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Plus que jamais il faut soutenir la résistance courageuse du peuple palestinien !

Prise de parole du Comité Action Palestine au rassemblement de soutien à la résistance du peuple palestinien (Bordeaux, mercredi 30 juillet 2014)

             Rien ne semble pouvoir arrêter la barbarie sioniste. Israël dit vouloir aller jusqu’au bout de son entreprise, c’est-à-dire qu’il veut massacrer le peuple palestinien comme bon lui semble et aussi longtemps qu’il le souhaite. Il veut mettre à genoux la résistance pour pouvoir sereinement poursuivre à coloniser la Palestine.

                 Il est vrai que peu de monde s’y oppose. Les pseudo-agitations des États-Unis, de l’Égypte, des États arabes, le silence total de l’Union Européenne, les timides prises de parole des États occidentaux, tout cela n’est que de la poudre aux yeux. De fait, tout le monde est complice du génocide des Palestiniens. Dans les journaux, ce qui se passe en Palestine n’est plus en première page depuis bien longtemps. Il n’y a là rien de bien nouveau.

              On peut se sentir désespéré et considérer que nous assistons en direct à la lente et sûre disparition d’un peuple. Le nombre encore impressionnant de victimes peut le laisser croire. Pourtant, le peuple palestinien est en train de vivre une étape supplémentaire et cruciale de son long processus révolutionnaire qui vise à le débarrasser de l’oppression du colonialisme sioniste. Les mouvements de libération sont toujours lents et douloureux. Pour 1 soldat français tué en Indochine, 10 Vietnamiens mouraient. Pour 1 soldat français tué en Algérie, 30 Algériens tombaient. Les forces étaient déjà disproportionnées. Cependant, et le Vietnam et l’Algérie sont devenues indépendants. Face à la résistance des peuples et à leur volonté farouche de s’affranchir du joug colonial, le colon finit toujours par perdre et rentrer chez lui. Une fois qu’il est en marche, le processus d’émancipation ne peut être arrêté, quel que soit le nombre des victimes.

                    En Palestine aujourd’hui, la disproportion des forces et du nombre de martyrs ne doit pas laisser croire qu’il pourrait en être autrement. La résistance a déjà montré par le passé qu’elle pouvait se réorganiser et reprendre la lutte. En 2010 il y avait déjà eu plus de 1500 martyrs. Quel que soit le chiffre atteint en 2014, les Palestiniens ne se résoudront jamais à accepter le colonialisme juif qui vole leur terre et massacre leurs enfants.

                       Voilà pourquoi plus que jamais il faut soutenir cette résistance courageuse du peuple palestinien. Appeler actuellement à la paix entre Israéliens et Palestiniens est au mieux un contresens historique, au pire une complicité déguisée. C’est mettre sur le même plan les sionistes et les Palestiniens, l’agresseur et l’agressé, le colonisateur et le colonisé. Les Palestiniens sont et ont toujours été les victimes de la guerre des sionistes. Il n’y aura de paix que lorsque la Palestine, toute la Palestine sera indépendante. C’est trahir les martyrs que de parler de paix alors que les Palestiniens sont sous un déluge de feu. Et seuls les Palestiniens décideront de ce qu’ils veulent faire de leur État lorsqu’ils seront libres. Tenir un autre discours, c’est parler à la place des Palestiniens, c’est ne pas respecter leur lutte de libération. C’est enfin rester dans une forme de discours colonial et c’est en définitive ne pas se démarquer de celui de Manuel Valls ou de François Hollande.

                       C’est pourquoi le Comité Action Palestine choisit de se faire l’écho sur Bordeaux des choix politiques de la résistance. Seul compte le soutien inconditionnel à la résistance armée du peuple palestinien pour la libération de toute la Palestine.

                        Palestine vivra !  Palestine vaincra !

Comité Action Palestine

30 juillet 2014




dr. Ramadan Shallah : Nous ne demandons pas l’impossible. Le blocus de Gaza doit être levé

dr. Ramadan Shallah : Nous ne demandons pas l’impossible. Le blocus de Gaza doit être levé

Dr. Ramadan Abdallah Shallah, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique, a répondu au cours de l’interview aux questions posées par le journaliste de la chaîne « al-Mayadeen », le 21 juillet. Ces questions ont concerné les aspects militaires et politiques de la guerre en cours à Gaza. Dans cet interview, Dr. Ramadan Shallah a souligné l’importance de la résistance militaire et de la première fusée tombée sur Tel Aviv, l’unité de la résistance et son rôle primordial dans la définition des conditions de toute trêve.

Il a également souligné le rôle primordial de l’Egypte qui, par sa position géographique et son histoire et à cause de ses liens historiques et présents avec le bande de Gaza, doit prendre des positions plus fermes. Il a nié exister d’autres pistes pour une trêve, affirmant que plusieurs propositions sont faites, mais aucune de sérieuse n’a été avancée jusqu’à présent. Pour dr. Ramadan, les revendications palestiniennes ne sont pas difficiles, il s’agit de cesser l’agression, de lever le blocus de Gaza et d’ouvrir tous les terminaux. Il s’est dit confiant dans la victoire de la résistance à Gaza, qui ouvre de larges perspectives dans la région.

Ci-joint quelques passages de l’interview

Je suis certain de la victoire. Le peuple résistant à Gaza écrit une épopée, surtout à Shuja’iyya. Le peuple palestinien paie de son sang pour sa liberté.

Nous menons une guerre d’un genre nouveau dans l’histoire de ce conflit, car aucune guerre précédente n’a vu les armes de la résistance palestinienne atteindre toutes les agglomérations de l’ennemi. Il ne connaissait rien de la capacité de la résistance, il a été surpris, il a perdu son équilibre.

Il piétinait sur place, il a été obligé d’aller de l’avant, vers ce qu’il a appelé la « phase terrestre », croyant que cela relèverait le moral de son peuple et que cela torderait le bras de la résistance, politiquement et sur le terrain ; Nous avons alors vu dans quel marécage il est tombé, du fait de la résistance.

