cible d’assassinats : dès 1948, les dirigeants sionistes ont monté des opérations pour éliminer les leaders politiques palestiniens. Toutes les factions palestiniennes, sans exception, ont payé un lourd tribut au colonisateur.

Citons deux résistants parmi les plus emblématiques. En 1988, Khalil El Wazir, dit Abu Jihad, fondateur et chef de l’aile militaire du Fatah est assassiné dans sa résidence de Tunisie par un commando de 5 israéliens, le corps criblé de dizaines de balles sous les yeux de sa femme et de son fils. En 1995, Fathi Ali Shaqaqui, fondateur du Jihad Islamique est assassiné à Malte. Le secrétaire du Comité central du FDLP, Khalid Nazzal, est abattu en 1986 à Athènes et plusieurs militants du FPLP, comme Ghassan Kanafani en 1972, sont victimes des escadrons de la mort sionistes.

A partir du déclenchement de la deuxième Intifada, en septembre 2000, cette pratique d’éliminations s’accentue : près de 300 cadres palestiniens sont exécutés en quelques années. Le secrétaire général du FPLP, Mustapha Zibri, dit Abu Ali Mustapha est tué dans son bureau à Ramallah en 2001 par des missiles tirés depuis des hélicoptères. Le Hamas est alors particulièrement visé. En 2002, Salah Shehada, un haut responsable à Gaza est tué au cours de l’opération qui a fait le plus de victimes : une bombe d’une tonne s’écrase sur sa maison et sur la maison voisine, faisant 14 morts dont 8 enfants. Deux ans plus tard, en 2004, Cheikh Yacine, fondateur du Hamas, dirigeant politique et spirituel, est atteint sur son fauteuil roulant à la sortie de la mosquée par des missiles qui tuent également 9 autres personnes à Gaza. Moins d’un mois après, son successeur, Abdel Aziz Al Rantissi, un médecin, est à son tour assassiné : un hélicoptère tire deux roquettes sur son véhicule, son fils et son garde du corps font aussi partie des victimes. Il avait déclaré quelques semaines avant cette attaque  “entre une crise cardiaque et un Apache, je préfère être tué par un Apache”. Dans cette même période, de nombreux autres leaders du Hamas et du Jihad Islamique sont assassinés en Cisjordanie, à Naplouse ou à Jénine. A Gaza, les comités de résistance populaires sont également visés : Jamal Abou Sambahana, leur fondateur est exécuté en 2006, puis en 2012, Zuhir Al Qaisi, leur secrétaire général. Rappelons que de forts soupçons d’empoisonnement n’ont pas cessé depuis le décès du président de l’Autorité Palestinienne, Yasser Arafat en 2004.

L’ennemi a éliminé ces leaders de la Résistance palestinienne car ils représentaient pour lui un vrai danger, par leur refus de toute concession ou en raison de leur capacité à unifier la Résistance. Les timides protestations internationales n’ont jamais arrêté l’entreprise de destruction sioniste. Tous ces héros, tous ces martyrs avaient derrière eux des années de combats, d’emprisonnements dans les geôles sionistes, de tentatives d’assassinats, de traques…Ils étaient souvent jeunes et pères de famille. Leur disparition n’a jamais arrêté la détermination des Palestiniens. Au contraire, la relève est toujours là prête, même au péril de sa vie, à se battre pour libération de la terre de Palestine.

Comité Action Palestine

Photo: Shadi Hatem




Pour que vive la Palestine

Calendrier Palestine Libre 2017 « Palestine, terre des martyrs »

 

 » Mourrez en martyrs » déclara Izz al-Din al-Qassam

Cheikh d’origine syrienne,  Izz al-Din al-Qassam pris les armes avec un groupe de partisans et mena un combat contre l’armée britannique, contre les colonisateurs sionistes et contre leurs suppôts arabes. Tué en 1935 par les anglais, il fut un des premiers martyrs de la cause arabe palestinienne. Mohammed Hanafi Ahmed, Saïd al-‘As, Farhan al-Sa‘di, Mohammed Salih al-Hamd (Abou Khalid), Abdelfattah Mohammed Moustafa (Abou Abdallah), Abderrahim al-Hajj Mohammed furent les suivants, martyrs de la révolte populaire entre 1936 et 1939, premier mouvement populaire palestinien à se dresser contre le colonialisme britannique et sioniste.

Dans les années 30, l’occupant britannique collabore avec les élites arabes comme avec la direction sioniste favorisant l’immigration juive et donc la colonisation. La Palestine subit alors une forte immigration juive avec environ 150 000 immigrants entre 1932 et 1935, multipliant par six le nombre de Juifs dans le pays. Dans les villes, les ouvriers arabes sont remplacés par les ouvriers juifs, le chômage augmente; les zones rurales sont colonisées, les paysans arabes chassés de leur terre, immigrant vers les premiers bidonvilles.

Menacé, le peuple arabe de Palestine résiste avec acharnement. Le 19 novembre 1935, le Cheikh Izz al-Din al-Qassam, chef d’un groupe armé nationaliste est tué par les britanniques. Sa mort va provoquer une prise de conscience dans la population arabe et les troubles vont se généraliser: soulèvement de la ville de Jaffa, grève générale en avril 1936. D’origine urbaine, la révolte s’étend aux milieux ruraux à partir du mois de mai, renforçant les liens entre la ville et la campagne; le keffieh porté habituellement par les paysans est d’ailleurs adopté par les citadins et devient un symbole de résistance et d’unité nationale. Des combattants syriens viennent également lutter aux cotés des Palestiniens. Les revendications principales sont l’arrêt de l’immigration juive, prohibition de la vente des terres et octroi de l’indépendance. En réponse, les médiateurs britanniques proposent en juillet 1937 de démembrer la Palestine en créant 2 états, un juif et un arabe. La riposte des palestiniens ne se fait pas attendre et la révolte redémarre pour 2 ans, faisant des milliers de martyrs avec près de 5000 morts et près de 15000 blessés.

Les morts, leaders ou simples combattants, de la révolte populaire de 1936-1939 ne sont pas  seulement des martyrs mais aussi des symboles de la culture de la résistance.