L’équation a été renversée dès les premiers jours de cettte bataille, lorsque la première fusée est tombée sur Tel Aviv. C’est l’idée précisément que le mouvement du Jihad islamique voulait faire passer : si nous touchons Tel Aviv, que se passera-t-il ensuite ? Ce furent les coups douloureux pour l’ennemi qui ont suivi. L’ennemi pense que par sa bataille terrestre, il pourra renverser de nouveau l’équation. Il fut alors surpris car il ignorait ce que la résistance lui avait préparé, que ce soit pour la bataille terrestre ou celle des fusées. Nous sommes effectivement face à une nouvelle équation et nous nous tenons devant deux chemins : la première phase de la bataille terrestre, nous voyons son résultat, avec les pertes énormes de l’ennemi, nous avons vu leurs visages assombris, avec l’annonce de dizaines de tués, et plus de 150 blessés, et notamment de l’élite de leurs troupes, Golani et autres. L’ennemi hésite, soit il avance et étend cette opération, et il se noie dans le marécage car jusqu’à présent, il n’a approché que le bord, il s’est brûlé les doigts. Je pense qu’il a dû comprendre la leçon. Et s’il poursuit, lui et le monde entier feront face à deux questions : la première concerne ses pertes qui constitueront un vrai scandale pour lui, car il va devoir affronter la résistance, d’une maison à l’autre et d’une rue à l’autre, il tombera d’un piège à un autre, à partir des premiers exemples qu’il a vus aux abords de Gaza. La seconde question concerne la poursuite des massacres qu’il commet, comme celui commis à Shuja’iyya, et c’est aussi un autre scandale qui éclaboussera le monde entier : est-il permis en ce siècle et en ce moment qu’un Etat comme celui-ci commette des tueries à l’encontre du peuple palestinien ?

Concernant les rencontres pour faire cesser le feu

Aucun effort réel n’a été fait pour faire cesser cette agression. Il y a eu des efforts mais très éloignés de l’ampleur et de l’horreur de cette agression, comme si le monde attendait que l’ennemi soit rassasié de notre sang et de notre chair, le sang et la chair de nos enfants, de nos femmes, de nos vieillards et de nos hommes. Sur le plan international, la position américaine est favorable à l’entité, comme nous le savons. Elle justifie et donne raison à cette agression, pour « se défendre ». L’Européen est presque sur les mêmes positions, et la position arabe est celle de l’abandon, du silence et du désintérêt, pour ne pas parler d’autres qui insultent presque ou qui sont complices.

L’initiative égyptienne nous a tous surpris, l’adjoint du secrétaire général du mouvement du Jihad islamique est parti au Caire et a essayé d’expliquer notre position aux autorités égyptiennes, pour modifier le texte de l’initiative, pour qu’il soit acceptable pour le peuple palestinien, qui ne demande pas l’impossible. Tout ce que nous demandons est l’arrêt de l’agression et la levée du blocus et l’ouverture des terminaux, nous ne pensions pas que ces demandes constituent un problème. Pour revenir à l’accord de 2012, notre problème n’est pas avec le Caire, ni avec le président Abu Mazen qui, a-t-on dit, a participé à la rédaction du texte de cette initiative. Notre problème est que nous n’avons pas confiance dans l’ennemi israélien : dans l’accord de 2012, ont été mentionnées l’ouverture des terminaux et la levée du blocus, qui devait être appliquée au cours des 24 heures suivantes. Un an et demi plus tard, rien n’a été appliqué. C’est ce que j’ai dit à Abu Mazen quand il a proposé le cessez-le-feu suivi des négociations. Il ne faut pas croire l’ennemi.

Nous faisons face à deux grands problèmes aujourd’hui, le premier est l’agression israélienne contre laquelle le monde tout entier doit se solidariser avec nous, pour faire cesser l’agression et l’écoulement du sang. L’autre problème, c’est la position de l’Egypte envers le mouvement de la résistance, le Hamas. De nombreux observateurs et analystes pensent que c’est ce problème, les relations brouillées entre l’Egypte et le Hamas, qui empêche de parvenir à un accord, comme nous l’avons fait en 2012, et que nous en payons le prix. De là, j’affirme le rôle essentiel de l’Egypte, que personne ne peut dépasser, du fait de l’histoire et de la place de l’Egypte dans de telles situations. Il faut distinguer entre le mouvement Hamas et le mouvement des Frères Musulmans en Egypte, ou tout autre mouvement islamique dans le monde. Nous, le mouvement du Jihad islamique, nous nous considérons comme partie prenante du mouvement islamique, en général, mais notre attachement organique est avec la Palestine, avec notre peuple et notre projet est de libérer la Palestine. Que personne ne nous fasse porter des problèmes et des conflits internes dans le monde arabe puis nous entraîne vers des axes pour nous en faire payer le prix. Je me suis entretenu avec plusieurs personnes et leur ai dit : prenez l’expérience de la Syrie. Il y avait, à l’époque, un problème entre les Frères musulmans en Syrie et le président Hafez al-Assad. A un moment, la Syrie a réussi, avec sa grande maturité politique, à séparer son problème avec une organisation syrienne, de la question palestinienne. Le Hamas a eu les portes grande ouvertes, la Syrie a accueilli le Hamas et le Jihad en sachant qu’elle accueillait la Palestine. C’est ce qui est réclamé de la part de l’Egypte : séparer tout problème avec un groupe intérieur de la question de la Palestine. La Palestine est au-dessus de tous les axes. La Palestine est au-dessus de tous les alignements que nous apercevons aujourd’hui. C’est ce que nous souhaitons de la part de nos frères et que nous souhaitons également de la part de Hamas, qu’il prenne en compte la spécificité de notre situation palestinienne et préserver cette boussole dans nos relations. C’est d’ailleurs ce que j’entends tous les jours de la part de la direction et des cadres du Hamas disant qu’ils tiennent compte de l’Egypte et de son rôle.

A propos du document des revendications palestiniennes

Ce n’est ni un document qatari, ni turc, ni égyptien. C’est un document élaboré par la résistance, notamment le Hamas et le Jihad islamique, qui a porté six revendications, que je peux résumer en trois : cesser l’agression, lever le blocus, quelques demandes concernant les prisonniers. En ce qui concerne les prisonniers, cette revendication derait être d’abord égyptienne, dans le sens où l’Egypte a participé à l’accord en 2011. Libérer les prisonniers arrêtés ayant été libérés par cet accord, sous l’égide de l’Egypte, doit être une revendication égyptienne.

Le document formulé par la résistance est paru après l’initiative égyptienne.

Nous souhaitons que l’Egypte convoque toutes les organisations de la résistance, et non seulement le Hamas et le Jihad, car il s’agit de l’affaire de tout le peuple palestinien et toutes les organisations doivent participer à une telle rencontre. Nous souhaitons que l’Egypte les convoque et les écoute pour définir le minimum des revendications du peuple palestinien. Le minimum qu’aucun Palestinien n’est prêt à abandonner, est la fin du blocus. On ne peut cesser le feu tant que dure le blocus, qui est une sorte de mort lente qui s’étend depuis des années. Nous avons payé pendant le blocus, en morts humaines, plus que la guerre actuelle. C’est pourquoi nous ne demandons pas l’impossible.

Le document égyptien a suscité trois attitudes, la première étant celle de l’Autorité palestinienne qui semble-t-il, est partie prenante de ce document, la seconde est celle du mouvement du Jihad islamique qui a réclamé des modifications du document et la troisième a été celle du Hamas qui, après plusieurs déclarations et ripostes, ouvrant la porte à des interventions, l’a refusé, dans la forme et le fond.

Je pense que nous devons élaborer une position palestinienne unifiée à propos de ce document, pour l’améliorer et sortir avec une position acceptée par tous, sur le plan palestinien. Le mouvement du Jihad islamique tient à l’unité de la position politique palestinienne telle qu’elle se déclare sur le terrain militaire, nous refusons toute division.

Nous n’avons aucune divergence politique avec le mouvement Hamas, nous discutons dans un même esprit, ni même avec l’Autorité palestinienne, nos discussions ne sont pas antagoniques, nous essayons d’atteindre des point communs acceptés par tous.

Le document proposé par la résistance palestinienne n’a comporté aucune demande de garantie. Les discussions sur la garantie sont venues après, et font partie des divers pistes suivies dans la région. Nous avions mis en garde contre cela, comme le fait de dire qu’il y a une piste turco-qatarie sur laquelle travaille Hamas, et une autre piste égyptienne sur laquelle travaillerait Abou Mazen. Nous avions mis en garde dès le début contre un tel piège.

Je ne pense pas d’ailleurs que ce genre d’alignements est réel, ce que j’ai entendu du frère Khaled Mechaal est qu’il n’y pas de piste turco-qatarie, au contraire, le Hamas tient au rôle de l’Egypte et au rôle de l’Autorité palestinienne. Personne ne veut dépasser le rôle égyptien. Mais quel rôle ?

Les paroles sur les garanties sont venues parce que nous n’avons pas confiance en l’ennemi, le garant égyptien et les garanties dans les accords de 2012 et tous les accords précédents, ont été insuffisants pour freiner « lIsraël » et l’obliger à ne pas enfreindre les accords de trêve. De là viennent les discussions sur les garanties. Le Jihad islamique refuse la garantie américaine, ceci est pour nous une loi, les Etats-Unis sont associés dans l’agression. Ils ne veulent aucun bien pour la nation et la région. Pourquoi n’y aurait-il pas une garantie arabe ? Si l’Egypte ne peut freiner cette agression, où sont les Arabes ? Nous voulons une garantie réelle qui freine cette entité. Pour éviter toute division entre les Palestiniens, cette question sera soumise aux discussions.

Sur l’absence du Jihad dans les capitales arabes à la recherche d’un accord

Nous sommes présents à Shaja’iyya, à Beit Lahya, à Rafah, dans tout Gaza, avec les organisations de la résistance. Je ne pense pas que la présence de Palestiniens dans ces capitales définira le sort de cette bataille. Ce qui dessinera la fin de cette bataille est ce qui se passe sur le terrain. Nous discutons ensemble en permanence dans les rangs de la résistance.

La relation avec le Hezbollah

Concernant le coup de fil de Sayyid Hassan Nasrullah, il a effectivement eu lieu, pour moi-même et pour Khaled Mechaal. J’ai d’ailleurs rencontré sayyid Hassan Nasrullah récemment et nous avons discuté de ce qui se passe à Gaza.

Nos relations historiques sont connues avec la résistance islamique au Liban, qui a mené des guerres contre l’ennemi, que ce soit en 96 ou en 2006, nous avons entendu des assurances sur le soutien du Hezbollah, avec tous ses moyens, pour cette bataille. Ce que nous pouvons dire, est déjà paru dans le communiqué du Hezbollah et ce que nous ne pouvons dire, nous ne le dirons pas.

La relation historique entre la résistance palestinienne et la résistance libanaise ne s’est jamais arrêtée au stade de « Allah est avec vous ».

Refus des alignements et des axes

Quand nous réclamons un rôle égyptien, ce n’est pas dans le cadre des alignements en cours. Nous avons, pour notre part, payé le prix, mais certains ne veulent pas nous donner la marchandise : lever le blocus. Le mouvement du Jihad islamique se distingue des autres parties palestiniennes parce qu’il a gardé ses relations avec toutes les parties, le Hamas a des sensibilités envers l’Autorité palestinienne, il y a eu la division, et il y a des sensibilités dans les rapports entre l’Egypte et Hamas. Le Jihad islamique, n’ayant pas ces sensibilités, peut jouer un rôle et aider à surmonter les difficultés, à cause de nos rapports avec le Hamas en tant que partenaire dans la résistance, et notre présence en tant qu’assumant la question palestinienne, avec le Fateh et le reste du peuple palestinien.

Concernant la trêve humanitaire proposée, si elle est pour quelques heures, nous l’acceptons, juste pour quelques heures, mais qu’on ne parle pas de cessez-le-feu permanent. Que signifie une trêve humanitaire de longue durée ? C’est un piège linguistique, cela veut dire d’autre part que la résistance n’est pas humaine. La trêve humanitaire véritable consiste à accorder aux Palestiniens leurs droits.

Nous pacourons un chemin où la résistance a créé un horizon beaucoup plus vaste que tous ces détails, nous ne plongerons dans le marécage des détails. La bande de Gaza, avec sa résistance, ses hommes et femmes, ses enfants et ses maisons démolies sur la tête de ses habitants, ce chemin va modifier la situation dans la région de fond en comble. Ce ne sont pas des slogans, cherchez dans l’histoire de ce conflit et quels furent les rapports de force, et quelles guerres a mené cette entité, et ce qu’a réalisé la volonté palestinienne : ils nous ont encerclés, ils nous ont fermé les issues, pas de moyens d’avoir des armes, qui peut croire que le Palestinien a fabriqué les fusées en se privant de tout, et des fusées qui atteignent tous les lieux de la Palestine occupée.

Si l’agression et le blocus ne s’arrêtent pas, le baril de poudre qui existe dans Gaza se transformera en boule de feu qui brûlera toute la région. Que personne ne croit que nous n’avons pas d’appuis, notre appui est Dieu le Tout-Puissant, mais cette boule de feu à Gaza fait partie du peuple palestinien composé de 11 millions de personnes, qui, avec les Palestiniens de Gaza, peuvent susciter des problèmes partout dans le monde.

Nous refusons et avons toujours refusé de formuler des accusations de traîtrise envers quiconque sur la scène palestinienne. Nous avons des points de vue différents mais nous restons tous dans le cadre palestinien. Quant à l’attitude de Mahmoud Abbas, nous pensons qu’elle ne doit pas être celle d’un intermédiaire.

Les capacités militaires du mouvement du Jihad islamique sont dues aux efforts considérables des résistants et jeunes des Brigades al-Quds, à partir des leçons de 2012, et tout cela en plein milieu du blocus. Ce qui s’est passé, pour le Jihad islamique et même pour le Hamas, relève d’un miracle ou presque. Cela est le résultat de la volonté. L’ennemi ne pourra jamais briser la volonté de ce peuple.

Je ne dirai rien sur les armes possédées par la résistance, cela fait partie de la bataille, mais je certifie que les capacités de la résistance, et je parle en toute connaissance de cause, pour les Brigades al-Quds, et en général pour les Brigades al-Qassam, que ces capacités sont beaucoup plus importantes que ne le pense l’ennemi. Nous avons une direction sage et équilibrée, nous savons ce qui fait mal à l’ennemi et comment diriger cette bataille, nous savons où nous devons aller et où nous pouvons aller dans cette bataille.

Nous avons, en 2012, pris l’initiative de bombarder Tel Aviv. Nous savons ce que nous pouvons faire, nous connaissons les points faibles de l’ennemi. Son problème est qu’il n’a pas encore compris qu’il affronte une résistance populaire, une résistance islamique, nous ne cachons pas d’ailleurs notre référence islamique. Il suffit de voir comment les combattants se battent en plein milieu du mois de Ramadan, à jeûn. D’où tirent-ils leur force, sinon de l’Islam, en demandant le martyre ?

« Entrer dans la politique »

Si la politique signifie l’insistance et l’attachement aux droits palestiniens, le chemin vers la récupération de ces droits, sur la base des constantes palestiniennes, pour récupérer la terre, nous sommes toujours présents dans la politique. Mais si certains pensent que le Jihad islamique va aller dépenser les acquis de la résistance pour quémander des positions politiques dans l’Autorité ou autre, qu’ils oublient ceci. Construire une patrie, en situation d’affrontement avec l’ennemi, qui te propose un processus politique, n’a d’autre but que de liquider 90% de la patrie pour négocier sur les miettes qui en restent.

Dans la bande de Gaza, nous nous trouvons sur 1,13% de la terre de Palestine. Rien que de demander l’ouverture des terminaux devient un problème.

Mais si jamais la bande de Gaza est proclamée terre libérée et qu’elle ne pourra pas être attaquée, nous pourrons participer à la gestion de la bande de Gaza. Mais si c’est pour être une partie d’un règlement ou d’un accord avec l’Autorité, pour faire passer les accords d’Oslo, c’est une autre question.

Cela ne veut pas dire séparer la bande de Gaza du reste de la Palestine. Nous pouvons libérer la Cisjordanie et la bande de Gaza sans conditions ni concessions. Ce qui nous a ligoté et transformé en gardiens de l’ennemi, c’est le projet de règlement et le projet de l’Autorité, dans l’espoir d’un Etat en Cisjordanie et à Gaza. Ils parlent d’une solution à deux Etats, oui, il y a deux Etats actuellement en Cisjordanie même, l’Etat des colons qui est un second Israël, et qui est en confrontation avec nous comme le premier Israël fut en confrontation avec nous sous le mandat britannique. Ne transformez pas l’Autorité d’Oslo en autorité mandataire britannique, pour que soit fondé le second Israël en Cisjordanie. Face à l’Etat des colons en Cisjordanie, il y a des miettes qui ne peuvent constituer un Etat. La voie pour un Etat, c’est celle de la résistance qui est aujourd’hui en cours à Gaza.

Si les Palestiniens ne participent pas en Cisjordanie à la résistance, c’est à cause de l’Autorité et de ses services sécuritaires, là où ils sont inexistants, le peuple se révolte. Qu’est-ce que cela veut dire ? Le peuple palestinien doit réaliser ce que cela signifie.

En Cisjordanie, c’est une question de temps, il n’est pas possible que le peuple palestinien soit soumis ou mis à genoux, tout le monde verra lorsque le projet de règlement va s’effondrer, et ils verront le peuple palestinien, en Cisjordanie et dans toute la Palestine. Nous, nous faisons partie de la génération qui a vu la défaite de 67, et nous dirigeons la résistance. Mais cette génération qui n’a pas connu la défaite, et qui voit toutes les villes en Palestine occupée bombardées, que fera-t-elle ? Personne ne pourra s’opposer à elle. Ce n’est pas notre dernière bataille, mais ne nous dites pas que nous ne devons pas réclamer la fin du blocus à Gaza.

Nous avons proclamé, dès la fondation de notre mouvement, que la question palestinienne doit être notre question principale, la nation peut se retrouver autour de la Palestine. Pour toute mère de famille, l’enfant le plus cher est celui qui est éloigné et qui doit revenir. La question de la Palestine est la question la plus chère aux yeux des fils de la nation, même s’ils disent que le pain ou autre est plus important, les gens ont des soucis qu’il faut régler, mais personne de cette nation ne peut oublier la Palestine. Ce qui arrive aujourd’hui, c’est diriger la boussole dans la direction juste, dirigez-vous vers la Palestine, elle vous donnera tout ce à quoi vous ne vous attendez pas.

 




Les réfugiés palestiniens n’ont d’autre espoir que la résistance

Interview du représentant du mouvement du Jihad islamique en Palestine, au Liban, par le journal « Al-Thabat »

Pas un jour ne passe sans qu’une manifestation ne se déroule dans les camps palestiniens au Liban pour soutenir la résistance à Gaza. Toutes les générations sont là : des enfants aux vieillards, en passant par les jeunes, les camps palestiniens sont en ébullition et suivent heure par heure le déroulement des affrontements militaires dans Gaza, les affrontements dans al-Quds et dans les camps de réfugiés en Cisjordanie. Dès les premiers jours, les organisations de jeunesse liées aux formations combattantes ont organisé des collectes pour secourir les civils et « aider à l’armement » de la résistance.

Abu ‘Imad Rifa’î, représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique en Palestine, a répondu aux questions du journaliste d’al-Thabat, hebdomadaire d’information au Liban.

Voici des extraits des réponses

Jusqu’à présent, les réactions à l’agression sioniste ne sont pas à la mesure de ce qui se passe. Des familles entières ont été ciblées par l’ennemi et les enfants sont massacrés pour faire pression sur la résistance et l’obliger à cesser le feu, sans qu’il paie le prix de son agression et pour revenir à l’équation existante avant l’agression. Il est vrai que d’importants mouvements ont eu lieu dans quelques capitales arabes et européennes, mais la rue arabe efficace comme en Egypte et les capitales de la décision arabe, est encore absente. La rue palestinienne, en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés, est en mouvement, des protestations quotidiennes sont organisées et se développent en fonction du cours de l’agression. Notre peuple a besoin aujourd’hui de tout le monde, dans le monde arabo-musulman ou en Occident, car cela peut contribuer à renforcer la position palestinienne résistante et faire face aux pressions.

La résistance en Palestine est le dernier bastion des révolutions arabes. Ce qui s’est passé, au cours des dernières années dans le monde arabe a pour objectif de voler les révolutions des peuples arabes et de changer l’orientation de ces révolutions, qui voulaient se libérer de la soumission, vers des luttes intestines. Cela a été mené par des parties de ce système arabe craignant sur leur sort et l’administration américaine qui a craint de perdre ses intérêts et son contrôle de la région, et qui craint pour la survie de l’entité sioniste. Etant donné que la Palestine fut en permanence le principal détonateur de la rue arabe, il s’agit de tenter de supprimer la résistance, que ce soit en lui assénant des coups directs à travers le bras sioniste, comme ce qui se passe à Gaza, ou en l’entraînant dans des conflits internes susceptibles de la ternir.

C’est pourquoi je dis aux peuples arabes : Si Gaza, que Dieu nous en garde, est supprimé, aucun peuple arabe ne jouira de liberté, des régimes encore plus inféodés à l’Occident et plus liés au projet sioniste verront le jour.
L’évolution la plus importante dans cette guerre est que toutes les villes et colonies de l’ennemi sioniste sont sous les tirs des fusées de la résistance. La capitale de l’ennemi est quotidiennement frappée. Il est vrai que l’ennemi commet des massacres épouvantables et que les fusées occasionnent relativement peu de dégâts, mais l’ennemi vit dans la peur, il subit des pertes économiques, le tourisme a été arrêté, ainsi que le trafic aérien, la bourse, etc. Ce sont des pertes réelles et non seulement psychologiques. Evidemment, chaque goutte de sang palestinien équivaut pour nous à toute l’entité sioniste, mais il n’est pas vrai que les fusées de la résistance sont vaines, comme veulent le présenter certains. Il suffit que la résistance a fait de l’entité sioniste une scène de guerre gémissante.

Notre peuple palestinien veut que cette guerre se termine d’une seule manière : la levée du blocus contre Gaza, totalement et définitivement.
Nous avions répondu dans la passé à toutes les demandes de trêve, et à chaque fois, l’ennemi rompait cette trêve, mais nous n’avions entendu aucune protestation. Pourquoi nous demander à chaque fois d’être les cibles des tueries ? Cette fois-ci, nous refuserons la fin de la guerre sans la levée le blocus. Pour notre peuple, il n’y a pas de différence entre le fait d’être tué d’un coup ou par étapes, d’être tué par les avions ou par le blocus !

Dans les camps palestiniens, notre peuple palestinien est convaincu que la résistance est sa seule garantie pour le retour, et compter sur tout autre relève du mirage.
Nous disons à notre peuple que la résistance à Gaza, c’est vous, les fils des camps et des martyrs tombés pour le retour. Notre peuple dans les camps sait que c’est la résistance qui s’accroche au droit au retour, car si elle avait accepté de régler cette question au détriment des réfugiés, toutes les capitales lui auraient été ouvertes. C’est pourquoi notre peuple dans les camps doit protéger la résistance, qui est leur avenir.

Dès les premiers jours de l’agression, notre peuple dans les camps s’est mobilisé et plusieurs manifestations ont eu lieu, tout cela exprime une seule vérité : notre peuple palestinien est accroché à son droit au retour, malgré toutes les souffrances qu’il vit dans les camps. C’est pourquoi les Etats qui ont accueilli les réfugiés, et même tous les Etats arabes et islamiques, doivent soutenir notre résilience dans les camps, seule garantie pour réaliser notre retour et faire échec aux projets d’installation définitive ailleurs qu’en Palestine. La reconnaissance des droits humains et sociaux pour notre peuple dans les camps renforce leur droit au retour, malgré ce qu’en disent certains. Quiconque souhaite le retour du peuple palestinien à sa terre doit protéger sa résistance et soutenir la résilience de notre peuple dans les camps, en reconnaissant ses droits légitimes.




Manifestation du 23 juillet 2014




Appel à manifestation, samedi 26 juillet, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

Vive la Résistance Palestinienne

Le colonialisme juif en Palestine est une longue histoire de crimes, de massacres et d’épuration ethnique. Depuis le déclenchement de cette nouvelle agression militaire à Gaza, on compte déjà plus de 600 Martyrs palestiniens, dont de très nombreux bébés et enfants, femmes, et personnes âgées.

Chaque guerre israélienne contre les Palestiniens poursuit le même objectif : anéantir la résistance palestinienne. Mais inlassablement celle-ci met en échec le plan israélien de colonisation de toute la Palestine. Chaque guerre renforce la résistance palestinienne et affaiblit l’ennemi sioniste. Encore une fois la détermination et l’intelligence de la résistance palestinienne surprennent les agresseurs israéliens et le monde. Fortes de leur soutien populaire, à Gaza et dans toute la Palestine, les branches armées de l’ensemble des organisations de la résistance ont montré leur capacité à atteindre la totalité du « territoire israélien » : Tel aviv, Jerusalem occupée, Dimona, Haifa ont été la cible des roquettes palestiniennes. L’efficacité de la résistance est également remarquable au sol et les pertes de l’ennemi égalent déjà celles de la guerre de 2006 lancée par Israël contre le Liban. Seule la lutte armée a montré son efficacité et la montre encore. Malgré blocus et la répression sanglante, la résistance est en train de réaliser un exploit.

« C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense » (Nelson Mandela).

De plus, dans toute la Palestine, que ce soit en Cisjordanie ou dans la partie occupée en 1948, à al-Quds, al-Khalil (Hébron), Ramallah, Bethleem, Jenin, Nazareth, Amara, la jeunesse palestinienne brave les chars de l’armée d’occupation à coup de cocktails molotovs.

Partout dans le monde la cause palestinienne devient populaire. Les peuples manifestent leur soutien aux Palestiniens et dénoncent cette guerre atroce qui prend la forme d’une guerre d’extermination soutenue par le Président de la République française.

Non seulement, F. Hollande apporte son soutien plein et entier à ce carnage, mais sur ordre du CRIF, il prend des mesures d’exception. Par un déni de démocratie jamais vu depuis la guerre d’Algérie, l’Etat français interdit des manifestations de solidarité envers le peuple palestinien et fait condamner des militants à des peines de prison ferme. La soumission française à la volonté israélienne est sans précédent !

Les Palestiniens ne devront désormais compter que sur leurs propres forces et la vague de soutien populaire dans le monde entier. Et, il semble bien que l’Histoire de la Palestine soit aujourd’hui à un tournant. Sur les traces de la résistance des Vietnamiens, des Algériens, des combattants du Hezbollah au Liban, les Palestiniens marchent vers la victoire. La sauvagerie du colonialisme juif n’a pas pu les faire plier.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres sionistes. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.




Carnage à Gaza, la résistance palestinienne ne fléchit pas !

Communiqué de presse

« C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense » (Nelson Mandela)

Depuis le 8 juillet, Israël bombarde sans discontinuer la Bande de Gaza, faisant subir à la population palestinienne les pires atrocités. En deux semaines d’offensive aérienne, près de 600 Palestiniens sont tombés en martyrs dont un grand nombre d’enfants et l’on compte 100 000 déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza après le déluge de feu qui s est abattu sur le quartier nord de Chajaya. Dans cette guerre asymétrique, rien n’a été épargné par les bombes de l’occupant sioniste : habitations, mosquées, hôpitaux, résidences pour handicapés.

Si l’objectif israélien apparait clairement, semer la terreur au sein de la population palestinienne, il dissimule en revanche très mal l’échec de la stratégie sioniste. Refusant la proposition de cessez-le-feu, les organisations de la résistance palestinienne ont poussé le Israël  à l’erreur, celui de l’offensive terrestre. En effet, depuis le 17 juillet, l’armée sioniste s’est lancée dans une opération au sol dans laquelle elle a déjà perdu 29 soldats. Israël est entrain de s’embourber tandis que la résistance palestinienne se renforce sur le plan opérationnel et sur le plan de la légitimité tant au niveau interne qu’au niveau international.

A l’instar des guerres des 2008-2009 et de 2012, c’est un nouvel échec qui se dessine pour Israël. Refusant les conditions de la résistance palestinienne (arrêt de toute frappe, levée du blocus, ouverture du poste frontalier de Rafah, libération des prisonniers arrêtés de nouveau avoir été relâchés dans le cadre de l’accord d’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit en 2011), le pouvoir israélien s’est engagé dans une poursuite de la guerre, très périlleuse pour lui.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres israéliens et la criminalisation de la mobilisation pro-palestinienne sur le sol français. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine, mais aussi dans le monde entier.

 

 

 




La résistance palestinienne vaincra le sionisme

La résistance palestinienne vaincra le sionisme

Le colonialisme juif en Palestine est une longue histoire de crimes, de massacres et d’épuration ethnique. Selon un procédé macabre et répétitif depuis sa création, l’entité sioniste vient de déclencher une nouvelle attaque sur la bande de Gaza. En quelques jours, plusieurs centaines de Palestiniens dont une majorité d’enfants et de femmes sont tombés en martyrs sous la pluie des bombes israéliennes.

La mort de trois colons n’est qu’un prétexte  pour lancer l’opération guerrière en cours. Affaiblie sur le plan extérieur car ne parvenant pas à briser l’axe de résistance Liban-Syrie-Iran, et craignant sur le plan intérieur la réorganisation et l’unité des principales factions palestiniennes,  l’entité coloniale sioniste semble vouloir faire de cette attaque une démonstration de force. L’enjeu est de poursuivre la colonisation, intensifier la répression vis a vis des résistants palestiniens et couvrir les actes de barbarie commis par des colons, tel que l’assassinat atroce de Mohamed Abu Khdeir.

Pourtant cette bataille pourrait être une erreur stratégique supplémentaire pour l’entité sioniste. Contrairement à son objectif affiché, elle conduit au renforcement de la résistance palestinienne sur tous les fronts. Dans toute la Palestine, que ce soit en Cisjordanie ou dans la partie occupée en 1948, à al-Quds, al-Khalil (Hébron), Ramallah, Jenin, Nazareth, Amara, la jeunesse palestinienne brave les chars de l’armée d’occupation à coup de cocktails molotovs. A Gaza, la nouvelle force de frappe de la résistance armée, toutes factions confondues, répond de manière efficace à l’agression sioniste. Malgré le blocus et la répression sanglante, la résistance a réussi à rassembler un arsenal de plus en plus sophistiqué sur le modèle de celui du Hezbollah libanais. En quelques jours, plusieurs dizaines de roquettes se sont abattues en territoire occupé. Tel aviv, Jerusalem occupée, Dimona, Haifa ont été atteintes. Seule la lutte armée a montré son efficacité et le montre encore.

Il semble bien que  l’Histoire de la Palestine est aujourd’hui à un tournant. Sur les traces de la résistance des Vietnamiens, des Algériens, des combattants du Hezbollah au Liban, les Palestiniens marchent vers la victoire. La sauvagerie du colonialisme juif n’a pas pu les faire plier.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il dénonce l’abject soutien de l’Etat français aux massacres sionistes. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.

Comité Action Palestine

11 juillet 2014




Mobilsation à Bordeaux pour Gaza le 19-07-2014

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Soutien à la Résistance palestinienne Prise de parole du CAP à la manifestation du 16 juillet à Bordeaux

Prise de parole du Comité Action Palestine

Une fois encore, Israël a lancé une agression meurtrière contre les Palestiniens. Depuis 1948 Israël n’a cessé de massacrer, emprisonner, torturer, expulser des Palestiniens. Depuis 1948 Israël est en train de perpétrer un génocide avec le soutien de l’occident et le silence complice des pays arabes.

Mais depuis les années 2000 Israël perd toutes les guerres : contre les Libanais en 2000 et 2006 et contre les Palestiniens en 2009 et 2012. Cette nouvelle guerre coloniale Israël la perdra aussi. Mardi dernier Israël était prêt à accepter un cessez le feu mais la résistance palestinienne a refusé. Elle pose ses conditions avant de signer un cessez le feu.Ces conditions sont les suivantes :

– « La fin de l’agression contre le peuple palestinien ».
– « La fin du blocus » de Gaza, en place depuis 2006.
– « L’ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l’Égypte ».
– « La libération des prisonniers ’ré arrêtés’ » après avoir été relâchés dans le cadre de l’accord d’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit en 2011.

La résistance aujourd’hui est assez forte pour imposer ses conditions et depuis une semaine elle nous montre qu’elle s’est renforcée : aujourd’hui les roquettes palestiniennes peuvent frapper n’importe où en Israël.

La résistance de Gaza est héroïque même si tous les jours des enfants, des femmes tombent en martyres. Ce n’est pas une guerre contre le Hamas mais une guerre contre le peuple palestinien. C’est pour cette raison que :

Nous dénonçons l’attitude des médias français qui relaient la propagande mensongère des israéliens.

Nous dénonçons le soutien de l’Etat français à Israël. Nous dénonçons François Hollande qui a reçu hier le président du CRIF. C’est François Hollande qui importe le conflit en France en obéissant à Israël et au CRIF…

Nous dénonçons aussi Alain Juppé qui a signé un accord de jumelage avec la ville-colonie d’Ashod en Israël, acceptant ainsi l’épuration ethnique.

Le Comité Action Palestine réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance pour la libération de la terre arabe de Palestine. Il souhaite rendre hommage à tous les Martyrs de cette cause qui ont donné leur vie pour la justice et la liberté en Palestine mais aussi dans le monde entier.

Vive la résistance palestinienne. Palestine vaincra !




« En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience »

« En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience »

Par Khaled al-Batch

Interviewé par le quotidien al-Akhbar, Khaled al-Batch, responsable des relations extérieures dans le mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que l’armée sioniste a déclenché la guerre contre la bande de Gaza pour déplacer la bataille qui se déroulait dans al-Quds et al-Nasra (entre autres), car elle ne pouvait bombarder ces deux localités avec des F16 comme elle le fait à présent à Gaza. Le genre de bataille qu’elle est obligée de mener contre les localités palestiniennes la harasse et l’exténue, elle préfère avoir le dessus en utilisant sa supériorité militaire.

'En 64 ans, les Palestiniens ont accumulé de l’expérience'

Introduction

« Depuis le début de la troisième guerre contre Gaza, il est devenu difficile de joindre les dirigeants des organisations palestiniennes qui ont pris les précautions nécessaires et adéquates. al-Akhbar a réussi à joindre le responsable des relations extérieures dans le mouvement du Jihad islamique et a mené ce dialogue avec lui à propos de la position du mouvement quant à l’intensification de la lutte dans les territoires palestiniens et la guerre surGaza ».

Intégralité de l’interview

Q. Tout d’abord, pourquoi le mouvement du Jihad islamique a pris l’initiative de bombarder Tel Aviv à ce moment de la bataille ?

R. D’abord, nous avons légalement le droit de résister dans toute ville de laPalestine occupée. Notre décision a été prise lorsque l’occupant a exécuté de  lourdes attaques, lorsqu’il a visé les maisons des civils et commis des massacres à vue d’œil, lorsqu’il a détruit les lieux de culte et les mosquées, notre devoir a été de riposter fermement. Nous avons bombardé Tel Aviv, qui n’est pas plus important que Gaza, Rafah ou Bayt Lahia.

Q. Que pensez-vous de la trêve alors que la guerre se poursuit, d’autant plus que certaines déclarations palestiniennes continuent à évoquer la trêve, malgré la poursuite de la guerre ?

R. Dès les premiers instants de l’agression contre la Cisjordanie , puis le crime d’assassinat et l’immolation de l’enfant Muhammad Abu Khdayr, il n’a pas été possible, psychologiquement parlant, d’accepter de parler d’une trêve, alors que l’agression se poursuivait sur l’ensemble des territoires palestiniens et qu’il y avait des menaces d’invasion. Tant que l’agression se poursuit, cela nécessite une riposte et un affrontement. Avant et pendant l’agression, notre peuple vit sous occupation et souffre d’un blocus à Gaza, nous avons perdu la vie digne en Cisjordanie et al-Quds, à cause des attaques des colons et des entraves posées par Israël. La position est celle de la résistance. Mais si l’ennemi cesse ses crimes dans tous les lieux, simultanément, et qu’il lève le blocus, nous pouvons alors évoquer la trêve, mais pas moins que les conditions de 2012.

Q. Des observateurs disent que les grandes organisations de la résistance (Jihad islamique et Hamas) ont retardé l’annonce de l’envoi de fusées en direction des colonies de l’occupation, la plupart des déclarations ont émané des autres groupes armés. Pourquoi le « Jihad » et le « Hamas » ont tardé à riposter ?

R. Il y a une difféence entre le fait de tirer et de l’annoncer, les Brigades al-Quds, la branche militaire du mouvement du Jihad islamique n’a pas annoncé ses opérations avant la nuit d’avant-hier (7 juillet), et il en est de même pour le Hamas. Il y a une différence entre annoncer une action et l’exécuter, tout en choisissant le moment propice à l’annonce. Il nous faut être précis et clairs.

Q. Pourquoi la guerre aujourd’hui contre la bande de Gaza, deux ans après 2012, alors que quatre années ont séparé cette dernière de la guerre de 2008 ?

R. « Israël » veut déplacer la bataille qui se déroulait dans al-Quds, al-Nasra et Ramallah vers l’espace de Gaza, car il ne peut y utiliser les F16, les navires de guerre ou les chars. Tout ce qu’il peut y faire, c’est utiliser les gaz, les balles en caoutchouc et les matraques. Ce genre de scène fatigue « Israël » et exténue le soldat « israélien », car il ne lui permet pas d’avoir une supériorité dans l’affrontement. Devant Gaza, l’Israélien a l’occasion de reprendre la force de dissuasion et sa renommée, notamment après l’incident des trois colons. Comme à son habitude, l’ennemi a commencé la guerre par des mesures préliminaires, puis le bombardement aérien. D’habitude, il fait appel à l’armée de terre lorsque commence la bataille, mais cette fois-ci, il l’a appelé avant la campagne contre Gaza.

Q. Vous avez dit à plusieurs reprises que si « Israël » lançait une guerre contre Gaza, il serait surpris. Pouvez-vous nous parler de ces surprises ?

R. Je ne suis pas en mesure de parler de ces sujets, ce sont les dirigeants militaires qui en sont chargés. Mais il n’y a aucun doute sur le fait que les organisations de la résistance sont toutes prêtes à accueillir cet instant. Elles riposteront en accumulant leur force jusqu’à ce qu’elles puissent dissuader l’Israélien. Nous parlons d’un conflit qui dure depuis 64 ans, et les Palestiniens ont accumulé de l’expérience et des capacités.

Q. Est-il vrai que la décision du « Jihad islamique » de riposter à toute guerre israélienne dépend du « Hamas » ?

R. Ceci n’est pas vrai, et il est illogique de parler ainsi. La riposte du « Jihad » dépend du maintien de l’occupation et de son agression, et non de la décision du « Hamas ». Le « Hamas » est un mouvement de résistance et il a les mêmes devoirs que les autres organisations. Nous agissons ensemble dans le cadre des ripostes légales, et le « Jihad islamique » est lié à ses convictions et à son analyse de la situation à partir de l’intérêt du peuple palestinien. L’évaluation de la situation reste maître de la décision.

Q. Quel est le rôle égyptien envers l’intensification de la bataille, est-ce qu’il y a des relations directes entre le « Jihad » et le Caire ?

PalestineresistanceR. Il faut rappeler avant toute chose que l’Egypte est présente dans les dossiers du conflit, elle n’est pas absente. Au cours des dernières heures, nous avons entendu parler de contacts, et le « Hamas » nous a annoncé qu’il y a des contacts, mais sans résultats encore. Le Caire ne permettra pas à l’occupation de tuer notre peuple, et nous saluons son rôle, mais nous demandons encore plus d’actes, et notamment au niveau de la Ligue arabe. Nous devons signaler l’ampleur de l’aide accordée par la Ligue arabe aux organisations de l’opposition en Syrie, en Iraq et en Libye, en comparaison avec son soutien à la résistance en Palestine. Il n’y a pas lieu de comparer. Aucun Etat arabe ne nous a apporté de l’aide officiellement, alors que certains Etats islamiques nous apportent de l’aide.

Q. Mais, au cours de la guerre précédente, l’Egypte est intervenue pour faire cesser les fusées et il y avait des contacts directs avec le « Jihad islamique ». Avant le début de cette guerre, les prévisions indiquaient la possibilité de fixer la trêve. Qu’est-ce qui s’est passé ?

R. Je répète, « Israël » veut disperser l’attention portée sur la Cisjordanie , al-Quds et l’intérieur occupé (en 48). C’est pourquoi il a ouvert le front àGaza. Par contre, nous voulons que l’attention soit maintenue sur al-Quds et sur la dépouille de l’enfant Abu Khdayr, et que le mouvement populaire se poursuive en Cisjordanie , avec la mise en place des comités populaires.

Q. Comment évaluez-vous le rôle de l’Autorité envers ce qui se passe ?

R. L’Autorité est l’absent présent, elle a injustement traité son peuple, et s’est mise dans une position dans laquelle personne ne doit se mettre. Ce sont nos frères, mais ils se sont mis dans une caisse, ils ne sont ni avec la résistance, ni avec le peuple, ni avec l’occupation, comme s’ils n’avaient de relations avec personne… Il faut que l’Autorité prenne la décision d’interdire la « coordination sécuritaire » tout comme elle doit se diriger vers les Nations-Unies et les organisations internationales. Jusqu’à présent, l’Autorité veut satisfaire les Etats-Unis et « Israël » au dépend de notre peuple, et cela est étonnant. Si elle poursuit cette voie, elle va disparaître de la Cisjordanie , car elle est déjà en position de dissolution.

Q. Certaines estimations disent qu’une troisième Intifada va se déclencher ces jours-ci. Mais des observateurs disent qu’elle sera contre l’Autorité d’abord, puis contre « Israël ». Qu’en pensez-vous ?

R. C’est probable, mais nous souhaitons qu’elle soit contre « Israël » et que nous ne soyions pas pris dans des conflits internes. Malgré tout, l’Autorité ne doit pas se poser entre les masses et « Israël » sous prétexte de protéger les jeunes. Dans tous les cas, elle ne les protège pas, tous les soirs, les Israéliens viennent arrêter les jeunes et eux (les services sécuritaires de l’Autorité) regardent sans riposter. C’est pourquoi la colère populaire gronde en Cisjordanie contre l’Autorité.

Q. Que pensez-vous de l’attitude du président de l’Autorité Mahmoud Abbas, qui a fortement dénoncé l’affaire des trois colons et a faiblement riposté à l’assassinat de l’enfant Abu Khdayr ?

R. Il s’agit d’un des aspects négatifs vécus par Mahmoud Abbas. Il essaie de convaincre la communauté internationale qu’il veut la paix, mais personne ne le croit. Nous le conseillons de se tourner pour consolider la situation interne et achever la réconciliation avec tous ses articles, et qu’il donne au peuple l’occasion d’exprimer sa volonté. C’est l’occasion pour Abu Mazen de soutenir le mouvement populaire. Il est nécessaire d’appeler à une réunion afin de prendre une décision concernant la protection des Palestiniens.

Q. Comment le « Jihad » évalue-t-il le travail du gouvernement d’entente enCisjordanie , ou à Gaza, avec la poursuite de la crise des salaires et des arrestations politiques ?

R. Ce gouvernement est un gouvernement d’entente juste par son nom, mais c’est un gouvernement du Fateh et de Hamas. Il n’a pas été formé par l’entente nationale. C’est pourquoi nous, le « Jihad », nous avons dit que nous saluons la formation du gouvernement mais le soutien apporté dépendra de son action sur le terrain. Lorsqu’il exécutera tous ses engagements envers le peuple, il aura notre respect. Jusqu’à présent, il n’a fait qu’approfondir la division, concernant les salaires des fonctionnaires àGaza. Nous espérions qu’il fera face à des crises extérieures, comme l’ennemi ou les pressions internationales, mais il reste incapable de régler la crise des salaires.

Dès les premiers instants après la disparition des trois colons dans al-Khalil, les médias sionistes ont mené une campagne virulente contre le dirigeant Khaled al-Batch en s’appuyant sur ses déclarations concernant le droit de la résistance à libérer les prisonniers par tous les moyens disponibles.

Photo
Khaled al-Batch

Source : Al Akhbar

Traduction : Baladi